Le méga vrac sans thème précis, on dirait un update lecture de booktuber en pire tellement y a tout et n’importe quoi ! Après, faut aussi reconnaître qu’une ambiance fourre-tout, c’est on ne peut plus dans le ton pour parler de bande dessinée érotique.
Nymphomaniaque
Coax
Dynamite
L’héroïne nymphomane est une de ces grosses ficelles d’écriture dont abusent les auteurs de BD érotiques pour justifier les scènes de sexe et l’absence de scénario. Le personnage ne fait que tirer des coups, parce que c’est comme ça et puis voilà. Coax se montre ici plus malin en jouant sur ce cliché pour mettre en scène lui aussi une fornicatrice insatiable mais il garde en tête que le lecteur n’est pas dupe et parsème d’humour les récits de l’album. Le résultat est un mélange de hard et de cartoon dans un esprit Tex Avery à la sauce XXX. Et ça passe bien, parce que jamais Coax n’essaye de te vendre le truc au premier degré.
On regrettera la fin abrupte des aventures d’Eve qui n’occupent qu’un tiers de l’album et on se consolera avec les “autres récits” annoncés dans le titre, qui sont dans la même veine de joyeux délire de porno rigolard.
Malibu Cheesecake
Olivia de Berardinis
Graph Zeppelin
Cet artbook autour des travaux d’Olivia de Bernadinis, qui a travaillé pour le magazine Playboy, se focalise sur ses pin-up. Côté illustrations, rien à redire, c’est magnifique. Côté texte, le bilan est plus mitigé. Le bouquin est intéressant quand l’artiste explique comment elle se représente la pin-up en tant que concept et comment elle la représente au plan graphique. Par contre, tout ce qui tourne autour de Hugh Hefner et Playboy redéfinit la notion de brosse à reluire et de cirage de pompes. Ne parlons de la vision fumée qui nous en est donnée : on te présente le mec comme un chantre de la libération des femmes et son magazine comme une entreprise formidable qui leur permet de réaliser leurs rêves. Ben voyons…
Métiers de femmes
Topaz
International Presse Magazine
Une astronaute dans l’espace, une chercheuse en Antarctique, une dentiste, une conductrice de poids lourd et, plus classique, une hôtesse de l’air, Topaz sort beaucoup des sentiers battus en nous proposant autre chose que les éternelles secrétaires dont sont friands ses confrères. Ses personnages affichent par contre toujours les mêmes visages récurrents dans les albums de Topaz, dont l’un ressemble comme deux gouttes d’eau à Miel de Manara. Si le trait manque parfois d’assurance, le graphisme fonctionne dans l’ensemble plutôt bien. Un plaisir de lire cette petite BD, très bon esprit, avec du sexe festif et des femmes qui se font plaisir sans contrainte ni rapports forcés.
Saxkal Ashram
Saxkal
Dynamite
L’album se veut un hommage à Robert Crumb, Fred, Moebius, et de ce point de vue, c’est une réussite… qui s’adresse à d’autres lecteurs que moi.
Les dessinateurs concernés sont bons, c’est pas le problème, juste j’accroche pas, ni à leur style graphique ni à leur mode narratif.
Tous les trucs de gourou, tantrisme et mystique sexuelle ne me parlent pas. Je suis aussi hermétique à ce thème qu’une boîte Tupperware.
Un album bien fait mais dont je ne suis pas le public cible.
Anna, innocence pervertie
Morale Stramaglia
International Presse Magazine
Nous sommes à Rome en 1956. Notez qu’on pourrait aussi bien être ailleurs n’importe quand, ce serait pareil, le contexte n’étant pas exploité.
Anna se lance dans le cinéma, ce qui lui vaudra de se faire exploiter bien comme il faut et ramoner dans les mêmes proportions. Et c’est tout. Aucune histoire qui se tienne, du cul tout du long comme on en a déjà vu des pleins albums, ce qui donne un titre vite lu et oublié aussi sec.
Remplis ton coupon
Ferocius
Éditions La Cupula
Une histoire barrée, ce qui n’étonnera personne de la part de Ferocius, spécialiste des scénarios bien allumés.
C’est l’histoire de Jonas, un vigile qui rêve de devenir un grand dessinateur de BD, assez connu pour rouler en Ferrari et être poursuivi par des hordes de fans en quête d’un autographe. Il remplit donc un coupon qu’il renvoie pour recevoir la méthode de dessin qui le conduira vers la gloire et la richesse. En attendant, comme Cthulhu, il attend en rêvant. Rêves de puissance pour calmer son tempérament aigri, rêves de vengeance pour punir ceux qui l’ont humilié, rêves érotiques pour oublier sa fiancée Maïté qui l’a remis à sa place…
Une belle conclusion en prime pour les tourtereaux qui se réconcilient et un joli mot de la fin de Ferocius.
Amateurs et amatrices de BD olé-olé, rendez-vous dans les autres zones érogènes du blog…
Recueils de chroniques :
– un petit coup de fouet
– chaleur hivernale
– l’Histoire, avec un grand H et un petit cul
– winter is cuming
– boule et bulles
– cul en vrac
– fesse-tival
– un grand coup dans ton cul
– et paf !
– pas de l’art mais du cochon
– les vingt culs écrivent l’Histoire
– le jeu de l’amour et du braquemart
– une aiguille dans une botte de fions
– quand on tire, on raconte pas sa vie
– coupure de chauffage
– les choses de l’amour
– sur la commode
– chaleur automnale
– le vice sans la vertu
– histoire(s) de fesses
– invitation au voyage
– voyage en classe X
– la vie privée des zobs
Dossiers :
– spécial Paul Alazar
– spécial Giovanna Casotto
– spécial Doni et Nill
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– spécial Selen
– confessions érotiques 1er volet
– confessions érotiques 2e volet