… et on aurait aimé que ce fût le Titanic ou le Lusitania.
Nill est auteur, Doni est illustrateur, en tout cas, c’est ce que dit leur carte de visite. Quand je lis leurs BD, je me dis plutôt que l’un est un bras cassé et l’autre aussi.
Des deux zozios – ou parfois Nill tout seul, qui bizarrement dessine au trait près comme son compère –, je me suis tapé en VF (hormis quelques épisodes pas encore traduits que j’ai lus en anglais) :
– Ana Lucia (6 épisodes numérotés de 0 à 5)
– Frère et sœur (Outra Chance, 9 épisodes)
– Hot Cousine! (Priminha Gostosa, 27 épisodes)
– Juste Cause (Justa Causa)
– La Sportive (A Esportista, 13 épisodes)
– Lisandra, directrice dépravée
– Little Princess
– Parallel (Paralelas, 9 épisodes)
– Schoolgirls (6 épisodes)
– Suspicion (3 épisodes)
– Work Out (Malhação)
Liste déjà pas mal fournie à laquelle il faut ajouter en anglais :
– Oh! Family! (Oh, Familia!, 16 épisodes)
– The Adventures of Lia (As aventuras de Lia, 15 épisodes)
Plus encore quelques autres machins en portugais (comme leur quinzaine de Curtas, qui sont des histoires courtes).
Je mets “épisode” plutôt que “tome” vu que certaines histoires font 30 pages quand d’autres montent à 150 et que selon les découpages et regroupements éditoriaux, c’est un peu le bordel.
M’enfin en gros, je me suis coltiné une centaine de volumes de leurs travaux.
Ben c’est pas fou, c’est même carrément nase.
T’en as lu UN, tu les as TOUS lus.
Le dessin oscille entre à chier et très moyen, grossier dans tous les cas. Mention spécial aux pifs des personnages qui flirtent avec le cubisme. C’est vilain à regarder. De quelqu’un qui démarre, on se dirait que bon, y a encore des progrès à faire et qu’un jour ça ressemblera à quelque chose. De la part d’un dessinateur qui en est à plusieurs milliers de planches, on se dit plutôt que le gars devrait changer de métier, ou l’apprendre avant de l’exercer. Y a à peine du progrès en 10, 12, 15 ans de dessin…
Tous les personnages ont un air de famille. Et pas forcément parce qu’ils sont de la même famille. Ah oui, parce qu’il y a ça aussi, inceste et sexe en famille à foison. Miam (ou pas).
Les scènes de cul, puisque c’est un peu pour ça qu’on est là, bah, euh, bouarf. Déjà vues mille fois et mille fois mieux dessinées. Rien de nouveau sous le soleil et le sujet n’est pas aidé par les lacunes du dessinateur qui rend chaque plan très statique. Aucun dynamisme dans l’image, on dirait du roman-photo figé.
Parlons maintenant des scénarios.
Voilà, on a parlé des scénarios.
Rien à en dire, puisqu’il n’y en plus ou moins pas. Au mieux quelques vagues éléments narratifs sans queue ni tête qui tombent comme ça, pif, paf, pouf. On dirait de l’écriture de télénovelas (le duo est brésilien, ceci explique peut-être cela).
Moche, glauque et sans intérêt, voilà comment se résume leur production pléthorique qui propose la même soupe immonde à chaque épisode de chacune de leurs séries.
Tout mis bout à bout, j’ai dû me coltiner environ 5000 pages de Nill et Doni, il n’y a RIEN à sauver.
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– l’Histoire, avec un grand H et un petit cul
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– cul en vrac
– fesse-tival
– un grand coup dans ton cul
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– pas de l’art mais du cochon
– les vingt culs écrivent l’Histoire
– le jeu de l’amour et du braquemart
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