Saut dans le temps avec la Batmobile Lego n°76188 inspirée de la série TV des années 60. Accrochez vos ceintures, ça va secouer !
En 1966 est lancée la série Batman, qui durera le temps de 120 épisodes jusqu’en 1968. À la série principale s’ajoutent un film portant le même titre sorti en 1966, un court-métrage autour de Batgirl en 1967, une seconde série intitulée Les Nouvelles Aventures de Batman (1977, 16 épisodes), le téléfilm Les Légendes des super-héros (1978), un format indéfinissable entre téléfilm et documentaire Return to the Batcave : The Misadventures of Adam and Burt (2002), plus quelques cross-overs avec d’autres séries et spin-offs sous forme d’animation.
Personne n’avait misé un kopeck sur cette série à son lancement (sauf les producteurs à qui elle avait coûté bonbon), elle est aujourd’hui culte. Adam West (Batman), Burt Ward (Robin), Yvonne Craig (Batgirl), le trio Julie Newmar, Eartha Kitt et Lee Meriwether (Catwoman), Alan Napier (Alfred Pennyworth), Cesar Romero (Le Joker), autant d’acteurs et actrices qui ont imprimé leur marque sur cette excellente série kitsch déjà en son temps, très cartoon dans l’esprit avec son absence de réalisme, son humour et son second degré, ainsi que ses onomatopées sous forme de bulles tout droit sorties d’un comics.
Il eût été dommage que l’antique Batmobile des sixties sortie par Lego ne rejoignît pas l’écurie de ma Batcave aux côtés de ses consœurs plus récentes, d’autant que le tarif de 35€ était plus que correct.
À l’ouverture, un grand vide. La taille de la boîte pourrait être réduite de 40% que le contenu ne serait pas plus à l’étroit.
On déballe… Pareil. Trois sacs de pièces, un livret d’instructions, une minuscule plaquette de stickers. Les sachets sont là aussi bien trop grands pour leur contenu, très plats, parce que peu remplis.
345 pièces, c’est peu. Présentées de cette façon, c’est pire. On a comme un arrrière-goût d’arnaque à avoir acheté une grande boîte pleine de rien, impression qui aurait pu être évitée avec des contenants – boîte et sachets – plus petits, qui auraient semblé pleins à craquer.
Donc les gars de chez Lego, soi-disant experts en marketing, faut revoir votre copie. D’après vos fins manuels de vente établis par des gens qui n’ont étudié que des profils abstraits et jamais rencontré un être humain dans leur petit monde de graphiques et de chiffres, ça a peut-être l’air super, les grandes boîtes, pour faire passer au client la pilule du prix et lui donner une impression de profusion à l’achat. C’est sans doute un peu vrai. Sauf que le client, il va l’ouvrir, la boîte. Et tomber de haut. C’est cette impression-là qui va compter pour lui. Celle du vide, du trop peu, d’une promesse non tenue par la marque, de ne pas en avoir pour son argent, de s’être fait enfler.
Même moi qui suis pourtant rodé aux fantaisies marketing de Lego, j’ai trouvé qu’au stade du déballage le contenu puait la pauvreté.
Je suis assez curieux de savoir combien de gens ont acheté des Lego une fois, attirés par la grosse boîte. Et plus jamais ensuite, à cause de la déception à l’ouverture. Combien de clients perdus à cause d’un argument de vente en vérité plus contre-productif qu’autre chose ?…
Le montage est rapide, parce que 345 pièces. Donc on termine sur un “déjà ?” qui repasse une couche de frustration. Ben oui, les boîtes maousses, on s’attend à y passer du temps, pas à plier le truc rapidos. Bravo, les marketeux, vraiment.
Quelques défauts de coloris dans les instructions peuvent donner lieu à des inversions de pièces à cause du orange pas assez marqué et du jaune qui l’est trop, les deux se confondant en un orangé moyen. Sinon, montage simple, sans difficulté particulière ni prouesse technique, et, avouons-le, un des moins palpitants auxquels je me sois livré : presque tout est symétrique gauche-droite, donc on passe la moitié de son temps à refaire sur un côté du véhicule ce qu’on vient de monter sur l’autre.
À l’arrivée, on obtient un véhicule qui a de la gueule et rend plutôt bien les lignes du modèle original. Que le résultat soit réussi, c’est le principal, me direz-vous. Oui, mais le principal ne fait pas tout, vous rétorquerai-je (cf. tout ce que je viens de dire… et tout ce qui va suivre).
Une belle caisse, sur un support pourvu d’une plaque affichant quelques infos, voilà une belle pièce d’exposition ! Sur ce plan, le contrat est respecté.
Mais.
– Le support tourne. Pas une mauvaise idée sur le papier pour varier l’angle d’exposition de la Batmobile, sauf qu’en pratique on a vite fait de recouvrir une partie de la plaque, avec un résultat esthétique pas terrible.
– La voiture a un support, pas les personnages. Une simple plate glissée sous la plaque explicative et dépassant de chaque côté aurait permis de fixer les deux figurines.
– À propos de figurines, où est Robin ? Ce n’est pourtant pas la place qui manquait dans la boîte pour glisser l’éternel acolyte de Batman.
– Dans la mesure où le modèle est conçu pour l’exposition, pourquoi avoir essayé d’insérer des fonctionnalités pour le jeu ? En plus, sans aller au bout du truc ? On a donc à l’avant deux lance-bidules qui n’ont tellement rien à foutre là que Lego a prévu des pièces de remplacement pour pouvoir les virer. Le coffre à l’arrière s’ouvre pour mettre plus ou moins rien dedans vu son volume anecdotique. Le réacteur à l’arrière tient à peine, ce qui ne gêne en rien l’exposition mais promet une pièce perdue si on joue avec l’engin.
Verdict, on a un très beau modèle et c’est ça qu’on veut, mais trop vite construit et vendu dans une boîte trop grande où l’absence de Robin saute aux yeux. Les à-côtés laissent donc pas mal à désirer pour ce set qui aurait pu être excellent sans la frustration qu’il génère.
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