Après l’Arcadia d’Albator, deux autres figures iconiques rejoignent le spatioport Lego (aka mon étagère). Il s’agit du CyberLab et de Goldorak, deux réalisations moins ambitieuses que le vaisseau du corsaire balafré mais bien fun à monter.
Le CyberLab
Le CyberLab est le vaisseau du Capitaine Flam (qui s’appellent respectivement le Comet et Captain Future dans tous les pays du monde qui ne sont pas la France où on aime donner des noms fantaisistes). Quand j’étais gamin, j’adorais ce dessin animé.
On trouve sur le Net quelques versions bien fichues en Lego. En grand format, le projet est ambitieux et complexe. La longueur et la silhouette du vaisseau posent des problèmes de solidité sur l’axe central (long et fin, donc avec une tendance à plier) et des problèmes d’équilibre (tout le poids est à l’avant). En plus, les briques Lego ayant tendance à jaunir avec le temps, j’évite les MOC en blanc où la patine est la plus perceptible.
Je suis donc parti sur une version mini, qui ne soit pas un casse-tête ni trop gourmande en pièces. Pas parti bien loin, puisqu’en cherchant des photos de l’engin dans le dessin animé, je suis tombé direct sur un MOC qui correspondait à ce que je m’apprêtais à faire. Pourquoi réinventer la roue quand elle existe déjà ?
Ce MOC existe en quatre versions sur Rebrickable : petite (L107, 87 pièces), moyenne (L250, 261 pièces), grande (L402, 805 pièces), gigantesque (L756, 2200 pièces). Je me lancerai peut-être dans la L250 un de ces quatre, pour rester dans un modèle raisonnable et compact mais plus affiné dans les détails.
En attendant, j’ai monté la L107 avec quelques micro-changements : une proue plus arrondie (mais qui perd l’alternance gris/blanc), une tige insérée à la jointure du château arrière pour solidifier le tronc central, une refonte dudit château arrière pour intégrer le radar au-dessus, et un réacteur qui ressemble un peu plus à un réacteur que la brique ronde simple d’origine.
Goldorak
Emblème de ma génération, objet sur le blog d’un copieux dossier et d’une chronique BD, Goldo devait tôt ou tard devenir un projet Lego.
C’est désormais chose faite.
Il se trouve que la figurine existe en Lego ! Plus ou moins. La firme danoise a sorti dans la série Creator la boîte n°31124 du “Super Robot”, soit un Goldorak qui ne dit pas son nom, ne paye pas ses droits et viole tranquille la propriété intellectuelle. Nan parce que la forme générale de l’engin, les couleurs à base de noir, rouge et bleu et les deux cornes jaunes, on ne me fera pas croire à la coïncidence.
Au-delà du procédé indigne, le contenu de la boîte est nase. Proche de Goldo mais pas tout à fait assez pour en être un en tant que tel sans rebidouiller à fond derrière. Et la conception du machin !… Han… Il a pas de doigts ! Ses mains, c’est juste de la grosse brique carrée. Finitions zéro. Alors qu’il existe des pièces pour faire des doigts, utilisés sur d’autres robots Lego, qui a pourtant sorti assez de boîtes sur le sujet pour proposer mieux que ce machin aussi rustique qu’un T-34. Et ne parlons pas de la tête positionnée une hauteur de tenon trop bas, donc qui lui rentre dans les épaules et bouge à peine. Jamais vu un truc aussi mal fichu ! Si vous cherchez un petit robot à pas cher pour vos gamins, optez plutôt pour le Samurai Mech Ninjago (réf 70665 à 15€). Il est sympa, bien conçu et propice à tous les détournements (c’est lui qui m’a servi de base pour le Batorak et le Catorak).
Cette boîte du démon n’a qu’un intérêt : servir de squelette et de réserve de pièces si vous voulez vous monter un Goldorak. Là, OK, ça fonctionne et pour pas cher (10€, le prix est bien le seul point positif de ce machin foireux). Sinon, passez votre chemin.
Je suis donc parti de là. Plutôt que monter le bidule et le retoucher après, j’ai appliqué les modifs au fur et à mesure de la construction, en tâtonnant à partir de ce que j’avais en stock (et coup de bol, je possédais toutes les pièces requises, à deux près, comme toujours – il manque toujours une ou deux pièces pour faire exactement ce qu’on veut).
Jambes et pieds restent quasi identiques hormis les modifications de coloris. Le bassin, tout plat, je l’ai arrondi au niveau des hanches et pareil, changement chromatique pour coller aux couleurs de l’original. Le thorax a été un peu épaissi, parce que Goldo, il a du coffre ; plus bidouillage au niveau des épaules et clavicules pour intégrer les lames de l’astéro-hache (qui sont amovibles). Tête relevée d’un tenon pour respecter les proportions (et accessoirement la faire tourner, sinon elle était bloquée) ; plus l’ajout d’une mâchoire et des aspérités sur le dessus du crâne. Les bras, il a fallu gonfler les biceps rachitiques et les arrondir au niveau de l’épaule (parce que les machins carrés, non seulement ça ressemblait pas à Goldo mais en plus ils bloquaient les bras en position fixe, à se demander pourquoi avoir mis une articulation…). Quant aux mains, tout était à reprendre de zéro pour remplacer les pilons immondes par des vrais doigts. Au niveau des poignets, choix discutable de ma part, parce que pas le plus esthétique sur le rendu des pointes, mais je voulais qu’elles soient rabattables vers l’avant comme quand Actarus balance son fulguro-poing.
Et dans la foulée, j’ai fabriqué le plus petit Goldorak du monde !
Pas impossible que je me lance un jour dans un Goldorak plus ambitieux, du double de taille, soit dans les 40-50 cm de haut, plus détaillé. Là, il a un côté un peu brut, qui colle assez bien aux Lego de mon enfance, où la diversité des pièces était très limitée au regard de la liste actuelle. Donc je l’aime bien, mais parvenir à un rendu plus fin me tente beaucoup.