Comme pour les gammes Chima et Harry Potter, parler de “collection” est un petit peu ambitieux avec une poignée de références en stock, ce qui a au moins le mérite d’aller vite à compter sans donner le tournis.
Dans cette gamme, on croise le pire comme le meilleur, les sets valables côtoient les plus dispensables. La faute à un concept fourre-tout qui ratisse trop large pour afficher une unité thématique qui tienne debout. Pourtant, j’adore le mélange des genres, mais là, ça fait trop. Ninjas et samouraïs, dragons chinois et méchas japonais, pagodes… Rien que sur les inspirations asiatiques, les constructions oscillent entre la SF et la fantasy, parfois ni l’une ni l’autre pour les sets “architecturaux” qui ressemblent davantage à du City ambiance Extrême-Orient. Là-dessus, ajoute côté méchants du steampunk et du post-apo (genre le Dieselnaut 70654) et tu te retrouves avec une gamme attrape-tout dont les différents éléments ne se marient pas toujours très bien.
Cela dit, je garde un œil sur la gamme, dont les nombreux robots de combat, à commencer par ceux dans les teintes rouges, peuvent fournir une bonne base de départ à du MOC Warhammer 40K Blood Angels.
Fire Flight (30535)
Un polybag contenant un ninja juché sur un dragon (repompé par Zuru avec son Dragon Attack au rabais) qui m’a été offert en début d’année 2019 dans le Maxi Toys près de chez moi. Le genre de bidule qui ne m’intéresse pas plus que ça, démonté sitôt fini de monter pour recycler les pièces dans autre chose.
Le requin du ciel (70601)
Comme le jet supersonique de Jay (cf. infra) et d’autres avions de la gamme mais en mieux ! Là où certains engins se contentent de recycler plus ou moins le même look dans différents coloris, celui-ci possède une vraie identité esthétique à lui. Je l’ai trouvé complet et à pas cher sur une brocante et j’ai adoré le côté steampunk de cette improbable machine volante qui emprunte beaucoup à l’univers des pirates (coffres, tonneaux, mousquets, pistolets, sabres, ancres, os…). Seule la couleur orange m’emballe moins, donc à voir si un de ces quatre je ne remplace pas les pièces par du blanc ou du rouge. En tout cas, il a de la gueule !
Robot samouraï (70665)
Une petite boîte à 15 balles que j’aime beaucoup, avec son exosquelette de combat plein d’articulations, plus une samouraï et deux vilains squelettes. J’adore le look de l’engin, dont la construction est à la fois sobre et efficace sans pour autant manquer d’allure ni de finitions. Le mélange de couleurs or/noir/doré rappelle l’armure de Takeda Shingen, seigneur de guerre du Japon féodal, qui a sans doute servi de modèle d’inspiration.
C’est d’ailleurs suite à cet achat à l’été 2019 que j’ai eu envie de pondre un robot du même acabit pour Batman en partant sur une structure similaire, ce qui a conduit ma chère et tendre à m’en demander un aussi pour Catwoman (cf. Catorak et Batorak), pour enfin nous amener sur la construction à quatre mains de “L’armure de War Machine” (76124). Et c’est comme ça que la miss s’est convertie aux Lego !
Le robot ninja de Lloyd (71757)
Boîte 4+ vendue 10 balles au prix public et achetée 2€ par ma mère, elle n’en vaut pas davantage (la boîte, pas ma mère). La gamme 4+ est une arnaque censée assurer auprès des plus jeunes la transition des gros Duplo vers les petits Lego. En pratique, elle propose des sets grossiers, pas très jolis, avec très peu de pièces (ici dans les 50-60 briques) mariant aussi bien les gros éléments que tout un tas de petits machins minuscules qui finiront à coup sûr dans une narine ou une oreille. En résumé, moche, mal conçue et chère pour ce qu’elle offre. Le robot de Lloyd ne fait pas exception : un mecha criard et pas jojo construit en cinq minutes, alors qu’en mettant 5 balles de plus, on accède à un paquet de robots bien plus chouettes. Le bout de décor est symbolique jusqu’au ridicule, le set aurait été mieux sans.
Le robot de puissance de Zane – Évolution (71761)
Un petit mécha sympa qui demande un peu de finitions maison. Voir la review dédiée à l’engin.
Le jet supersonique de Jay – Évolution (71784)
Un petit avion sur lequel il n’y a pas grand-chose à dire. Un prix public de 10€, trouvé pour 4€ en solderie, dans tous les cas, il est abordable. Le set propose une version basique qui ne ressemble pas à grand-chose et une version “évoluée” qui n’est jamais que le même engin mais terminé (avec l’ajout à l’arrière d’un aileron et de deux lames et sur les flancs de deux lance-machins). Sans grand intérêt pour un collectionneur adulte – à part peut-être une reconversion en engin volant d’Ultramarines de WH40K –, c’est le genre de mini set qui marchera avec les gamins : un ‘tit navion à construire, une fig, pour une bouchée de pain.
Le robot élémentaire de la technologie de Sora (71807)
Un petit robot sympa en dépit de ses proportions étranges (des jambes très longues pour un torse très court, pas de tête). La fig de Sora est chouette aussi, dans l’esprit kawaii. En guise de décor, un anecdotique et immonde arbre au tronc noir et au feuillage magenta, planté dans un sol bleu marine. Une seconde figurine est fournie pour apporter un peu d’opposition, même si je ne donne pas cher de sa peau, vu le déséquilibre de l’affrontement : c’est un loup-garou volant bleu en pyjama de ninja (ce qui pose encore une fois la question : quelle drogue est en circulation chez Lego ?).
Bref, un petit set correct, pas onéreux (20€), pour un mecha qui se tient et une paire de babioles en prime.