Critiques express (62) Le vice sans la vertu

BD érotique bande dessinée

Chaque jour le monde part un peu plus en sucette, ce qui me semble un bon prétexte pour continuer l’exploration des titres de ma collection de BD érotiques, histoire de rester dans la thématique.

Le sacrifice de la pucelle Topaz International Presse Magazine

Le sacrifice de la pucelle
Topaz

International Presse Magazine

La sorcière Branwie part en quête pour son seigneur d’une vierge à sacrifier aux dieux. La voilà lancée dans des aventures sexuelles au sein un univers de fantasy random et pas développé, ce cadre n’étant qu’un prétexte à varier les lieux et les décors et à forunir des occasions de rencontre. L’intrigue est assez décousue avec des excroissances qui s’attardent sur tel ou tel personnage sans qu’on comprenne trop leur rôle (autre que se désaper et se faire enfiler). Le dessin est très inspiré du style Manara, pas toujours maîtrisé, parfois trop dans l’esquisse et pas toujours réussi. ‘Fin bon, cette BD se lit sans déplaisir, assez agréable pour passer un bon petit moment, sans non plus être renversante.

Métiers de femmes Topaz International Presse Magazine

Métiers de femmes
Topaz

International Presse Magazine

Une astronaute dans l’espace, une chercheuse en Antarctique, une dentiste, une conductrice de poids lourd et, plus classique, une hôtesse de l’air, Topaz sort beaucoup des sentiers battus en nous proposant autre chose que les éternelles secrétaires dont sont friands ses confrères. Ses personnages affichent par contre toujours les mêmes visages récurrents dans les albums de Topaz, dont l’un ressemble comme deux gouttes d’eau à Miel de Manara. Si le trait manque parfois d’assurance, le graphisme fonctionne dans l’ensemble plutôt bien. Un plaisir de lire cette petite BD, très bon esprit, avec du sexe festif et des femmes qui se font plaisir sans contrainte ni rapports forcés.

Le journal intime d'un top model Topaz International Presse Magazine

Le journal intime d’un top model
Topaz

International Presse Magazine

Mary-Ann – un clone du personnage de Miel chez Manara, qui semble être l’influence majeure de Topaz – se lance dans le mannequinat. On ne cherchera pas davantage d’intrigue, il n’y en a pas. Les séances de photo s’enfilent à la suite les unes des autres, on en dira autant des protagonistes. Chaque saynète est prétexte à une scène de cul et l’ensemble est censé former l’histoire de la carrière de notre héroïne. Basique dans sa narration, correct dans son trait sans atteindre des sommets de maîtrise graphique, ce journal serait moyen s’il ne se rattrapait pas sur le contenu des scènes, assez corsé. Et tout ça dans une ambiance que j’aime bien chez Topaz : du sexe libre et consenti (ce qui est loin d’être le cas dans beaucoup d’œuvres du genre).

Le divan Michel Duveaux International Presse Magazine

Le divan
Michel Duveaux

International Presse Magazine

C’est l’histoire de Paule dont le métier consiste à restaurer des tableaux dans un musée. Elle baise tout du long des quarante et quelques pages de cet album ennuyeux au dessin moche.

Fétiche Cristina Fabris Luciana Del Re Sybaris

Fetish (ou Fétiche chez un autre éditeur)
Cristina Fabris & Luciana Del Re

Sybaris

Vanessa suce un inconnu dans les toilettes d’une boîte de nuit et la voilà lancée dans une quête initiatique qui l’éloignera de son fiancé du sexe pépère pour la catapulter dans une multitude d’expériences qui la verront tester la sodomie, la double, la soumission, la domination, les sex-toys, le saphisme, la partouze, le fétichisme…
Youpi ? Pas vraiment. L’héroïne, amorphe et fade, n’a aucune personnalité, elle vit ses découvertes comme si elle avait l’esprit ailleurs et en parle sur un ton morne, comme s’il était question de la blanquette de veau qu’elle a bouffé le midi, sans entrain ni passion.
Une trame hyper classique servie par un personnage translucide pour un résultat peu palpitant, limite soporifique.

Anna Lynch la porte d'Orient Cristina Fabris Luciana Del Re Ange

Anna Lynch, la porte d’Orient
Cristina Fabris & Luciana Del Re

Ange

Anna Lynch est une femme d’affaires redoutable doublée d’une dominatrice qui en fait voir de toutes les couleurs à son esclave Jérôme, lequel mène une relation incestueuse avec sa sœur, pendant que sa maîtresse se tape Kayla, une transgenre asiatique qui la manipule en représailles des magouilles d’Anna. Comme dirait Serge Karamazov, “5, 4, 3, 0 et après paf ! Pastèque ! Oui, je sais, c’est un peu décousu, mais moi je vous retranscris ça pêle-mêle aussi.”
La narration pose des trucs mais pas tout, file à la vitesse de l’éclair quand il faudrait développer certains points, et certaines ellipses font qu’on ne comprend pas comment on passe de telle case à telle autre, comme ça, pouf.
À noter un caméo du personnage de Vanessa, qui fait d’Anna Lynch un spin-off de Fétiche du même duo. La fin laisse présager une suite qui n’a jamais vu le jour pour autant que je sache.

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Publié le Catégories Critiques express

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