1er août 2019 : je bricole un logo Dark Knight en Lego, dont je me dis qu’il rendrait bien posé au sommet d’un bâtiment. C’est là qu’est née l’idée d’une Batcave.
1er août 2023 : un autre logo Batman éclot dans la Batcave pour décorer l’édifice, cette fois au rez-de-chaussée.
Entre les deux, tant au niveau temporel que spatial…
… on peut dire que le chantier a plutôt pas mal avancé.
Désolé de décevoir nos amis complotistes, mais la coïncidence de date entre les deux logos est involontaire (ou inconsciente ?). On n’en dira pas autant de leur emplacement ni de leur rapport de taille. Celui du bas répond à celui du haut comme une façon de boucler la boucle, la majeure partie du bâtiment principal étant terminée (reste deux salles à faire et les finitions de l’ensemble). L’accroissement des dimensions fait écho à l’extension démesurée de ce MOC au fur et à mesure de sa construction.
Parti d’une trentaine de figurines et une dizaine de véhicules, on atteint aujourd’hui le double. La superficie au sol de la Batcave a débordé de ses deux baseplates 48×48 pour doubler elle aussi. L’espace construit a triplé par rapport au projet initial : le bâtiment unique de sept pièces est devenu un corps principal de onze, auquel sont venues s’ajouter plusieurs extensions secondaires (la tour Wayne, un garage annexe qui comportera plusieurs étages, un plan d’eau encore très embryonnaire mais dont je ne doute pas qu’il s’enrichira de pontons, docks, hangars à bateaux).
Je m’éclate beaucoup sur ce MOC qui engloutit des brouettes de briques. Je ne sais pas combien de milliers d’éléments ça représente à l’heure actuelle, je pense que la dizaine de mille est dépassée. Sans pour autant représenter une ruine financière sur douze générations, un des challenges de ce chantier dantesque étant de procéder à l’économie en recyclant au maximum des briques récupérées à des prix dérisoires en brocante, en solderie, grâce à de grosses promos, des bonnes affaires sur les sites d’occasion, des cadeaux qu’on m’offre…
À tous points de vue, que ce soit sur le plan de l’amusement, de la construction, de l’esthétique, de la technique, de l’imagination, des finances, du sens (et du non-sens), je suis on ne peut plus satisfait du tour pris par cette Batcave et du résultat actuel.
Y a plus qu’à poursuivre ce travail de titan…
Les nouvelles têtes
Avant d’attaquer la visite des nouveautés architecturales, petit tour des dernières figurines à avoir posé leurs valises dans la Batcave.
Lors du dernier épisode, j’avais annoncé que peu de personnages seraient amenés à rejoindre le casting, vu que je possède plus ou moins toutes les figs qui m’intéressent.
J’ai menti.
Pas exprès, mais bon, je suis tombé sur quelques belles occases à côté desquelles il aurait été dommage de passer.
Batman en version dite “electro suit” (sh046), soit plus ou moins en costume du film Tron. Il récupère au passage une paire d’ailes qui traînait dans mon stock de pièces et atterrit sur la plateforme supérieure de la Batcave.
Batman plongeur (sh097) rejoint ses petits camarades du plan d’eau.
Catwoman de la série TV des années 60, incarnée par Eartha Kitt dans la troisième saison et customisée par bibi. La première difficulté a été de mettre la main sur le même torse que la version Julie Newmar/Lee Meriwether, vu que le costume porté par les trois actrices est identique. La pièce n’est sortie que dans un seul set (la Batcave 76052), qui en plus date de 2016, autant dire qu’elle ne court pas les rues et à un prix honnête encore moins. J’ai eu de la chance de tomber dessus à pas cher. La seconde difficulté a été de rendre au mieux à la fois l’actrice et son personnage. Pour trouver des cheveux correspondants, il a fallu faire un compromis et le résultat est une coupe à peu près conforme, une longueur un peu plus importante qu’à l’écran (bas du dos plutôt qu’omoplates), une couleur un chouïa plus claire que le marron-très-foncé-presque-noir-mais-pas-tout-à-fait du modèle (mais c’est le marron le plus foncé possible disponible au nuancier Lego, au-delà c’est noir corbeau). Impasse sur les oreilles de chat, faute de pièce compatible. Pour le visage, il a aussi fallu procéder à des choix : en version masquée, soit la teinte de peau correspondait et celle du masque non, soit l’inverse. Donc pas de masque, en attendant qu’un jour sorte la pièce parfaite.
La figurine n’a pas encore de destination définitive ; cela dit, je pense qu’elle aura droit à une belle carrière dans la salle de musique. Eartha Kitt étant chanteuse et danseuse en plus d’être actrice, ce sera bien la seule personne à se retrouver à sa juste place dans cette Batcave déjantée.
Batgirl (sh092) en costume noir et cape mauve, ce qui correspond plus ou moins à son look dans The New 52, sauf que le jaune devient ici du doré et qu’il lui manque ses bottes dans le même coloris.
Oracle, soit Barbara Gordon, officiant comme Batgirl à partir de 1967, paralysée et en fauteuil roulant suite à une blessure infligée par le Joker en 1988 dans Batman: The Killing Joke (c’est là qu’elle devient Oracle), pour retrouver l’usage de ses jambes et redevenir Batgirl (justement la fig précédente) à partir de 2011.
Figurine maison, tant le personnage que son fauteuil. Il existe bien une chaise roulante fabriquée par Lego, mais il s’agit du modèle classique et basique. J’ai préféré monter ma propre version, partant du principe qu’Oracle est une super-héroïne, donc pas équipée comme monsieur et madame Tout-le-Monde. Au résultat, on sent bien que mes connaissances sont plus avancées en matière de chars d’assaut que d’équipements médicaux. La petite touche perso, c’est le batarang jaune à l’arrière, comme clin d’œil à son identité de Batgirl.
Une figure qu’il me tenait à cœur de faire figurer dans ma Batcave, parce que grande absente du catalogue Lego et parce que, même si je donne dans l’autisme plutôt que la guibole kaputt, le handicap est un sujet qui me parle.
La miss apporte avec elle un défi technique de taille : repenser l’accessibilité de la Batcave, qui pour l’heure est tout en escaliers.
Les babioles
Traditionnelle tournée de babioles, bidules et modifications mineures qui viennent améliorer l’existant…
Après le recyclage des toilettes dans l’épisode 9, le pillage du set Harry Potter 76386 continue. Le mug de polynectar est posé sur une étagère dans le labo…
… tandis que le journal atterrit sur le bureau de Bruce Wayne à la place d’une des enveloppes (ce qui permet au passage de caler le portable, impossible à fixer et avec une fâcheuse tendance à glisser à la moindre manipulation).
Quant au reste du set, les lavabos ont servi de base à la tour Wayne dont on reparlera à l’épisode 12 et les briques des murs devraient me servir à monter la cuisine, soit un taux de réemploi de pièces de 95%.
L’infirmerie récupère l’horloge prévue pour aller dans la cuisine, où atterrira celle qui était dans la salle des trophées.
Sur le toit de l’infirmerie, j’ai upgradé la console d’allumage du projecteur avec l’ajout d’un clavier et d’un fauteuil. L’interrupteur le plus complexe du monde pour un simple projo…
Afin de donner du relief aux murs de la salle de bains, j’ai ajouté une fresque avec des lingots récupérés de l’Eldorado fortress, ainsi que quelques briques arrondies à mi-hauteur. Le mug jaune a été remplacé par un rose.
Dans la salle d’armes, une paire d’éléments en double quoique dans des coloris différents ont été remplacés (un des pistolets de pirate par un glaive romain, un des fusils laser de Star Wars par un Panzerfaust).
À l’arrière du support central j’ai greffé une nouvelle rangée de matos : une pelle de l’US Army et une poignée de grenades allant de la Mk II quadrillée au presse-purée allemand en passant par une M67 et une flashbang.
Enfin, la salle au trésor perd, comme je disais plus haut, son horloge inutile qui finira dans la cuisine. Son emplacement au-dessus de la porte est désormais occupé par la brique tampographiée d’un dollar, allégeant ainsi la déco du fond la pièce qui était trop surchargée… et qui l’est toujours suite à plusieurs ajouts (pièce de 5 balles sur le coffre-fort, clé accrochée au mur).
Le digicode situé au premier plan à gauche pour ouvrir le passage secret est remplacé par une clé de remontage et rejoint le distributeur de billets, où dépasse désormais un biffeton.
Le centre de commande
Sur la plateforme supérieure, j’ai enfin installé le centre de commande. Il a fallu décaler la gargouille qui bloquait l’accès (et ruser pour la disposer en diagonale).
Repiqué du set 76122 et conservé à peu près en l’état (hormis la refonte de la console centrale devant le fauteuil et l’ajout d’une bonne vieille antenne râteau), ce QG attend son tour depuis le début du chantier, posé dans un coin à attendre d’être mis en place “plus tard”. À force de différer, la situation est même devenue problématique. Il devait s’intégrer au premier étage, en surplomb du garage, sauf que la place a été prise par deux autres mini-plateformes. Ensuite, il était prévu pour aller dans le prolongement du second étage, mais le bâtiment s’est étoffé et l’emplacement a été attribué à l’infirmerie. Le toit de cette dernière a failli être une option, mais l’agencement était trop fragile, sauf à ajouter un pilier de soutien d’une hauteur interminable qui aurait en plus empêché de retirer les modules de la colonne de droite du bâtiment. Restait une possibilité en le positionnant au même niveau que l’infirmerie, mais pas évident de caser de quoi le supporter sur la plateforme juste en dessous entre l’escalier et les nombreux accès à ménager à droite, à gauche, devant, derrière – cette zone du premier étage est un vrai carrefour… L’ajout de la tour Wayne a réglé la question : le QG ne passait plus en largeur.
À l’arrivée, seul le toit pouvait accueillir la structure, et encore pas n’importe où, parce que là aussi fallait tenir compte de l’escalier et de l’espace de circulation.
Plus tard je verrai si je le laisse là ou si je le déplace au niveau de l’annexe du garage qui est toujours en cours de travaux et pas du tout finalisée dans ma tête.
Le garage
Vu le nombre de véhicules présents dans la Batcave, une pompe à essence n’était pas du luxe pour approvisionner tout ce petit monde en carburant. J’en ai donc bricolé une à partir d’éléments issus d’un lot de brocante contenant à vue de nez des pièces de deux stations-service (une plutôt récente pour le réservoir avec le logo Octan et une très ancienne pour le bras avec le cordon).
Elle finira plutôt dans l’annexe du garage, la partie principale étant déjà sujette à la crise du logement.
La grosse nouveauté du garage, c’est bien sûr l’avancée du dallage avec un logo Batman de belle taille pour éviter de me retrouver avec une grande surface grise uniforme et terne (on n’est pas dans Star Wars, ici). Tout en mosaïque de tiles 2×2, plus quelques 1×1, avec pas mal de découpes relous dans le carrelage gris.
Ça a de la gueule !
Au prochain numéro, la tour Wayne dont je suis en train de boucler les ultimes finitions. La suite, je ne sais pas encore, la cuisine ou la salle de musique, je verrai selon l’envie. En tout cas, le matos pour l’une et l’autre commence à s’accumuler, je viens de pondre un four micro-ondes et un piano (sur lequel la partition à l’envers est voulue, je suis une bille finie en musique, même la flûte à bec au collège c’était au-dessus de mes capacités).
Série MOC Batcave :
– épisode 0 (le projet)
– épisode 1 (la structure)
– épisode 2 (éléments de mobilier)
– épisode 3 (la salle des trophées et la salle de bain)
– épisode 4 (la structure)
– épisode 5 (le bureau et le laboratoire)
– épisode 6 (la salle d’armes et la salle des trophées)
– épisode 7 (l’infirmerie)
– épisode 8 (la chambre à coucher)
– épisode 9 (les toilettes et le placard à balai)
– épisode 10 (le garage et la salle de ciné)
– épisode 11 (le garage et le centre de commande)
– épisode 12 (la tour Wayne)
– épisode 13 (le garage annexe et la plateforme)
– épisode 14 (Noël et le socle du Batwing)
– épisode 15 (la cuisine et le saloon)
– épisode 16 (le conservatoire)
– épisode bonus : les minifigs
– épisode bonus : les véhicules