L’hiver arrive et avec lui le froid (ainsi que les grandes révélations édifiantes du style “l’hiver, il fait froid”).
Mes cadeaux de Noël sont prêts, dont la combinaison ci-dessus pour ma chère et tendre (NB : la damoiselle sur la photo n’est pas à moi et n’est pas livrée avec la tenue). Reste plus qu’à s’occuper en attendant de se réchauffer contre le doux fessier qui se dévoilera à l’ouverture de “l’issue de secours”.
Or donc, lisons pour patienter…
Histoires d’horreur
James LeMay
L’auteur de Norse et Time Raider a à son actif un paquet d’historiettes relevant du fantastique, de l’épouvante, de l’horreur avec toute la clique de revenants, zombies, vampires, démons, loups-garous, tueurs masqués et bien sûr des personnages féminins avec des gros seins – je mets “bien sûr”, parce que chez LeMay, les grosses poitrines sont systématiques. On les trouve étalées sur 8 numéros de Carnal Tales et 14 de Twisted Toon Tales (13 réguliers, un numéro spécial), ces derniers s’offrant quelques excroissances vers d’autres domaines (SF, Catwoman) mais sinon l’essentiel du contenu est repris d’un titre l’autre. Les saynètes sont expédiées en quelque pages, le dessin est à géométrie variable et pas toujours chiadé, loin de là, les chutes sont sympas dans l’ensemble même si pas renversantes. Un genre de Contes de la Crypte version hardcore, qui manque d’un peu tout (soin dans la réalisation, originalité, humour) pour n’être pas disensable.
À noter l’existence de Spooky, 6 numéros dans la même veine de récit d’horreur ultra court. Pas terrible à cause du dessin très moche dans l’ensemble.
Creature Busters nous propose de suivre les aventures d’un couple de chasseurs de monstres, Bunny et Hyde, sans que rien ne fasse écho aux inspirations annoncées (le duo Bonnie et Clyde, le mister Hyde de Stevenson). L’histoire démarre pas mal avec un début prometteur dans une ambiance de film noir bien rendue. Dix bonnes pages d’intro et le récit tourne court, moitié parce qu’il l’est (20 pages au total) et moitié parce que la seconde partie est une catastrophe narrative et graphique immonde. Dommage…
Monster Huntress commence à raconter les aventures de Heidi von Goth, version féminine et suisse de van Helsing. Un numéro et je ne crois pas qu’il y ait eu de suite. Pas un mal, parce que la moitié du texte utilise une police gothique qui nique les yeux et, si la couverture laisse entrevoir quelque chose de plutôt pas mal, le dessin intérieur est quant à lui beaucoup moins réussi.
Une belle couverture, c’est tout ce qu’on retiendra de The Sideshow Nympho, à l’évidence prévu pour mettre en scène un clown tueur et une artiste de cirque nymphomane. Pas l’impression qu’il y ait eu une suite après les quinze premières pages qui s’achèvent sur un “à suivre”.
À part la couverture qui est plutôt jolie, The Brothel of Blood, c’est vingt pages qui donnent envie de se crever les yeux. Une histoire pas originale de vampires et de loups-garous, mal racontée et mal dessinée. De l’horreur gothique qui ne fait pas frémir, du cul qui n’émoustillera personne, un naufrage graphique et narratif total.
Love Runner
Saxkal
Dynamite
L’odyssée de Dick Reckard était prometteuse, elle ne restera que ça, une promesse non tenue. Inspiré de Blade Runner, le personnage est une espèce de James Bond du futur avec des airs de Corto Maltese et un katana à la Connor MacLeod. Il glisse d’un endroit l’autre, comme dans Sliders, et on trouve quantité d’autres références (i.e. Kill Bill dans l’épisode 2). Soit un univers fou, riche et foisonnant… dont il faudra se contenter de deux épisodes qui se terminent sur l’annonce d’un troisième qu’on attend toujours. Dommage…
La déesse rouge
Trébor & Dominique Verseau
International Presse Magazine
Trébor (Robert Hugues) adapte un roman de Dominique Verseau (Jimmy Guieu). Ce roman a-t-il jamais été publié ? Bonne question, je ne l’ai trouvé nulle part. La déesse rouge compte trois épisodes, mais je n’en ai lu que deux, faute de mettre la main sur le dernier. Sans regrets. Il s’agit d’une interminable histoire qui mélange policier, espionnage, action, érotisme, dans laquelle les gens utilisent encore des bidets, c’est dire si le truc remonte à Mathusalem. Copieuse lecture avec des bulles blindées de texte ras la gueule, l’intrigue part dans tous les sens au point qu’on n’y pige pas grand-chose et l’action s’agite beaucoup tout en étant in fine molle du genou. Le cul reste plutôt soft et en touche une sans remuer l’autre. Pas impérissable.
I love Alice
Nine Antico
BD Cul
L’univers du rugby est bien la seule originalité de cette BD. Le reste… Personnages classiques dans des situations classiques mises bout à bout sans vraiment former une histoire, rien qu’une suite de prétextes à tirer des coups dans tous les sens. L’équipe féminine de rugby est composée, comme toujours dans l’univers du X, de donzelles qui passent la moitié de leur temps à se tripoter entre elles et l’autre moitié à sauter sur toutes les teubs qui se présentent. Leur coach est lui aussi un queutard invétéré. Rien de nouveau sous le soleil, donc. Je n’ai pas non plus accroché au graphisme qui ressemble plus à du croquis qu’à un travail terminé. Peut-être qu’avec un dessin plus abouti et détaillé, je me serais davantage passionné pour cet album qui en l’état est surtout très long (plus de cent pages) pour le peu qu’il a à raconter et mettre en scène.
Les carnets secrets d’Erich von Götha
Bernard Joubert
Dynamite
Un artbook sur le travail d’Erich von Götha. Pourquoi pas ? Perso, je n’ai jamais été un grand fan.
On a ici des illustrations à foison, normal, c’est le principe d’un artbook. La carrière artistique de von Götha retracée sous tous ses aspects, plutôt centrée sur l’œuvre que le bonhomme et c’est pas plus mal. Ayant travaillé comme scénariste pour von Götha, Joubert connaît son sujet et livre des commentaires intéressants et documentés. Par contre, revers de la médaille, on aurait un regard un peu plus critique et moins acquis à sa cause tout du long.
Les Pieds Niqueurs
Jean Pignar
International Press Magazine
Croquignol, Filochard et Ribouldingue deviennent Croqumignones, Filautrain et Fripouilldingue dans cette parodie des Pieds Nickelés. L’auteur a autant qu’eux la manie des identités alternatives pour monter ses coups, puisqu’il a au cours de sa carrière signé Jean Pailler, Alan Davis, Jo Cordès ou, comme ici, Jean Pignar.
Le trio d’escrocs à la petite semaine reste égal à lui-même dans cette parodie, à cavaler après le pognon en organisant des arnaques invraisemblables, avec en prime la manie de baiser toutes les femmes qu’ils rencontrent. Et quand je dis la manie, c’est quasi dans toutes les cases, un torrent ininterrompu de sexe, presque trop. Mais bon, ça se laisse lire, plus pour le côté rigolard et énorme que pour le cul à proprement parler dont le style cartoon n’a rien d’excitant.
Amateurs et amatrices de BD olé-olé, rendez-vous dans les autres zones érogènes du blog…
Recueils de chroniques :
– fourre-tout
– un petit coup de fouet
– chaleur hivernale
– l’Histoire, avec un grand H et un petit cul
– boule et bulles
– cul en vrac
– fesse-tival
– un grand coup dans ton cul
– et paf !
– pas de l’art mais du cochon
– les vingt culs écrivent l’Histoire
– le jeu de l’amour et du braquemart
– une aiguille dans une botte de fions
– quand on tire, on raconte pas sa vie
– coupure de chauffage
– les choses de l’amour
– sur la commode
– chaleur automnale
– le vice sans la vertu
– histoire(s) de fesses
– invitation au voyage
– voyage en classe X
– la vie privée des zobs
Dossiers :
– spécial Paul Alazar
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– spécial Doni et Nill
– spécial Milo Manara
– spécial Selen
– confessions érotiques 1er volet
– confessions érotiques 2e volet
Ma grenouillère ! ^^
@Anjlic : Mon meilleur investissement de l’année 2019. Bisou ! 😀