The Lego Batman Movie a été l’occasion de belles sorties côté briques et le Batwing ne fait pas exception. Ce bel engin d’un millier de pièces tient le double pari de la jouabilité et de l’exposition.
La bête
Au menu de ce set n°70916, un Batwing avec ses deux pilotes Batman et Robin et, en face, une Harley Quinn solitaire armée d’un énorme canon-mitrailleuse-lance-roquettes-on-ne-sait-pas-trop. Une deuxième figurine dans le camp des méchants n’aurait pas été de trop pour équilibrer l’effectif, il faudra faire sans. Un peu plus de répondant aurait été bienvenu par le biais d’un engin, même un simple deltaplane, il faudra aussi faire sans ou le construire soi-même (ou investir dans une autre boîte, puisque c’est bien sûr le but de ce genre de manque).
Rien à dire sur la fig de Batman qui est archi-classique. Idem Robin dans sa version Lego Movie que je ne peux pas encadrer avec sa tronche d’imbécile heureux défoncé au LSD. Harley, elle, sort du lot avec son tutu et il s’agit sans conteste de la plus belle mouture du personnage sortie à ce jour et pour longtemps.
Le montage de l’engin offre de quoi s’occuper un moment. Si la structure de toute machine volante est par définition répétitive à cause de la symétrie qui fait qu’on monte tout en double, je n’ai pour une fois pas eu l’impression d’assembler toujours la même chose.
Comme pour la Batmobile Suprême, j’ai remplacé en cours de montage les pièces rouges apparentes par des noires. Trop de mal à associer le combo rouge et noir à Batman, alors qu’il s’agit plutôt des couleurs traditionnelles de Batwoman ou Harley Quinn.
Autre modif, le système d’armement, on y reviendra plus loin. En l’état du set, deux lance-disques et deux lances-missiles sont placés sous les ailes, plutôt discrets. Ludiques et rigolos, ils assurent la jouabilité quand on est un enfant de 8 ans (mais sont insatisfaisants quand on est comme moi un adulte de 8 ans).
Sinon, pas des masses de retouches additionnelles, l’engin étant très bien conçu comme il est, avec toutes les finitions attendues.
Du côté des éléments assurant jouabilité, on trouve une trappe à l’arrière qui permet de libérer un kart. En faisant tourner le projecteur sur le dessus du Batwing, les moteurs pivotent. Les ailes peuvent s’incliner à 90°.
Ce Batwing est donc une réussite. Il s’intègre aux autres sets du film Lego (70905, 70907 et 70916) dont il partage l’esthétique à base d’engin noir rehaussé d’un liseré rouge. Pour cette gamme, Lego a bien géré en produisant une ligne qui respecte l’esprit Batman sans ressortir des designs vus et revus, à la fois dans les clous et originale, avec son identité propre.
Pew pew pew
Resté sur ma faim avec l’armement embarqué par le Batwing, j’ai viré les lance-bidules pour les remplacer par du matos maison.
J’ai su me montrer raisonnable en me limitant à six bombes et deux doubles lance-roquettes sous les ailes, deux paires de canons de 30 mm sur les côtés et deux Gatling sur le dessus. Nan mais si, c’est raisonnable par rapport au catalogue initial qui comprenait encore en plus quatre lance-grenades et deux batteries de cuirassé.
Ainsi équipé, ça va être une autre chanson à Gotham. La Marche funèbre, je dirais.
Le Louise Michel
Harley Quinn et son canon me laissaient aussi un goût de pas fini.
La miss est équipée d’un gun improbable à mi-chemin entre la Gatling et le Nebelwerfer, qu’elle peut déplacer grâce à la poignée blanche située sous les tubes.
Alors je ne doute pas qu’elle a de la force dans les bras, ne serait-ce que pour manier le marteau XXL dont elle est pourvue, mais ce genre de pièce d’artillerie doit quand même peser dans les 650 kg à vide, pas loin de 200 kg de plus quand elle est chargée, et nécessite 4 servants pour la trimbaler (chiffres extrapolés à partir des modèles de lance-roquettes multitubes allemands de la 2e GM).
Le canon est de toute évidence prévu pour être tracté, comme en témoigne la boule d’attelage au cul de l’affût, mais aucun véhicule n’est fourni. C’est ballot.
Pour sauver les vertèbres d’Harley, je lui ai bricolé un tracteur d’artillerie dans l’esprit des mini-engins rigolos DC/Marvel de la gamme Mighty Micros, où il ne dépareillerait pas (on peut même remplacer le conditionnel par l’indicatif, étant donné que j’en ai huit et si je le pose au milieu, il ne dépareille pas).
Vu les couleurs, le modèle a été baptisé Louise Michel.
Un socle ?
L’engin ne peut être posé qu’à l’horizontale. Pour l’intégrer dans mon projet de Batcave, j’envisage de lui monter un support, de la même façon que Lego a rendu complémentaires les sets 76120 (un autre Batwing) et 76122 (une Batcave), l’aile volante de Batman pouvant se poser à la verticale sur un socle prévu dans sa base secrète.
La forme de l’engin s’y prête bien, donc à méditer…
Autres batmaneries Lego sur le blog :
– MOC Batcave
– Catorak et Batorak
– Batmobile Burton
– Batwing (1989)
– Batcave Gueule d’Argile
– Limousine Pingouin et Catmobile
– Ultimate Batmobile
– Tumbler
– Batmobile série TV
– bateau Mr Freeze
– Batman, Batgirl et le Joker
– Mighty Micros
– Mini-machins (hors Mighty Micros)