Critiques express (81) Total rectal

BD érotique bande dessinée

“Parfois, il faut savoir poser ses couilles sur la table.”
Carlo Maria Michelangelo Nicola Broschi (1705-1782)

Club privé Fattori International Presse Magazine

Club privé
Fattori

International Presse Magazine

Club privé fait partie de ces albums qui peinent à convaincre. Loin d’être excellent, pas tout à fait mauvais, moyen en tout, avec des tendances à l’aléatoire qui le tirent vers le moyen moins. Le titre a le mérite de tenter de raconter une histoire autour du vol d’une bobine de film porno. Mais l’intrigue manque de vrais enjeux, de rigueur, et l’espèce de thriller que Fattori essaye de bâtir mouline dans la choucroute. Le dessin est du même tonneau, pas indigne mais trop souvent brouillon, pas assez détaillé, comme un machin pondu vite fait sur un coin de table (ce qui est sans doute le cas, vu le nombre d’auteurs de BD XXX à avoir œuvré dans le genre pour des raisons alimentaires et s’être par contrecoup contentés du minimum syndical faute de motivations artistiques).

Les 11001 verges Roberto Kussomoto CAP

Les 11001 verges
Roberto Kussomoto

CAP

Vu le titre, on pourrait s’attendre à une adaptation des Onze mille verges de Guillaume Apollinaire. Perdu. Vous savez quand on dit “librement adapté de…” ? Bon ben là, on a se situe à un niveau de liberté que même le plus imaginatif des anarchistes ne pourrait concevoir. Il ne reste de l’œuvre originale qu’un vague clin d’œil par le biais du titre et un soupçon de sexe extrême, en l’occurrence une scène de nécrophilie (et bon appétit !). L’essentiel ne propose rien qui fasse sauter au plafond : des mecs emmanchent des meufs et à l’occasion s’enfilent entre eux, rien de nouveau sous le soleil. Beaucoup de gens se font dézinguer au cours d’une histoire confuse de vengeance, rédemption, scandale dans les hautes sphères, enquête policière. Des scènes arrivent comme ça, pif, paf, pouf, sans qu’on sache qui sont certains protagonistes ni ce qu’ils foutent là, la faute à une narration hachée comme un nourrisson passé au mixer. Pour couronner le tout, le dessin ne casse pas des briques, loin de briller par son excellence, en plus de manquer de style et de ressembler à n’importe quelle production random des années 80-90.

Journal d'un écrivain Ernesto Pugliese International Presse Magazine

Journal d’un écrivain
Ernesto Pugliese

International Presse Magazine

Quatre épisodes d’une douzaine de pages chacun composent ce journal, celui de l’écrivain Manuel Frontoni (homonyme du scénariste, quelle coïncidence !). L’auteur se déplace beaucoup et fornique dans les mêmes proportions. Il va au restaurant, croise une meuf, paf ! Dans le compartiment de son train, il voyage en compagnie de deux donzelles, paf ! Il se rend à une soirée mondaine, paf ! Autant dire qu’avec un trame pareille, dix mille épisodes étaient possibles. Le duo aux manettes du bousin a eu le bon goût de s’arrêter à quatre avant que le défilé ne devienne ennuyeux. Bilan des courses, ce journal se laisse lire, gentil mais pas impérissable.

Les Éditions Particulières Marco Pinti International Presse Magazine

Les Éditions Particulières
Marco Pinti

International Presse Magazine

L’agence de presse Les Éditions Particulières a reçu une nouvelle commande : assurer la promotion d’une revue porno. Si ça c’est pas de l’intrigue en béton ! Non. On voit tout de suite où on va, comment et pourquoi. Faudra pas s’attendre à la moindre surprise. La campagne de pub a besoin de photos : boum, scènes de boule pour prendre tous les clichés nécessaires. Entre deux, les membres du personnel et de la direction de l’agence baisent comme des lapins, rien de très original non plus de ce côté. Entre son scénar simpliste et son dessin moins travaillé que d’habitude, Pinti ne s’est pas foulé sur ce coup.

Conchita la rebelle Franco Benedetti International Presse Magazine

Conchita la rebelle
Franco Benedetti

International Presse Magazine

Conchita méritait-elle deux volumes quand le premier était déjà de trop ? L’intrigue tient sur un timbre-poste, l’héroïne manque de charisme et peine à susciter l’intérêt, les autres personnages se contentent de faire acte de présence, les scènes de fion ont déjà été vues mille fois, le dessin est immonde, les couleurs baveuses. Nullité absolue de la première à la dernière page.

Miss 130 Chiyoji Dynamite

Miss 130
Chiyoji

Dynamite

Miss 130 est un archétype, à la fois variable et identique d’une histoire l’autre. À peu près toujours le même physique – une MILF japonaise rondelette pourvue d’une énooooorme poitrine –, souvent le même prénom – Reiko –, on peut la voir femme au foyer, dentiste, présidente d’association, secrétaire ou veuve, liste non exhaustive des multiples activités qu’elle peut pratiquer.
Miss 130 aime le sexe et s’y adonne sans retenue. Elle n’hésite pas à user de ses charmes et de ruse, c’est d’ailleurs ce qui fait le sel du travail de Chiyoji, sans quoi on serait face à du hentai lambda sans grand intérêt. Mais ici, l’humour omniprésent montre bien qu’on n’est pas là pour se prendre au sérieux et les mille et une astuces de Miss 130 lui permettent souvent de mener à la baguette ses amants qui croient avoir le contrôle de la situation alors qu’ils seraient plutôt les dindons de la farce.
Fun et décomplexé, mais à lire par petits bouts sous peine de ressentir une certaine répétitivité dans les schémas des histoires proposées.

Détective Wanda Wolfe Coax Dynamite

Détective Wanda Wolfe
Coax

Dynamite

Wanda Wolfe est une détective privée et, à l’instar de ce qu’on peut voir dans les romans et les films, ses aventures dépassent de loin ce que font les vrais privés. On est ici dans un mélange de roman noir, polar, action, aventure, comics, pulp, coktail assaisonné d’une flopée d’inspiration croisant Mission : Impossible, Indiana Jones, Sonja la Rousse, James Bond, les super-héros, etc.
L’édition française est, comme à l’accoutumée, incomplète. En VO, il existe pour ce que j’en sais sept numéros comportant trois histoires chacun, plus un numéro spécial. On est donc loin de la minuscule poignée d’histoires proposée par Dynamite…
Même si chaque page regorge de cul à ne plus savoir où donner de la tête, faudra pas chercher quoi que ce soit d’excitant. Pas le but. Les traits déformés des personnages sont plus proches de la caricature que du figuratif, le ton est humoristique et décalé, l’ambiance déjantée à mort. Mais le cocktail fonctionne dans sa catégorie de porno-comique et tant qu’il ne s’agit que de passer le temps avec une lecture loufoque, les aventures de Wanda Wolfe assurent le taf avec brio.

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Amateurs et amatrices de BD olé-olé, rendez-vous dans les autres zones érogènes du blog…

Recueils de chroniques :
fourre-tout
un petit coup de fouet
chaleur hivernale
l’Histoire, avec un grand H et un petit cul
winter is cuming
boule et bulles
cul en vrac
fesse-tival
un grand coup dans ton cul
et paf !
pas de l’art mais du cochon
les vingt culs écrivent l’Histoire
le jeu de l’amour et du braquemart
une aiguille dans une botte de fions
quand on tire, on raconte pas sa vie
coupure de chauffage
les choses de l’amour
sur la commode
chaleur automnale
le vice sans la vertu
histoire(s) de fesses
invitation au voyage
voyage en classe X
la vie privée des zobs
explosion de foufoune
parc d’attrape-fion
un jour sans fion
passage sous tes reins
scénario catastrophe
donjons sans dragons

Dossiers :
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Doni et Nill
Xavier Duvet
Milo Manara
collection Selen
confessions érotiques 1er volet
confessions érotiques 2e volet

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