Après un anniversaire plutôt peinard l’an dernier, Un K à part souffle aujourd’hui sa septième bougie. L’heure est au traditionnel bilan entre deux bulles de champagne et deux rails de coke (je marche encore au charbon).
Je suis loin d’avoir fait sur le blog tout ce que j’aurais voulu. La faute au manque de temps pour le meilleur et pour le pire. Des tonnes de boulot de correction, ce qui est glop, parce que j’aime ça. Et en plus je gagne bien ma vie avec. Mais c’est prenant, et pas mal épuisant pour un boulot que tu mènes avec juste le cul vissé sur une chaise : toujours tendu comme un string à devoir être attentif au moindre caractère d’un manuscrit et en prime un rythme de sprinter pour tenir les délais des éditeurs qui te demandent de faire en deux semaines un taf qui en prend six. ‘Fin bon, ça m’amuse, j’aime corriger, j’aime les défis consistant à aller plus vite que le chrono. Par contre, moins de temps pour le blog, moins d’énergie, moins d’envie de bouquiner et d’écrire des articles quand tu passes déjà toute ta journée à lire des textes et les tartiner de commentaires.
Là-dessus, autre péripétie chronophage, le décès de mon père, qui m’a vu enfiler la casquette d’agent administratif à plein temps pour décharger ma mère de toutes les démarches… qui sont nombreuses vu qu’il faut contacter à peu près tous les organismes publics et privés du pays, le tout dans l’ambiance ubuesque qu’on imagine (genre l’Assurance retraite qui demande au détour d’un dossier combien ma mère touche de retraite versée par la même Assurance retraite, dont on se demande ce qu’elle fume pour demander des infos qu’elle connaît déjà…). Cinq semaines complètes passées à cavaler de bureau en bureau, à remplir des cartons de dossiers différents mais qui demandent tous les mêmes pièces (à quand le méga dossier unique regroupant toutes les démarches post-décès transmettable en tirs groupés à toutes les administrations ?), à lutter contre un système hybride qui ne sait toujours pas choisir entre le papier et le numérique pour se contenter d’un fort peu pratique entre-deux… À défaut de publier des bouquins, j’aurai au moins imprimé l’équivalent d’un roman en dossiers et pièces justificatives.
Ce manque de temps laisse donc en suspens quelques projets que j’espère pouvoir sortir des cartons cette année. J’aurai au moins alimenté le blog à un rythme correct et, mine de rien, on approche des 1000 articles publiés depuis la naissance d’Un K à part.
Sur le versant films et bouquins, pas grand-chose à dire, parce que pas transcendé cette année par la plupart de ce que j’aurai vu ou lu.
La satisfaction de l’année sur le versant littéraire vient moins des livres eux-mêmes que de leurs conséquences parfois inattendues. C’est ainsi que l’article sur la collection Pocket Terreur a permis à deux personnes de trouver leur bonheur. Ainsi l’un a pu par ce biais retrouver la trace d’un illustrateur de couvertures et lui racheter quelques dessins, concrétisant ainsi un vieux rêve. Et l’autre a pu alimenter ses travaux de recherches pour son mémoire universitaire (et m’a proposé de me remercier sous forme de cookies, ce qui n’est pas commun).
C’est surtout du côté des petites briques que je me serai éclaté avec entre autres deux constructions iconiques (Château jaune et forteresse de l’Eldorado), ainsi que quatre épisodes réguliers consacrés à la Batcave plus un bonus pour le casting, plus quelques encore quelques articles fun à rédiger comme celui sur les marques compatibles alternatives à Lego, le nettoyage des briques, mes premiers Cobi…
Ces derniers ont d’ailleurs été glissés dans un mois thématique sur le Japon, entre yakuzas, guerre du Pacifique, sumo et Golden Week. Une expérience que je renouvellerai s’il me vient d’autres idées thématiques exploitables sur plusieurs supports (lecture, cinéma, civilisation, constructions en briquettes…).
Je finis donc cette année un peu frustré de ce que je n’ai pas pu faire, mais satisfait quand même eu égard aux circonstances qui ont fait que. Quand tu peux pas, tu peux pas, ça sert à rien de se ronger les sangs pour ça. Partie remise à l’année prochaine, qui démarre pas plus tard que maintenant !