Voyage au programme mais pas sous le soleil et les cocotiers, plutôt au bout de l’enfer puant des fonds de tiroir. Je vais vous faire économiser du temps avec quelques bouquins dont vous pouvez vous épargner la lecture, leur seul intérêt est de pouvoir servir de papier cul. Et encore, vos fesses gueuleraient peut-être que vous ne les respectez pas en leur servant ainsi une deuxième couche de merde.
Prudence
Lubrix
International Presse Magazine
Prudence est dessinatrice et se voit proposer un reportage en Arabie. Elle rentre chez elle, contente, et baise. Une fois sur place, les choses ne se passent pas comme prévu. Là voilà capturée par des bandits du désert avec lesquels elle baise. L’émir pour lequel elle devait assurer le reportage vient la libérer. Pour fêter ça, elle baise avec lui, puis son harem. Ensuite, elle dessine tout en baisant encore et encore, jusqu’au moment où il est temps de rentrer à la maison pour un autre reportage.
On l’aura compris, ça baise beaucoup, pour un oui, pour un non. Pas très folichon comme histoire, aussi vide que répétitive, rien que du déjà vu dans ce contexte d’un Moyen-Orient d’Épinal (les chameaux, les djellabas, le harem…), le tout servi par un dessin très, très bof.
Tournante aux Caraïbes
Roberta Morucci & Tulli
International Presse Magazine
Y avait-il besoin de se mettre à deux pour accoucher d’une merde pareille ? Non.
Ça démarre comme une croisière sur la mer des Antilles, et PAF ! Des pirates attaquent le bateau, violent les femmes et les tabassent sur une dizaine de pages, avant de les emmener sur leur île, où ils les violeront et savateront sur une bonne vingtaine de pages. Mais tout est bien qui finit bien dans les deux dernières planches où on apprend qu’en fait, tout cela n’était qu’une mise en scène avec des pirates qui sont en réalité des acteurs payés par le richard qui organisait la croisière. Ah ben, ça va alors, on est rassuré, tout baigne… Et tout le monde de sourire dans les dernières cases comme à une bonne blague. Y compris les femmes qui ont été fouettées, baffées, cognées et violées tout du long et pour de vrai, puisqu’elles ne sont ni dans la combine, ni actrices payées pour tenir un rôle, ni consentantes ni rien. Une BD super glauque et malsaine, d’une connerie insondable et mal dessinée par-dessus le marché. Un étron de bout en bout.
L’Akrynos
Hugdebert
International Presse Magazine
En général, j’accroche plutôt bien au travail d’Hugdebert. Là, non, L’Akrynos est une merde à tous les niveaux. À la décharge d’Huggie, le scénar n’est pas de lui, ceci explique sans doute cela. Le dessin est bof, quelconque, torché, raté, ça dépend des planches, mais on ne sent pas le soin présent d’ordinaire sur ses productions ferroviaires ou historiques. Pas inspiré par le sujet, de toute évidence. Faut dire que le scénario ne donne pas envie du tout : rapt, viol, esclavage, l’ambiance est malsaine au possible. Des méchants Grecs, des méchants Turcs, des méchants Arabes, c’est pas mal non plus du côté des personnages qui grenouillent dans une atmosphère mi-raciste mi-xénophobe. La pseudo intrigue ne tient pas la route, mais je crois qu’à ce stade, la narration, on s’en fout comme de l’an quarante. Y a à peu près zéro histoire hormis un prétexte de traite des blanches pour coller du viol tout du long, un personnage principal qui disparaît à mi-parcours pour être remplacé par un autre sans que ce changement de casting rime à quelque chose, et à trois pages de la fin un deus ex machina vient sauver la nouvelle héroïne.
À chier, de la première à la dernière case.
Nuits d’Orient
Claudio Trinca
International Presse Magazine
Une top model à laquelle l’auteur ne s’est pas embêté à trouver un nom pose pour une séance photo en plein désert arabe. Arrivent des bandits qui tuent le photographe et embarquent la donzelle pour la vendre à un cheik du coin, qui la viole entre deux coups de cravache, plus une petite mandale pour la forme. Après ce tourbillon gerbant de violence, la miss est en proie à la jalousie de la favorite du harem qui craint pour sa place. À raison, puisque la nouvelle venue devient la nouvelle favorite du cheik… jusqu’à l’arrivée d’une autre (celle de la couv’ qu’on ne voit que sur les deux dernières pages), qui devient à son tour la nouvelle favorite, et par chance la BD s’arrête au lieu de prolonger le schéma à l’infini.
Tous les personnages sont détestables, comme ça, pas de jaloux. Le cheik est un violeur invétéré, la favorite initiale une parfaite connasse qui viole elle aussi sa future remplaçante, et celle-ci enfin, une fois favorite, n’aura de cesse de se comporter en tyran en torturant les autres membres du harem (l’auteur a beau essayer de faire passer la chose pour du BDSM, c’est de la torture ni plus ni moins).
Quarante-six page de viol et tabassage non-stop : une merde.
La chose
Topaz
International Presse Magazine
Encore un qui ne se casse pas trop la tête avec l’onomastique. Deux héroïnes, aucun nom, rien que le surnom de “La chose” pour l’une, qui est l’esclave sexuelle de l’autre.
L’auteur pique à Jules Verne l’idée d’un tour du monde en 80 jours pour les donzelles, facilité d’écriture pour caser la même scène de cul tout du long en variant les décors pour faire croire que le scénario progresse. Les duettistes se feront fouetter et sodomiser partout où elle passe, ça fait vite redite. Et comme elles sont logées à la même enseigne, jamais la hiérarchie entre la maîtresse et sa chose ne transparaît, ce qui fait qu’on se demande à quoi ça rimait de nous les présenter sous cet angle au début.
Le style est immonde avec son dessin amateur plus proche de l’esquisse voire du brouillon que du dessin fini. Les ombrages baveux donnent moins une impression de lavis ou d’encrage dilué que de planches victimes d’un dégât des eaux.
Rien à sauver de ce “récit” de voyage très moche qui ne raconte rien.
Clémentine à la plage
Igor & Boccère
Dynamite
Consternant. J’ai rarement lu quelque chose d’aussi mauvais dans le domaine de la BD érotique. Un genre de Martine à la plage version adulte, suite de saynètes absurdes et débiles, servies par des dialogues affligeants et un dessin mi-cartoon mi-croquis qui donne l’impression d’un travail vite torché et inabouti. On ne peut plus soft en matière d’érotisme, l’album loupe le coche sur ce versant. Il ne se rattrape pas davantage par son humour pas drôle, digne des pires comédies pouet-pouet des années 70-80. Mon curé chez les nudistes, la soutane en moins…
Amateurs et amatrices de BD olé-olé, rendez-vous dans les autres zones érogènes du blog…
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