Si je n’ai jamais été attiré par l’espace en tant que tel, j’ai toujours aimé la SF, les bases spatiales et les vaisseaux. J’ai aujourd’hui un paquet de constructions sur le sujet mais rien ou à peu près de canonique dans la gamme Space/Espace. Du Star Wars surtout et des engins appartenant à des licences aussi diverses que variées, de Warhammer 40K à Albator en passant par Capitaine Flam et Goldorak.
De la collection Espace de mon enfance, il ne me reste aujourd’hui rien du tout. Ça a le mérite de faciliter l’inventaire, terminé avant même d’avoir commencé. L’exercice d’aujourd’hui va consister à la reconstituer de mémoire à quarante ans d’écart. Plus compliqué que dans le cas des Pirates – j’en avais peu, donc facile de retrouver quelles boîtes – et de Castle – j’avais tout ou presque –, d’autant qu’en Espace il existait un paquet de petits engins très similaires entre eux, donc pas toujours évident de se rappeler quel modèle je possédais.
Baseplates (réf. 305 & 306 ; 1979)
Deux baseplates par boîte, la première avec des cratères lunaires, la seconde avec un tracé de route et une aire d’atterrissage. Les cratères laissaient pas mal de place libre pour la construction, les deux autres servaient surtout à faire rouler des engins vu le peu de tenons disponibles pour monter des bâtiments.
Space scooter (réf. 885 ; 1979)
Un des vaisseaux les plus simplistes de l’histoire de la conquête spatiale. Le plus marrant, c’est qu’à l’époque, avec ça on était contents.
Minifig pack (réf. 6701 ; 1983)
Ancêtre des battle packs de Star Wars, c’était le genre de boîte qui permettait de peupler l’univers à pas cher avec de la piétaille bonus, sans taper dans l’effectif des pilotes d’engins.
Space patrol (réf 6803 ; 1983)
Un de ces innombrables mini vaisseaux de la gamme, limité à sa plus simple expression. Genre là, t’as juste un volant pour manœuvrer l’engin, comme une bagnole, pas de tableau de bord, pas d’électronique ni d’informatique.
Surface rover (réf 6804 ; 1983)
Encore un engin simpliste comme il en pullulait dans la gamme. C’était le genre de micro boîte que ma mère nous achetait à mon frère et moi pour nous faire plaisir de temps en temps entre les sets plus ambitieux pour Noël et les anniversaires.
Space sledge (réf. 6807 ; 1985)
Un micro aéroglisseur qui ne m’a pas marqué plus que ça. C’est le robot, dont je me souviens. Sans lui, je ne me rappellerai même pas que j’ai eu cette boîte.
Shovel buggy (réf. 6821 ; 1980)
Un buggy simpliste avec une pelle articulée à l’avant dans la version officielle (placée à l’arrière dans la version maison pour servir de cuillère de catapulte).
Space digger (réf. 6822 ; 1981)
Énième véhicule individuel brut de décoffrage. La pince servait moins à creuser pour prélever des échantillons de sol lunaire qu’à attraper des mecs pour les broyer.
Surface transport (réf. 6823 ; 1983)
Transport de quoi ? On ne sait pas. Pas de gens, vu qu’il n’y a pas de place autre pour le pilote. Pas de remorque. L’arrière est encombré par un machin pas identifié qui occupe toute la place. Donc on ignore ce que ça transporte et où on pourrait caser ce chargement inconnu. On dirait plutôt un véhicule d’exploration. À noter le poste de pilotage ultra chiadé (un bête volant posé au bout de la plate articulé et hop).
Mineral detector (réf. 6841 ; 1980)
Celui-ci, il a surtout eu une carrière de détecteur de mines plus que de métaux…
Small space shuttle craft (réf. 6842 ; 1981)
Un vaisseau qui en dépend de son nom est un peu plus grand que les autres, ou en tout cas un peu moins petit. Et un poil plus élaboré que prendre deux ailes et poser un volant et un pilote dessus.
Space probe launcher (réf. 6870 ; 1981)
Rampe de lancement mobile qui à l’époque a surtout servi à propulser la navette pour de l’attaque kamikaze ou du crash aérien sur la base spatiale.
All-terrain vehicule (réf. 6927 ; 1981)
M’a pas marqué plus que ça, celui-ci, alors qu’au final il est plutôt pas mal (dans la limite des critères de l’époque). Ce sont les verrières bleues du véhicule et le toit ouvrant jaune transparent de la cahute sur pilotis qui ont fait tilt : j’avais ces pièces, donc j’ai eu cette boîte.
Space supply station (réf. 6930 ; 1983)
Parmi les bases spatiales sorties au début des années 80, on a eu celle-ci avec mon frère. C’était la moins bien des bases, qui tenait plus du garage que du centre de commande.
Mobile rocket transport (réf. 6950 ; 1982)
Je l’avais eu pour un anniversaire. Le plus gros, et de loin, véhicule de la gamme Espace parmi les machins rikikis que je possédais à l’époque. Bel engin et s’il y a bien un set que je reconstruirais bien aujourd’hui, c’est celui-ci, sans doute en l’adaptant aux standards actuels avec davantage de lissage, finitions et détails.
Meteor Monitor (réf. 1875 ; 1990)
Boîte la plus tardive de la collec’, la seule qui ne soit pas du Classic mais du Blacktron, et quelle boîte ! Un mini bidule anecdotique pas bien folichon. Par contre, j’aimais bien la fig.
Croiseur Blacktron (réf. 40580 ; 2023)
Réédition de l’Invader 6894 de 1987, cette boîte promotionnelle était offerte sur le site de Lego en commandant pour je ne sais plus combien de camelote, sans doute trop par rapport à l’intérêt et au contenu de ce set, comme tous les “cadeaux” refilés par la maison-mère. (Voir revue détaillée.)
Bon ben c’était pas la collection de folie, avec une quinzaine de références sur l’octantaine sortie entre 1978 et 1987, chiffre qui grimpe vers les 150 en incluant les gammes plus tardives de mon parcours Lego (Blacktron, Futuron, M-Tron). Petite collec’, une base spatiale bof, pas un seul vaisseau imposanr, un gros et un moyen véhicules terrestres et tout le reste en menu fretin pas flamboyant.
On s’en contentait à l’époque, mais faut reconnaître qu’avec le recul, la gamme était très basique à aligner une flopée d’engins minuscules et hyper simplistes. Le design est assez moche dans l’ensemble, la faute à l’aspect rustique et à n’avoir jamais su se positionner sur une palette chromatique qui tienne la route, à hésiter entre gris, blanc et bleu, parfois en monochrome, parfois en binôme de coloris, avec en prime des personnages bariolés (les pires étant les rouges et les jaunes), pis du vert aussi des fois pour certains verrières. Bref, y a jamais eu la moindre unité chromatique d’ensemble, ou même des groupes de teintes bien définis qui auraient déterminé des “camps” à la manière de ce qui se faisait en Castle où les coloris de bâtiment permettaient d’identifier les propriétaires sans même voir les figs (gris pour les Lions, noir/gris pour les Falcons, noir/vert pour les Robin des Bois). Donc niveau esthétique, c’est une des gammes qui a le plus mal vieilli, en tout cas pour les plus anciennes boîtes. Sur la suite des sets Espace à partir de 1987 avec Futuron et Blacktron, les véhicules et vaisseaux affichent une autre allure avec enfin des coloris qui se tiennent, cohérents, harmonisés (blanc/bleu pour les premiers, noir/jaune/rouge pour les seconds), sauf que je n’ai pas du tout suivi cette gamme en son temps et les suivantes encore moins. Trou noir total pour les années 90, je n’aurai baigné que dans les sets des années 80. Le bon côté, c’est que rien ne manque de mes Lego Espace d’alors.