Des collections Lego Castle, j’en affiche deux au compteur : celle de ma jeunesse, vendue quand j’étais étudiant, et celle de maintenant. C’est parti pour un double inventaire et une séquence souvenir !
L’histoire de Lego Castle
Afin de contextualiser le bousin, un peu d’histoire du Lego à la sauce médiévale. On peut diviser la gamme en deux grandes ères : avant l’an 2000, l’âge d’or ; après, de la merde.
Voilà.
OK, à la demande générale, je vais détailler un peu. C’est pas comme si j’avais fait histoire à la fac. Ah merde, si… Bon ben historien un jour, historien toujours.
Le Premier Âge
Or donc, première période (1978-1983), les prémices avec un premier jet connu surtout pour son Château jaune (375) et ses chevaux fabriqués en briques.
Deuxième période, l’âge classique (1984-1991), celui que j’ai connu, avec deux armées de chevaliers (Lions et Black Falcons) et des bandits de grands chemins pompés de Robin des Bois (Forestmen). Sur le tard, on verra apparaître les premiers Black Knights dont le blason est un dragon et le renommage aussi inutile qu’incompréhensible des Lions en Crusaders (pour une marque qui cherche à éviter les sujets qui fâchent, c’est foiré bien comme il faut avec cette allusion aux croisades… d’autant que cette appellation n’a aucun sens, faute de croix sur les uniformes des guerriers).
Orientation fantasy en troisième période (1992-1996) qui voit les Black Knights devenir les Dragon Knights, l’apparition de dragons et de magiciens, le retour de chevaliers avec des armoiries au lion (Royal Knights), la disparition des populaires Forestmen au profit des Wolfpacks, lesquels ne feront pas long feu et seront à leur tour remplacés par Dark Forest (mélange de Forestmen et de Wolfpack). Bref, si les sets sont intéressants (en tout cas d’après les photos du Net, vu que j’ai arrêté les Lego dans ces eaux-là), la marque danoise ne semble plus trop savoir où aller avec ses Castle et propose un foutoir thématique à essayer de remplacer des anciens trucs par plus ou moins la même chose sous un autre nom, la cohérence en moins.
Quatrième période, la décadence (1997-1998). Encore une nouvelle faction, les Fright Knights, pour une gamme très orientée fantasy, un peu dark mais pas trop, pleine de sorcières, chauve-souris, dragons… Pas une mauvaise idée sur le papier, mais les sets sont moches et pauvres. En plus, il ne reste que les Fright Knights, pas d’autres clans, pas d’alliés, pas d’ennemis, donc pour les gamins qui débarquent dans Castle à cette date pas de quoi jouer, faute d’interactions avec d’autres factions.
Le Second Âge
Après un trou de deux ans s’ouvre le deuxième âge, avec la double ère de Knights Kingdom (2000 et 2004-2006), gamme dont le premier jet se limitait à une flopée de micro-sets avec un ou un deux bonshommes accompagné d’un bidule de rien du tout. Un seul château en guise de construction lourde, soit pas grand-chose à se mettre sous la dent pour cette série qui sent l’impro foireuse vu son contenu pauvre, son exploitation éphémère et l’absence de Castle pendant plusieurs années. Après un autre trou démarre Knights Kingdom 2, une parfaite abomination visuelle, qui ressemble plus à un brouillon de Ninjago qu’autre chose. De toute évidence, Lego essaye de recycler sa tentative ratée de version orientale de Castle relooké samouraï (Ninja en 1998-2000). On se retrouve avec un univers nanar de carton pâte, des chevaliers avec des looks sortis de Bioman, des armures bariolées, rouge vif, vert pomme, bleu azur, des sets d’une laideur sans nom et des constructions simplistes qui touchent au néant architectural et créatif. “L’horreur, l’horreur”, comme l’a si bien dit le colonel Walter Kurtz.
Alors j’ai quand même été mauvaise langue en disant plus haut que tout ce qui était sorti après l’an 2000 était nase, vu que sur la dernière ligne droite (2007-2014) Lego a redressé la barre et sorti du Castle de qualité, avec des constructions complexes, jolies, qui ressemblent à quelque chose, même si on peut regretter un bariolage parfois abusif (des créneaux de château rouges ou bleus) et le clinquant des équipement (en argent brillant plutôt qu’en teinte acier). D’abord avec Fantasy Era (2007-2009), qui comme son nom l’indique est orientée fantasy, avec des nains, des trolls, des morts-vivants. Clairement, la marque surfe sur les retombées du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson et le succès de World of Warcraft avant de se lancer dans du “vrai” SdA sous licence une paire d’années plus tard. Kingdoms prend le relais (2010-2014) pour proposer du Castle dans la même lignée de design que Fantasy Era, moins ce qui fait doublon avec la gamme Lords of the Rings, donc davantage axée Moyen Âge, avec un soupçon de dragons et magiciens (soit plus ou moins l’esprit des sets du milieu des années 90).
À noter qu’il s’agit d’un historique maison qui n’a rien d’officiel ni de canonique, établi d’après un ressenti personnel, les boîtes que j’ai eues, celles que j’ai pu voir depuis quarante ans ça et là (en magasin, dans des expos, sur les sites marchands et les blogs des Internet…) et l’inventaire des base de données Bricklink et Brickset.
À noter (bis) que pour être à peu près exhaustif, on mentionnera les éphémères gammes Ninja (1998-2000) et Vikings (2005-2007), ainsi que l’existence de boîtes médiévales sous d’autres labels que Castle : les rééditions soit en l’état (i.e. le château Black Falcon 6074 ressorti en Legends sous le n°10039), soit remasterisées (i.e. le château des Lions 10305 en Icons), plus quelques inédits (i.e. la forge 3739 en My Own Creation, le château 31120 en Creator). Et s’il en manque dans la liste, bah l’idée maîtresse de cet article ne visait pas à dresser une chronologie complète de Castle mais de parler de ma collection et c’est bien ce qu’on va faire pas plus tard que tout de suite.
La collection
Pour les sets de ma jeunesse, je mets la photo de la boîte (source : Internet, sites divers) ; pour ma collec’ actuelle, la photo de la construction (source : bibi dans ma chambre). Le tout est classé par numéro de série des boîtes, donc pas tout à fait l’ordre chronologique de sortie des sets.
Ma collec’ d’enfance couvre la période 1984-1990, complète sur la tranche 1984-1988 pour les petits sets, plus fragmentaire sur les grosses boîtes type châteaux et grands bâtiments (pas le même tarif et ma mère n’avait pas un porte-monnaie inépuisable). À partir de 1988, peu de sets parce qu’on en avait déjà beaucoup avec mon frangin, donc on était moins demandeurs. Et puis la diversification a obligé à des choix budgétaires : en Lego, une partie du budget Castle a été réorienté vers les pirates sortis en 1989 ; et à l’échelle plus large de nos loisirs, une part du budget Lego a été réaffectée au jeu de rôle (AD&D, L’Appel de Cthulhu, Shadowrun…). Moins de pognon pour Castle, moins de sets, CQFD.
Aujourd’hui, je ne possède plus grand-chose en thème médiéval. Sans regrets, parce qu’à l’époque où j’ai vendu mes Lego, je ne pouvais pas imaginer que je m’y remettrais. Si j’avais su, je les aurais gardés, mais comme je ne savais pas… Et puis, c’était une collec’ de jeu, or aujourd’hui je ne joue plus. Je ne m’amuse plus à mettre en scène des histoires, à faire déambuler les personnages tout en débitant leurs dialogues à voix haute. Donc mes anciens Castle ne me manquent pas. Après, si j’ai l’occasion de choper certains sets à des prix potables ou de pouvoir en reconstituer grâce à des lots en vrac sur des brocantes ou en solderie, je vais pas me gêner, c’est sûr. Mais ce sera plus pour la nostalgie et la collec’ pure que pour leur intérêt intrinsèque dans ma pratique actuelle du Lego.
Le château jaune (réf. 375 / 6075 ; 1978)
Je ne l’avais pas quand j’étais gamin, j’ai pu le reconstituer à l’âge adulte, tout en briques d’époque et pour la modique somme de 7€ grâce à un lot de vrac chopé en solderie. Voir la review détaillée de l’engin.
Supply wagon (réf. 6010 ; 1984)
Si la carriole n’a rien de transcendant – je l’avais eu en double tout gamin, les deux ont fini en pièces détachées pour alimenter d’autres constructions, c’est dire –, l’intérêt de ce petit set était de contenir plusieurs armes pour équiper les troupes des autres boîtes. Ainsi qu’un paysan malmené plus souvent qu’à son tour par la soldatesque (je ne compte plus le nombre de fois où il a fini en taule dans le château, pendu, jeté du haut d’une tour, transpercé à coups de lance, d’épée ou d’arc). Il s’agit d’ailleurs une des rares figurines civiles de la gamme et avec le recul, je me dis que c’est là où Castle a péché : ne proposer qu’un univers de chevaliers bourrins et de machines de guerre en oubliant qu’à côté il y avait toute une société médiévale à développer. Où sont les paysans et leurs fermes ? les artisans et leurs échoppes ? les moulins ? les marchands ? les villageois ? Marrant pour une marque qui a toujours refusé de commercialiser des chars d’assaut, parce que ça donnerait une image trop militariste…
Knight’s arsenal (réf. 6016 ; 1987)
Plus ou moins la même chose que le set précédent, si ce n’est que je trouvais la charrette marrante avec ses tuyaux repliés en arceaux. De fait, elle a surtout servi à transporter des prisonniers emberlificotés dedans. Petite boîte sympa, avec le bon goût de contenir des haches, pas courantes en Castle (mais on pouvait repiquer celles des pompiers de City, qui étaient les mêmes).
King’s oarsmen (réf. 6017 ; 1987)
À mon avis, un des rares ratés de la gamme. Ce mini drakkar biplace est tout ce qu’on veut sauf convaincant avec sa silhouette limitée au minimum syndical qu’on puisse attendre d’une embarcation et sa voile improbable en quatre morceaux orientables n’importe comment. Il a été vite démonté et les pièces réutilisées ailleurs…
Battle dragon (réf. 6018 ; 1990)
C’est le dernier set Castle que j’ai eu, je crois. Bateau très simple dans le même esprit que le 6017, avec une figure de proue un peu plus travaillée pour tenter de ressembler à un dragon, ce qui le sauvait. Le compartiment arrière prévu pour mettre un tonneau n’était pas du tout pratique et ne servait de facto à rien si ce n’est y glisser les rames. Par contre la plateforme au-dessus était une bonne idée, soit pour caser un personnage comme sur la boîte, soit en le convertissant en poste de tir pour baliste avec l’ajout d’une brique ronde 1×1 dans laquelle on enchenchait l’arbalète. Gros défaut de cette boîte, le manque de matos. Là où les petits sets Castle nous avaient habitués dans les années 80 à une pléthore d’armes pour équiper plus de soldats qu’il n’y en avait dans la boîte, il faut se contenter ici d’une seule arbalète et d’un seul bouclier pour deux.
Jousting knights (ré. 6021 ; 1984)
Une joute limitée à sa plus simple expression, sans lice ni gradins ni spectateurs. Deux chevalier, un support d’armes et hop. Ma mère nous en achetait souvent des petites boîtes comme ça, qui nous faisaient plaisir à mon frère et à moi sans se ruiner outre mesure. Le genre de mini set qui permettait d’alimenter les armées à pas cher avec chacun son chevalier et tout le monde était content.
Horse cart (réf. 6022 ; 1984)
Version militarisée du Supply wagon (6010), avec une charrette un poil plus grande et deux soldats au lieu d’un paysan. En général, l’épéiste vivait sa vie peinard quand l’archer juché à l’arrière connaissait une mort rapide en tombant de la carriole lancée au grand galop.
Maiden’s cart (réf. 6023 ; 1986)
Encore une carriole pour ce Moyen Âge Lego très porté sur les roulettes, transportant cette fois-ci une princesse. Les personnages féminins étaient rarissimes en Castle et même inexistants avant la sortie de cette boîte en 1986. C’était tout l’intérêt de ce set, le véhicule lui-même n’étant pas magique et trop simpliste.
Catapult (réf. 6030 ; 1984)
La catapulte des Faucons Noirs a fait partie des machines phares de mon enfance juste derrière la tour de siège (6061). J’ai pu la reconstituer, personnages inclus, grâce à un lot de vrac chopé dans une brocante. Voir la review détaillée du machin.
Black Monarch’s Ghost (réf. 6034 ; 1990)
Set minimaliste mais qui vendait du rêve à l’époque et pour une bouchée de pain ! La petite cache pouvait être intégrée à d’autres constructions via un système de briques à trous et pins Technic. Sans être renversant, l’astuce permettait de l’ajouter comme tourelle à un château, ainsi agrandi à moindres frais. Le perroquet… Mais pourquoi un perroquet au fait ? Pourquoi dans Castle alors qu’il aurait été plus à sa place dans la gamme Pirates ? Pourquoi en monochrome de gris alors qu’il existait un modèle multicolore à dominante de rouge, plus réaliste, en Pirates ? Trente et quelques années à me poser ces questions et c’est en rédigeant cet article que la réponse est venue, comme ça. Bien que le dos de la boîte présente le perroquet comme tel (i.e. perché sur la main du chevalier), il faut le prendre soit comme un faucon, plus raccord avec la couleur de la pièce et les techniques de chasse de la classe nobiliaire médiévale, soit au niveau architectural comme une gargouille.
Sinon à part s’arracher les cheveux sur des interrogations vitales pour l’humanité, l’intérêt de ce set résidait dans ses personnages. Le chevalier, nouveau modèle de l’année 1990, était équipé d’une cuirasse amovible et non plus tampographiée sur le torse de la figurine, ainsi que d’un casque à visière rabattable là où les anciens heaumes étaient moulés d’un bloc. C’est le seul chevalier à bouclier dragon que j’ai eu, il a tout de suite été catapulté chef de la bande. Quant au fantôme, la fig était super sympa avec son rendu cartoon, son sourire Lego improbable et en plus elle brillait la nuit.
Castle guard (réf. 6035 ; 1987)
Le garde du château mais sans le château, au singulier alors qu’il y a deux soldats, soit une petite guérite sans prétention que j’aimais bien et qui était prévue pour trouver sa place devant une des forteresses des Black Falcons (6073 et 6074). N’ayant eu aucune des deux, les gars surveillaient surtout leur poste de garde.
Twin arm launcher (réf. 6039 ; 1988)
Grâce à lot de vrac chopé en brocante, j’ai reconstituer la double catapulte des Chevaliers du Lion, mais sans les personnages par contre, juste l’engin. Voir la review dédiée.
Blacksmith shop (réf. 6040 ; 1984)
Rare artisan sinon le seul de la gamme Castle qui ne s’appelait pas Castle à l’époque, d’ailleurs, mais Legoland comme tous les autres thèmes. J’avais eu cette boîte double, sans être convaincu ni la première ni la deuxième fois. Le fait est qu’en ces temps jadis, les constructions étaient plus sommaires que maintenant, avec beaucoup moins de détails. En général, ça marchait parce que l’imagination enfantine prenait le relais pour voir au-delà du schématique. Là, c’est pas passé dans mon cas. La faute à une forge qui ressemble plutôt à un four de potier et à l’enclume bleue. Noire ou grise, OK, mais bleue ?
Sinon le set n’est pas indigne non plus, entre autre parce qu’il fournit une section de muraille qui peut s’emboîter avec d’autres issues de sets tiers et former in fine une maousse forteresse.
Pas impossible que j’essaye de reconstituer ce set à l’occase. Peut-être identique à l’original, histoire de voir si je serais davantage convaincu aujourd’hui. Peut-être en MOC plus moderne, avec un design contemporain tout en petites briques et détails. Peut-être les deux. À voir…
Dungeon hunters (réf. 6042 ; 1990)
Version postérieure et simplifiée du convoi de prisonnier 6055 (cf. plus bas), mais qui se retrouve plus haut dans la numérotation Lego (un jour faudra qu’on m’explique sur quelle base mathématique fonctionnent ces gens…).
Donc un forestier en route pour le gnouf à bord de ce panier à salade fermé par une grille de chaque côté, ce qui permettait des gags à la Benny Hill du mec qui rentre par devant, ressort par-derrière et regarde sur le bord de la route ses geôliers partir sans lui, persuadés qu’il est toujours enfermé à l’intérieur.
Au-delà de son usage initial, la charrette avait l’avantage de se prêter à tous les scénarios possibles, souvent dans un esprit western transposé au Moyen Âge, puisqu’elle servait aussi de diligence ou de transport de pognon, avec tout ce que cela impliquait d’attaques de bandits.
Viking voyager (réf. 6049 ; 1987)
Drakkar simple mais efficace, plus réussi que le trop basique 6017. Après, c’est pas encore tout à fait ça faute de vraies rames, pièces qui n’apparaîtront qu’en 1989, soit deux ans après la sortie de ce set. La proue et la poupe manquent un peu de finitions mais ça pouvait s’arranger en bidouillant soi-même avec les moyens du bord. Ce set avait le mérite de fournir une petite embarcation pas trop onéreuse et bien pourvue en équipage avec ses cinq minifigs. Élargir le champ de bataille à la mer apportait, entre abordages et opérations de débarquement, du changement aux éternelles charges de chevaliers.
Forestmen’s hideout (réf. 6054 ; 1988)
Les forestiers étaient bien pourvus en planques diverses et variées avec rien moins que quatre références : 6054, 6066, 6071 et 6077. J’ai eu la première étant gamin et, plus tard, la réédition anniversaire remasterisée (40567). Voir la review détaillée consacrée aux deux versions.
Les autres bâtisses des forestmen ne m’ont pas manqué, j’ai toujours eu du mal avec leur aspect hybride mi-arbre mi-pierre. Ça doit sans doute aux limites des briques de l’époque, à commencer par la couleur. L’absence de marron pour rendre la teinte du bois n’aidait pas. Quant à la faction elle-même, j’aimais bien mais sans plus. Le côté bandits vivant dans la forêt et libres comme l’air me plaisait bien, parce que j’ai toujours été attiré par l’esprit pirate et anar. Leur look Robin des Bois me parlait puisque c’était une référence classique de l’époque (film d’animation de Disney sorti dans la décennie précédente, redif régulières du film avec Errol Flynn) et en même temps c’était là leur limite : ils n’avaient rien d’original, là où leurs successeurs wolfpacks et surtout dark forest étaient bien plus intéressants, ces derniers mélangeant à la fois des dégaines classiques à la Robin Hood et des tronches tout droit sorties d’un western spaghetti.
Prisoner convoy (réf. 6055 ; 1985)
Set original que ce panier à salade médiéval, qui ouvrait la porte à moult scénarios de capture, d’attaque de la diligence et de libération du prisonnier (quand il ne mourait pas dans l’opération). Autre intérêt de cette boîte, être bien pourvue en chevaux. On pouvait se contenter de deux pour le chariot et recycler les autres pour des chevaliers.
Siege tower (réf 6061 ; 1984)
Seules rescapées de ma collection d’enfance, deux tours de siège récupérées dans les limbes de la cave parentale. Polyvalentes, elles servaient aussi bien pour les Lego que les petits soldats en plastique ou les figurines Warhammer. Elles étaient et sont toujours un must à mes yeux. Voir la revue détaillée de ces machines du diable.
King’s Castle (réf 6080 ; 1984)
La plus grosse pièce de mon enfance, le mythique château du Lion, le fameux King’s castle où on se demande qui est le roi, vu que personne ne porte de couronne. Une tonne de minifigs, une herse et un pont-levis fonctionnels, beaucoup d’heures de jeu à l’assiéger et le défendre, il reste LE château d’une époque (bon, dans mon cas, c’est aussi parce que c’est le seul que j’ai eu). Pas impossible que je le rachète un de ces quatre, on le trouve à des prix plutôt corrects. Reste à voir si je trouverai la place dans ma chambre (pas gagné vu l’encombrement) et si l’investissement n’est pas à double tranchant (j’ai un peu peur aujourd’hui de voir surtout les lacunes de l’édifice…). En tout cas, il reste emblématique d’une époque pour toute une génération de Legoïstes, raison pour laquelle Lego en a réédité en 2022, à l’occasion des 90 ans de la marque, une version anniversaire… sans grand rapport avec l’original (voir plus bas dans l’article). Les voies de Lego sont impénétrables…
Figurines (réf 6102 et 6103 ; 1985 et 1988)
Petite boîte pas chère qui apportait du renfort aux armées des Lions et des Faucons pour la première, ainsi qu’aux forestiers pour la seconde.
Les boîtes comme ça, je les ai presque toutes eues, que ce soit en Castle, Pirates (6251), Espace (6701). J’en raffolais !
Le chevalier du château jaune (réf. col408 ; 2022)
Petite sortie à l’unité dans la série 23 des Collectible Minifigures, qui respecte son modèle tout en le modernisant et en lui apportant une touche décalée.
Le château des Chevaliers du Lion (réf. 10305 ; 2022)
Selon la version officielle, il s’agit d’une réédition du set iconique 6080.
Selon mes yeux, quand je regarde les photos de la construction, il s’agit bien a) d’un château b) plein de chavaliers c) dont les armoiries représentent un lion, mais qui affiche zéro point commun avec son prédécesseur en termes d’architecture. Donc réédition… Oui mais non. C’est plutôt une sortie d’un modèle inédit qui rend hommage à son ancêtre.
Review complète en marge de cet article quand j’aurai monté l’engin…
Le repaire dans la forêt (réf. 40567 ; 2022)
Réédition modernisée du set 6054 sortie en 2022 à l’occasion des 90 ans de la marque. Sympa mais… Pour le détail de ce “mais”, rendez-vous sur la review complète.
Figurines en vrac
Quelques figurines dénichées dans des lots de brocante (le chevalier sur son destrier, le wolfpack), un roi fait maison avec des pièces de recup elles aussi issues de brocante, plus toute une ribambelle de figurines chinoises achetées une misère sur AliExpress. Ces dernières sont d’excellente qualité, que ce soit le plastique qui n’a rien à envier à celui de Lego ou la tampographie qui est carrément au-dessus de ce que fait la marque danoise. L’impression est très fine et détaillée, elle couvre aussi les jambes (souvent oubliées chez Lego où les guiboles génériques sont légion) et on en dira autant du matos (armes, casques, cuirasses), lui aussi beaucoup plus travaillé et abouti. Sur ce genre de minifigs, le made in China remporte la médaille d’or loin devant le Danemark, très loin.