Aujourd’hui, on fait ses valises et on part en voyage vivre une belle amourette de vacances.
Direction dans ton cul !
Et c’est parti, mon kiki !
Train de Nuit (2 tomes)
Voyages, voyages
Hugdebert
CAP
Les trains sont une des marottes d’Hugdebert (Guillaume Berteloot), dont la biblio regorge de titres ferroviaires.
C’est l’histoire de Carole qui prend le train, plusieurs trains en fait. Chaque fois elle se tape la ou les personnes dans le même compartiment qu’elle. Un homme, une femme, un couple. Une fois qu’on a compris l’idée du fantasme ferroviaire, du coup furtif avec un inconnu, ça devient redondant dès la troisième scène et ça dure tout un album, puis un second qui raconte la même chose.
Pas du tout accroché au dessin que j’ai trouvé mal assuré, presque amateur, avec des couleurs baveuses en prime.
Bref, rien ne m’a plu, et alors que dans l’ensemble j’aime beaucoup le travail d’Hugdebert, sur ce coup-là, je suis resté sur le quai avec mes valoches.
À noter qu’il autre version du premier tome de Train de nuit intitulée Voyages-voyages et sous-titré La dragueuse des sleeping. Elle est en noir et blanc au lieu d’être en couleurs.
Les voluptés de l’Orient Express
Hugdebert
Du même Hugdebert, cet album propose un contenu identique : des gens prennent le train et forniquent, sauf que ce coup-ci ils le font à bord de l’Orient Express. C’est la classe. Et c’est répétitif aussi.
Si le scénario n’est pas ouf, on notera tout de même la qualité du dessin et la documentation de l’auteur sur son sujet ferroviaire, qu’il maîtrise sur le bout des doigts.
Vacances de rêve
Ardem
Dynamite
Un certain nombre d’ouvrages de la collection “Confessions intimes” de Média 1000 ont été réédités chez Dynamite sous des titres beaucoup plus concis. C’est le cas de Vacances de rêve, qui s’intitulait à l’origine Sans argent sur la Côte d’Azur, j’ai vendu mon corps pour me payer des vacances de rêve… Flo.
Flo vend des glaces. Puis Flo vend son corps. V’là le scénar de folie pour ces vacances au parfum de sea, sex and sun. Ou plutôt, pour respecter les proportions de ce que raconte l’album, sea, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex, sex and sun. Alors “de rêve”, je ne sais pas, mais une chose est sûre, les vacances de Léa sont à son image : bien remplies. Pour un résultat pas folichon au regard des scènes olé-olé pas flamboyantes et du dessin très moyen.
The cruise
Erich von Götha
Dynamite
D’abord publié en anglais, The cruise a été traduit en français. Sauf le titre. Pourquoi ? On ne sait pas. C’est pas comme s’il s’agissait d’un terme anglo-saxon sans équivalent en français. Au hasard, j’aurais tenté La croisière. Peut-être que l’éditeur pensait que conserver le titre original sonnerait exotique… Perdu, moi, ça me donne une impression de taf fait à moitié.
À l’origine, il s’agissait de courts épisodes publiés en revue spécialisée, chacun comportant une scène de cul qui faisait office de scénario. Les voici compilés, suite de saynètes qui voit Margaret, Bill, Trevor et Janet, quatre personnages mal dessinés, embarquer sur un bateau moche pour partir en croisière et partouzer non-stop sur presque cinquante pages au graphisme de plus en plus imprécis au fur et à mesure qu’on avance dans la BD. Leur non-histoire se conclut sur des planches très vilaines qui piquent les yeux.
La seule qualité de cet album est sa cohérence : du début à la fin, il ne présente aucun intérêt narratif ou artistique.
Gigolo
Enrique Sánchez Abulí & Jose Maria Saurí
Dynamite
Après Un Américain à Paris, Une Américaine à Paris, voici deux Américaines à Rome et c’est tout nase.
Déjà, le dessin, faut aimer ce style proche du croquis voire de l’esquisse. Ce n’est pas mon cas. J’ai eu moins l’impression d’avoir sous les yeux un produit fini qu’un brouillon.
Ensuite, l’histoire, ben elle traîne un peu en longueur avant la rencontre entre les deux donzelles et le fameux amant italien qui doit leur retourner la tête.
Enfin, l’état d’esprit. Cette BD ne repose que sur une approche de bourrin énoncée dès la préface : “elles succombent au charme latin, dont le principe de base est fort simple : deux baffes et maitenant tu suces”, fin de citation. Tout du long, les deux meufs disent non. Et tout du long, les mecs les obligent en usant de la force, à grands coups de tartes dans la tronche. Et bien sûr (sic), à la fin, elles trouvent que c’était bien quand même. Ben voyons… Sans déconner, y avait pas moyen de raconter la même histoire en mode consentant, youpi c’est la fête, on est là pour visiter Rome et se faire plaisir dans la foulée ? Parce que RIEN dans le bouquin ne vient étayer ce choix du sexe forcé, aucune dénonciation, aucune réflexion, aucune thématique creusée de la violence. Les auteurs se complaisent juste là-dedans en mode “c’est comme ça que les choses fonctionnent et c’est très bien comme ça”. Euh… non ?
C’est moche, c’est mou, c’est puant : c’est Gigolo.
Vacances d’été
Paula Meadows
Julie part passer des vacances en Cornouailles chez son oncle et sa tante. Sur son lieu de villégiature, entre deux masturbations, elle découvre que les domestiques sont très portés sur la chose, avant de se faire kidnapper par des contrebandiers lors d’un bain de minuit (!), pour ensuite s’enfuir à poil dans des ruines hantées avec son cousin et sa cousine pas plus habillés qu’elle (!!!) et enfin intégrer la société secrète de L’aube dorée d’Hesperus, une joyeuse bande de gens qui aiment les fessées et les partouzes. Les vacances de madame Tout-le-monde, quoi.
Sans être un fana du style employé par Meadows et d’autres de ses confrères et consœurs, avec ses personnages trapus et épais, ça se laisse bien regarder. Le scénar sous acide avec ses rebondissements invraisemblables passe tout aussi bien, moitié parce que, avouons-le, on n’est pas là pour lire une histoire chiadée, et moitié parce que la narration joue sur la forme épistolaire. Julie raconte ses aventures à sa copine Lucie, chaque lettre détaillant un épisode de ses vacances, avec un certain nombre d’ellipses sur les moments où il ne s’est rien passé, et à l’arrivée l’aspect décousu du récit se trouve justifié par ce choix formel.
Bonne pioche, Paula Meadows est une valeur sûre.
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