Cet épisode devait être dédié à la cuisine de la Batcave, mais icelle se trouve reportée au prochain numéro, la faute à quelques briques manquantes qui m’empêchent de boucler la pièce.
Cela dit, on a de quoi se mettre sous la dent avec les dernières avancées en date de l’édifice : la plateforme supérieure est terminée, le garage annexe a pris beaucoup de volume et quelques figurines sont (encore) venues se joindre au casting.
Les nouvelles têtes
Lors de l’épisode 10, j’avais annoncé que “la croissance démographique galopante devrait se tasser”, assertion démentie dès le numéro suivant avec six nouvelles figurines. Ce coup-ci, on en ajoute encore huit, ce qui porte la population totale à 68. Sachant deux autres devrait encore arriver, l’effectif aura gonflé d’un tiers depuis que j’ai dit “nan, mais c’est bon, après c’est tout”.
Or donc ont rejoint la bande :
– Une Catgirl maison bricolée avec des pièces de récup (un torse Catwoman, une tête de Mr Incredible, une tignasse Friend). L’historique du personnage reste à déterminer : soit je la rattache au canon DC auquel cas faudra modifier ses tifs, soit je lui crée un background maison comme fille de Catwoman et Batman ou comme une version plus jeune de Catwoman.
– Catwoman Lee Meriwether de la série TV des années 60, qui s’était glissée suite à une erreur d’un vendeur parmi d’autres minifigs commandées sur AliExpress. Une figurine gratos, je ne dis pas non. J’avais déjà la version Julie Newmar, peu ou prou la même avec un collier en plus.
– Catwoman Michelle Pfeiffer du film Batman : Le Défi (1992), dont j’adore le costume et l’interprétation.
– Catwoman Anne Hathaway du film The Dark Knight Rises (2012), dont je possédais déjà une version mais plus approximative. Celle-ci en est la copie conforme.
– Le commissaire Gordon (coltlbm-7 des Collectible Minifigures) chopé sur Bricklink.
– Un Batman version Ben Affleck, avec une armure lourde et une lance à pointe de kryptonite pour savater Superman.
– Un Batman plongeur que j’avais déjà, sauf que celui-ci, je l’ai récupéré au complet avec son engin et le reste du set 76010.
– Un Batman père Noël auquel j’ai bricolé un traîneau que je pensais installer dans une salle à thématique Noël, sauf que l’engin est trop grand et devra être garé ailleurs.
La plateforme supérieure
Le centre de commande restait assorti d’un conditionnel quant à son emplacement. C’est définitif : il restera là où il est sur la plateforme qui fait office de toit au corps de bâtiment principal. J’envisageais de peut-être le déplacer sur le garage annexe, mais au vu ce que je prévois déjà d’y mettre, ça semble difficile.
La plateforme a reçu son carrelage, ainsi que divers aménagements et éléments de décor (aire d’envol pour les mini-vaisseaux, pans de roche, console informatique).
J’y glisserai sans doute quelques babioles plus tard pour les finitions, mais on peut considérer cette partie de l’édifice comme terminée.
Le garage annexe
Tant que j’étais lancé à carreler la plateforme supérieure, je me suis attelé au dallage des deux niveaux du garage annexe.
L’extérieur a été agrémenté de quelques aménagements : une pompe à essence pour alimenter le parc automobile, des rochers qui servent autant à figurer l’environnement souterrain qu’à étayer le bâtiment et le recyclage d’un set minier City (60184) avec son bouton poussoir latéral qui permet d’éjecter un morceau pour dévoiler une pépite d’or.
Encore pas mal de boulot sur cette partie qui accueillera deux mechas le Catorak et le Batorak.
Dans la foulée, je me suis occupé des portes du niveau inférieur.
Celle du fond, tout en recyclage de vieux light gray jauni, n’est pas bien jolie mais n’a qu’une vocation pratique : me ménager un accès par l’arrière pour le dépoussiérage (cf. épisode 4 où la question du ménage de la Batcave est abordée à propos du garage principal).
De face, l’entrée secrète cachée dans la roche à la Zorro n’est pas tout à fait terminée, vu que je suis vite tombé à sec de briques marron foncé, mais au moins la structure de base (socle, charnières, piliers) est construite. La partie manquante, ce sera juste du remplissage.
Place au gros morceau de cet épisode : le premier niveau qui abrite l’Ultimate Batmobile !
Je me suis lancé dans l’édification du bousin avec une assez bonne vision de ce que je voulais faire pour les lignes générales, tout le reste a été improvisé. Donc j’ai bien galéré, mais c’était de la bonne prise de tête.
Je ne me casse plus la nénette à tracer des plans ultra précis qui changent douze mille fois en cours d’élaboration au gré des idées qui germent ou des arrivages de briques à intégrer, et encore douze mille fois pendant la construction à cause de nouvelles idées ou de corrections liées à des contraintes pratiques imprévues de poids et de solidité. Je trouve beaucoup plus fun de procéder à tâtons et inventer des solutions au fur et à mesure que les difficultés se présentent. Bien plus long mais bien plus stimulant.
Ici, l’idée de départ consistait à me débarrasser d’un stock encombrant de cadres vitrés et munis de barreaux. Tant qu’à en posséder un pacson, autant les utiliser, histoire ben que les pièces servent, déjà. En plus, ça libère de la place dans mes caisses de briques en réserve bourrées à craquer. Enfin, ce choix d’un matériau qui ne me serait en d’autres circonstances d’aucune utilité permet d’économiser les briques grises qui, elles, me servent à tout, tout le temps. Je n’avais de toute façon pas assez de bluish light gray en stock pour monter la totalité des murs et pas envie d’en commander trois tonnes, il a donc fallu se rabattre sur une solution du pauvre, conforme au principe de cette Batcave qui est de recycler un maximum de briques en stock et d’en acheter un minimum. Notez que même si j’avais eu les pièces grises en quantité voulue, je serais dans tous les cas parti sur de l’alternatif pour éviter de me retrouver avec un gros bloc gris et moche dans le plus pur style de l’architecture soviétique des années 50.
Sans surprise, le défaut de ce choix réside dans la finesse des murs, surtout sur cette hauteur et cette longueur, murs qui, par-dessus le marché sont composés de cadres et pas de briques pleines, donc pas le top de la rigidité.
Les murs épais comme du papier à cigarette, il a fallu faire avec, les dimensions du bâtiment étant régies par plusieurs contraintes à commencer par les dimensions de la Batmobile. Elle mesure 47 tenons de long sur les 48 de la baseplate et nécessite une hauteur de 14 briques pour pouvoir poser un plafond. La largeur quant à elle était déterminée par les éléments du plancher entre le rez-de-chaussée et l’étage, des plates 16×16 et 8×16, soit 24 tenons, la moitié de la baseplate. Un mur de 2 tenons d’épaisseur aurait été idéal, costaud et rigide, mais avec une envergure de 21 tenons pour la Batmobile, pas d’autre option que du mur de 1.
Résultat : des parois un peu souples et un peu pliées (comme l’arbre). Pas de beaucoup, mais il a quand même fallu ajouter un premier jeu de poutres transversales pour maintenir droit l’écartement des murs, surtout côté avant, grand ouvert. Ça allait mieux, mais…
Par-dessus, il va y avoir un étage avec plusieurs pièces d’habitation, qui seront elles-mêmes couronnées d’un toit sur lequel trôneront une paire d’engins, dont un Batwing (70916). Donc un surplus de poids sur les frêles poutrelles (lesquelles étaient en plus mal positionnées pour recevoir les salles supérieures à venir, dont le plancher aurait reposé pour l’essentiel sur du vide). Pour y remédier, j’ai employé la méthode dite Rocco : une bonne grosse poutre enfilée sur toute la longueur. Maintenant, je peux m’asseoir dessus, ça tient.
Ce n’est qu’une fois arrivé à ce stade que la question fatale s’est posée.
Comment accéder à l’étage supérieur ?
Voilà ce qui arrive quand on n’a pas choisi architecture LV2 au collège. Poser le carrelage, dresser les murs, penser aux accès. Dans cet ordre. Tout à l’envers et en dépit du bon sens. À défaut de me valoir le prix de l’architecte de l’année, une méthode aussi audacieuse mériterait de me voir anobli et élevé à la distinction comtale. Ainsi deviendrai-je le comte à rebours et ce sera la classe internationale.
En attendant les bas de soie, fallait déjà pouvoir arriver en haut. La plateforme latérale m’a sauvé la mise. Je l’avais greffée là pour permettre à Catwoman et Batman de grimper dans leurs mechas, pile à hauteur de poste de pilotage. Elle accueille en prime l’escalier pour suivre les traces de Tina Arena et “aller plus haut, aller plus haut, se rapprocher de l’avenir” ou à tout le moins de l’étage supérieur.
Dernière ligne droite, la double porte du garage à décorer pour éviter le grand espace uni hideux. J’avais pensé à un logo Batman, mais il y en a déjà un sur les portes de l’armurerie et j’ai horreur des redites. En plus, quel intérêt de camoufler un accès dans la roche au rez-de-chaussée si c’est pour éventer le secret en affichant juste au-dessus au format XXL les armoiries du chevalier noir ? Solution retenue : recycler une flopée de batarangs transformés en envolée de chauves-souris.
Et voilà le travail.
Au prochain numéro, la cuisine, on a bien mérité un petit en-cas après un chantier de cette ampleur.
Série MOC Batcave :
– épisode 0 (le projet)
– épisode 1 (la structure)
– épisode 2 (éléments de mobilier)
– épisode 3 (la salle des trophées et la salle de bain)
– épisode 4 (la structure)
– épisode 5 (le bureau et le laboratoire)
– épisode 6 (la salle d’armes et la salle des trophées)
– épisode 7 (l’infirmerie)
– épisode 8 (la chambre à coucher)
– épisode 9 (les toilettes et le placard à balai)
– épisode 10 (le garage et la salle de ciné)
– épisode 11 (le garage et le centre de commande)
– épisode 12 (la tour Wayne)
– épisode 13 (le garage annexe et la plateforme)
– épisode 14 (Noël et le socle du Batwing)
– épisode 15 (la cuisine et le saloon)
– épisode 16 (le conservatoire)
– épisode 17 (le couloir d’accès)
– épisode bonus : les minifigs
– épisode bonus : les véhicules
J’aime beaucoup le concept de la porte de garage camouflée « à la Zorro », surmontée d’un mur blanc, lui-même surligné d’une floppée de batarangs, histoire d’annoncer clairement au monde entier « Hey ! L’entrée secrète de la batcave est là ! » ^^
@PAL : La recette d’une bonne base secrète de fiction, c’est d’être bien visible pour se prêter à tous les scénarios possibles d’infiltration et invasion. Si elle est camouflée à la perfection, y a pas d’histoire. 😀
Ta remarque me donne une idée pour modifier les portes à batarangs : je vais donner à la surface un rendu plus irrégulier pour qu’elle ait moins l’air d’un mur. 😉