Chaque jour le monde part un peu plus en sucette, ce qui me semble un bon prétexte pour continuer l’exploration des titres de ma collection de BD érotiques, histoire de rester dans la thématique.
Le sacrifice de la pucelle
Topaz
International Presse Magazine
La sorcière Branwie part en quête pour son seigneur d’une vierge à sacrifier aux dieux. La voilà lancée dans des aventures sexuelles au sein un univers de fantasy random et pas développé, ce cadre n’étant qu’un prétexte à varier les lieux et les décors et à forunir des occasions de rencontre. L’intrigue est assez décousue avec des excroissances qui s’attardent sur tel ou tel personnage sans qu’on comprenne trop leur rôle (autre que se désaper et se faire enfiler). Le dessin est très inspiré du style Manara, pas toujours maîtrisé, parfois trop dans l’esquisse et pas toujours réussi. ‘Fin bon, cette BD se lit sans déplaisir, assez agréable pour passer un bon petit moment, sans non plus être renversante.
Le journal intime d’un top model
Topaz
International Presse Magazine
Mary-Ann – un clone du personnage de Miel chez Manara, qui semble être l’influence majeure de Topaz – se lance dans le mannequinat. On ne cherchera pas davantage d’intrigue, il n’y en a pas. Les séances de photo s’enfilent à la suite les unes des autres, on en dira autant des protagonistes. Chaque saynète est prétexte à une scène de cul et l’ensemble est censé former l’histoire de la carrière de notre héroïne. Basique dans sa narration, correct dans son trait sans atteindre des sommets de maîtrise graphique, ce journal serait moyen s’il ne se rattrapait pas sur le contenu des scènes, assez corsé. Et tout ça dans une ambiance que j’aime bien chez Topaz : du sexe libre et consenti (ce qui est loin d’être le cas dans beaucoup d’œuvres du genre).
Le divan
Michel Duveaux
International Presse Magazine
C’est l’histoire de Paule dont le métier consiste à restaurer des tableaux dans un musée. Elle baise tout du long des quarante et quelques pages de cet album ennuyeux au dessin moche.
Fetish (ou Fétiche chez un autre éditeur)
Cristina Fabris & Luciana Del Re
Sybaris
Vanessa suce un inconnu dans les toilettes d’une boîte de nuit et la voilà lancée dans une quête initiatique qui l’éloignera de son fiancé du sexe pépère pour la catapulter dans une multitude d’expériences qui la verront tester la sodomie, la double, la soumission, la domination, les sex-toys, le saphisme, la partouze, le fétichisme…
Youpi ? Pas vraiment. L’héroïne, amorphe et fade, n’a aucune personnalité, elle vit ses découvertes comme si elle avait l’esprit ailleurs et en parle sur un ton morne, comme s’il était question de la blanquette de veau qu’elle a bouffé le midi, sans entrain ni passion.
Une trame hyper classique servie par un personnage translucide pour un résultat peu palpitant, limite soporifique.
Anna Lynch, la porte d’Orient
Cristina Fabris & Luciana Del Re
Ange
Anna Lynch est une femme d’affaires redoutable doublée d’une dominatrice qui en fait voir de toutes les couleurs à son esclave Jérôme, lequel mène une relation incestueuse avec sa sœur, pendant que sa maîtresse se tape Kayla, une transgenre asiatique qui la manipule en représailles des magouilles d’Anna. Comme dirait Serge Karamazov, “5, 4, 3, 0 et après paf ! Pastèque ! Oui, je sais, c’est un peu décousu, mais moi je vous retranscris ça pêle-mêle aussi.”
La narration pose des trucs mais pas tout, file à la vitesse de l’éclair quand il faudrait développer certains points, et certaines ellipses font qu’on ne comprend pas comment on passe de telle case à telle autre, comme ça, pouf.
À noter un caméo du personnage de Vanessa, qui fait d’Anna Lynch un spin-off de Fétiche du même duo. La fin laisse présager une suite qui n’a jamais vu le jour pour autant que je sache.
Susie, nouveau départ
Atilio Gambedotti
Dynamite
Premier tome d’une série qui devrait en compter deux, voici la VF de Susanita en la Gran Ciudad. Susie prend le bus pour aller tenter sa chance dans la grande ville. Première page, elle rencontre un gars dans l’autocar. Deux pages plus loin, elle lui pompe le dard. Le moins qu’on puisse, c’est que ça ne traîne pas. Et ce sera comme ça tout du long. Côté cul, on est servi et c’est bien tout ce qu’il y a dans cet album.
Le titre n’apporte à la biblio de Gambedotti qui refait à l’identique ce qu’il a déjà fait et refait. L’album compile des historiettes parues en magazine, chaque saynète mettant l’héroïne dans des situations différentes, sans que l’ensemble forme une vraie histoire et sans rien raconter qu’on n’ai déjà lu mille fois. Susie cherche un logement et se tape son bailleur, Susie cherche des amis et couche avec des gens pour tisser du lien social, Susie cherche du travail et s’enfile patron et collègues, que du déjà vu.
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