Critiques express (61) Chaleur automnale

BD érotique bande dessinée

L’automne est bien installé et on se pèle les miches bien comme il faut. Vu ce que coûte le chauffage, va falloir faire sans pour pouvoir payer le loyer et la bouffe. On se rabattra sur les notions alternatives pour dégager un peu de chaleur et éviter l’hypothermie. Le boulard arrive en tête de liste des plans B pour se réchauffer à petit prix, à égalité avec foutre le feu aux symboles du capitalisme et à ses défenseurs (mais cette dernière option risque de vous valoir quelques ennuis avec la loi, c’est à vos risques et périls).

Couverture Les 5 sens d'Eros Giuseppe Manunta

Les 5 sens d’Eros
Giuseppe Manunta

Tabou

Une histoire érotique pour chacun des cinq sens et comme l’ensemble ne suffit pas à remplir les soixante et quelques pages de l’album, quelques autres ont été ajoutées, qui ne collent pas trop à la thématique mais n’en sont pas moins agréables à lire. On se situe dans un esprit proche de la nouvelle à chute pour la narration et assez tranquille niveau cul, on ne peut plus explicite certes mais sans y aller comme un bourrin. De la volupté avec à l’occasion une touche d’humour, c’est reposant dans un genre surchargé de titres où tout n’est que copieux pilonnages pas toujours consentis. Bonne pioche que ce recueil de Manunta !

Souvenirs de jeunesse Giuseppe Manunta Tabou

Souvenirs de jeunesse
Giuseppe Manunta

Tabou

Album dans la lignée du précédent, l’unité thématique en moins. Toujours un plaisir de lire ces histoires coquines souvent pleines d’ironie.

Scandales Giuseppe Manunta Tabou

Scandales
Giuseppe Manunta

Tabou

Encore un Manunta, sauf que cette fois, il ne s’agit pas d’un recueil mais d’une histoire complète développée sur une quarantaine de pages.
Un ado de la DDASS intègre un institut privé pour gosses de riches et c’est parti pour une intrigue pleine de secrets de famille et de scandales sexuels mêlant étudiants, prêtres, religieuses et politiciens, le tout entrecoupé de parties de jambes en l’air.
Pas le meilleur Manunta, qui est plus à l’aise sur le format court. Ici, sur la longueur, sa narration manque de surprises. Tout est classique, entre les archétypes de personnages et les ressorts narratifs qu’on trouve dans tous les thrillers ou presque. Après, c’est du classicisme maîtrisé, donc à défaut de surprendre, l’histoire a au moins le mérite de fonctionner.

Emma au fil du temps Topaz Editions Rebecca Rils

Emma au fil du temps
Topaz

Editions Rebecca Rils

Quand t’as pas d’idée de scénario pour un boulard, le voyage dans le temps est une valeur sûre. Tu peux catapulter ton héroïne à différentes époques, ça permet de varier les décors et les costumes – en tout cas pour le rares vignettes où les personnages ne sont pas à poil mais habillés. Emma au fil du temps, c’est ça. Une expérience scientifique qui ne se passe pas comme prévu et hop, voilà Emma qui saute d’une époque l’autre. Trame scénaristique, zéro, du cul, rien que du cul, dans un style qui tente de faire du Manara en en restant très, très loin. Vide et pas très joli, ce récit des voyages temporels d’Emma ne casse pas trois pattes à un canard.

Les 100000 femmes Topaz Editions Rebecca Rils

Les 100000 femmes
Topaz

Editions Rebecca Rils

Récit foutraque mélangeant SF, latex, sex toys, flingues, bondage et cyborgs, Les 100000 femmes échoue sur toute la ligne. Idem quand il s’agit de se démarquer des influences, visibles à un point tel que ce travail tient moins de l’oeuvre originale que de la copie (ou de la tentative de copie, vu comment le résultat est raté, loin de Manara qui a servi à l’évidence de modèle).

Cheerleaders Fernando Murano Publishing

Cheerleaders
Fernando

Murano Publishing

9 tomes à ce jour – dont les trois premiers sont sortis cette année en VF – pour cette série qu’il faut bien qualifier de grosse chiasse immonde au dessin médiocre et à la thématique gerbante.
Rapt, viol et torture au programme, avec toujours cette grande question : comment un éditeur peut accepter de publier ça en 2024 ? Même question pour les diffuseurs qui les vendent, libraires, Fnac, Cultura et autres merdeux à fourrer dans le même sac.
Série à fuir, auteur à fuir, éditeur à fuir (il ne publie que ce genre d’étrons puants).

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Publié le Catégories Critiques express

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