Critiques express (41) Pas de l’art mais du cochon

BD érotique bande dessinée

Pour fêter comme il se doit la montée de sève printanière, petit tour d’horizon de mes dernières lectures en matière de bande dessinée érotique avec Les folles nuits de Cryptée (Ardem), Les trois sœurs Darnum (Ardem), la série Angie (Chris), Quand Cupidon s’emmêle (Manunta) et Déviances (Muñoz).

Couverture Les folles nuits de Cryptée Ardem Glénat

Les folles nuits de Cryptée
Ardem

Glénat / Le Marquis

Sans doute un des meilleurs Ardem pour le dessin, plus fouillé que dans ses productions bas de gamme pour Media 1000. Seul hic, les personnages féminins ont tous un air de ressemblance prononcé et on ne sait plus trop par moments qui est qui.
Les folles nuits de Cryptée a été un des premiers Ardem, du temps où il faisait encore des efforts pour tenter de raconter une histoire. Après, le gars n’est clairement pas un bon scénariste, m’enfin y avait une volonté de bien faire qui a disparu par la suite. Là, niveau histoire, y a de quoi lire ! Du texte, beaucoup de texte, une tonne de texte jusqu’à, sur certaines planches, manger la moitié des cases, voire occuper des cases complètes, au point que la BD en devient limite un roman-photo.

Les trois soeurs Darnum Ardem Le Marquis Sabarra

Les trois sœurs Darnum
Ardem

Glénat / Le Marquis

Les trois sœurs Darnum est souvent considéré comme le chef d’œuvre d’Ardem. Mollo sur la dithyrambe, les gars. D’une, une bonne partie de sa biblio est composée de travaux torchés à la va-vite pour alimenter la collection cheapos Media 1000, donc à côté n’importe quel album à peu près propre passe pour une œuvre d’art. De deux, c’est pas foufou le trio de sisters Trucmuche.
Le dessin est très bon, là-dessus, rien à dire. Du haut niveau comme on aurait aimé en voir plus souvent sa production érotique ou pornographique.
Mais alors l’histoire… On nous annonce du futuriste et de l’anticipation et… euh… ben non. On se croirait plutôt dans un trip aux champignons à la Alice au pays des merveilles. L’intrigue, quant à elle, est cafouilleuse. Donc le chef-d’œuvre, hein, on en est loin.
Une BD à feuilleter pour le dessin excellent, mais c’est tout.

Chris Angie infirmière de nuit tome 1 BD adulte
Angie, infirmière de nuit, épisode 1
Couverture Angie infirmière de nuit tome 2 Chris
Angie, infirmière de nuit, épisode 2
Chris Angie tome 3 bande dessinée
Angie, épisode 3
Chris Angie infirmière de prison tome 4
Angie, infirmière de prison, épisode 4

Angie
Chris

Dynamite

Quatre volumes pour les aventures olé-olé d’Angie, regroupés en une intégrale chez Dynamite.
Plus occupée par ses activités de nymphomane que d’infirmière, Angie bosse tour à tour à l’hôpital (tome 1), au service privé d’un papy pété d’oseille (tome 2), puis d’un actionnaire chinois moins vieux mais tout aussi riche (tome 3) et enfin dans une prison (tome 4). Au cours de ses pérégrinations, entre sexe classique et BDSM soft, elle se tape à peu près tout le monde : médecins, infirmières, cambrioleurs, geôliers, ses employeurs, un nain, un lutteur de sumo… On l’aura compris, le scénario est à l’image des films X de l’époque (années 70-80), un fil ténu et linéaire qui conduit l’héroïne d’un partenaire à l’autre sans réelle histoire.
L’absence de fantaisies hardcore outrancières donne un côté plutôt reposant à cette série, qui permet de reprendre son souffle quand on commence à fatiguer des productions bourrines XXX.

Couverture BD Quand Cupidon s'emmêle Giuseppe Manunta

Quand Cupidon s’emmêle
Giuseppe Manunta

Tabou

Recueil de petites histoires de Manunta, un peu drôles, un peu désabusées, un peu à chute. En clair, une compil parfaitement random sans la moindre unité autre que le nom du dessinateur.
Lecture sympathique mais pas inoubliable.

Déviances Bernardo Munoz Tabou BD

Déviances
Bernardo Muñoz

Tabou

Réédition de l’album Canicules paru en 1999 dans la collection Selen présente chez Vents d’Ouest, mais pas que. Déviances s’enrichit de plusieurs histoires qui ne figuraient pas dans le recueil original.
Viol, machisme, voyeurisme, inceste, nécrophilie, l’ambiance est dans l’ensemble glauque, noire, tragique. En même temps, l’album s’appelle Déviances, pas Youpi la fiesta. Sombre et déviant, mais à la manière d’un auteur : Muñoz écrit et décrit, il ne se complaît pas ni ne glorifie ce qu’il raconte.
Quelques récits donnent dans le registre de l’humour ou du romantisme, histoire de s’aérer l’esprit entre deux drames. L’ensemble manque de ce fait d’unité de ton mais permet de voir l’ensemble de la palette narrative de Muñoz.

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Amateurs et amatrices de BD olé-olé, rendez-vous dans les autres zones érogènes du blog…
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