Mon’s Livre, comme son nom l’indique, est un salon du livre qui se passe à Mons (en Belgique, pour ceux qui ne sont pas doués en géographie).
C’était ce week-end et ça valait le détour !
Au départ, je n’avais pas prévu d’y aller, vu qu’entre chez moi et Mons, doit y avoir dans les 30 heures de marche. Coup de bol, un covoiturage d’avant-dernière minute se dessine… avant de se transformer en covoiturage de dernière minute. Comme d’hab’. Quand on est moi, aller d’un point A à un point B, c’est toujours une aventure. Ulysse et son odyssée, à côté, c’est le trajet tranquille de mémé qui va chercher son pain au coin de la rue.
Mais bon, tout est bien qui finit bien avant d’avoir commencé : je dégote une caisse et un chauffeur. Merci, maman. Il ne manquait que mon petit cartable et on était bon pour le retour aux années collège.
Or donc, dimanche matin, réveil à 7 heures. Pendant qu’Eos agite ses doigts de rose dans sa culotte pour couvrir l’herbe de rosée, je me lève avec la tête dans le sac. Raccord avec la thématique de la journée, placée sous le signe du Très Saint Sac au Pégase (précieuse relique que vous pouvez admirer au musée de Roneïla).
Ablutions, shoot de caféine et de nicotine, embarquement à bord de la K-à-part-mobile… En route pour la gloire !
Un trajet impliquant Maman K au pied de plomb et Fred aux blanches mains ne pouvait que tourner à l’homérique. On a tout eu : pluie, brouillard, travaux, gilets jaunes, Stuka… Même le GPS a fait des siennes en nous embarquant dans des raccourcis dont même David Vincent n’aurait pas voulu.
Grâce à une courbure de l’espace-temps – que certains appelleraient des excès de vitesse, mais il ne faut pas écouter les mauvaises langues – nous arrivons à l’heure prévue devant Lotto Mons Expo, le bâtiment qui abrite le salon.
10 heures pétantes, au propre comme au figuré. Nous voilà dans la place.
Petit tour d’horizon où nous prenons la température. (Je précise qu’il s’agit d’une métaphore : on n’a pas déambulé un thermomètre à la main en baissant un froc par-ci par-là pour vérifier que personne n’avait de fièvre.)
Agencement nickel. Allées très larges qui permettent de circuler sans se marcher dessus et de s’arrêter devant les stands sans être bousculé. Excellente acoustique de la salle : le son ne se réverbère pas dans tous les sens. Léger brouhaha mais pas de cacophonie qui te transforme la tête en pastèque et t’oblige à te défoncer au paracétamol le reste de la journée.
La programmation, quant à elle, est variée : il y a de tout. Jeunesse, science-fiction, fantasy, fantastique, poésie, polar, thriller, romance, historique, BD… Pour tous les goûts, du plus classique au plus perché.
Dans l’ensemble, très bon esprit et très bonne ambiance. Je recommande, les Belges savent recevoir !
Seule petite ombre au tableau, “l’allée des ancêtres”. Traversée pénible de l’hospice… Le coin de la poésie et des romans dits “contemporains” (mais quand on en est encore à Proust, Butor et la Nouvelle Vague, faudrait plutôt parler de poussiéreux). Le littéraire ultra élitiste n’attirant pas les foules, si tu as le malheur de traverser cette allée, tu te fais harponner tous les deux mètres, coller un bouquin dans les pattes d’autorité et malheur à toi si tu n’es pas intéressé. Ma mère s’est quand même entendu dire par une auteure qu’elle était “mal élevée” (c’est dans l’air du temps…) sous prétexte qu’elle n’aimait pas la poésie et qu’elle n’achetait pas son bouquin. Quand même… Y en a qu’il ne faudrait pas sortir de leur naphtaline…
Mais bon, ça a été le seul couac. Tous les autres auteurs qu’on a pu rencontrer – et ils étaient nombreux à Mons Livre – étaient charmants et on a passé d’excellents moments à taper la discute ici et là, en duo ou chacun de notre côté.
Côté achats, ma mère a fait le plein pour Noël. Comme j’avais déjà chargé la mule aux Halliennales, j’y suis allé mollo.
Du Frédéric Lyvins avec une razzia chez Sema. On me parle de lui depuis un moment et, partant du principe qu’un Frédéric a forcément quelque chose d’intéressant à raconter (comment ça je m’appelle Frédéric aussi et cette phrase est le comble du narcissisme ?), je vais tester ses nouvelles : The dark gates of terror et Les contes d’Amy.
Du Rebelle, avec Miroir d’Alick, le premier tome d’Esprits Infinis d’Adeline Dias, Les Quatre Royaumes de Tiphaine Croville et Comme l’obsidienne de Vania Prates (recommandation de lecture estivale).
Dans le sac à malices de maman K : Destinée (Tiphaine Croville), Une âme si sombre (Cyriac Guillard), Abandonnée (Christine Colpaert-Soufflet), Ce qu’il reste entre nous (Justine Huart), les deux tomes de Petites histoires à faire peur (Frédéric Lyvins et sa fille) et Les Initiés (Sébastien Prudhomme-Asnar et Frédéric Lyvins).
On n’aime pas la poésie, mais on aime la littérature de genre, chacun son truc.
Les moments forts de la journée, ça n’étonnera personne, je les ai vécus entre metal et rebelles.
On commence par le passage chez l’éditeur Le Monde des Étoiles… où j’ai failli tuer Steve Fabry en l’étouffant à distance. Mon côté Dark Vador… Fabry mangeait quand je suis arrivé à son stand et en voulant me faire l’article de ses artefacts, il a avalé de travers. Que tout le monde se rassure, il s’en est sorti.
Au départ, ma mère voulait me montrer “le stand avec les bijoux”. Quand on le trouve, Fabry me parle des CD de son groupe Sercati. Donc (sic) j’achète un t-shirt. Bijoux => musique => fringues, c’est le genre de logique où je me sens à mon aise, vu qu’il y a zéro logique dans l’enchaînement. Faudra que je me penche plus avant sur The Nightstalker, une histoire déclinée en musique (parce que oui, pour ceux qui en doutent encore, le metal, c’est de la musique), puis en roman. J’aime bien le côté transmédia du projet et le bonhomme a l’enthousiasme communicatif.
J’espère te recroiser dans un salon ou un autre, parce que c’était un sacré bon moment !
L’autre temps fort, c’était au stand Rebelle, avec le trio Alick, Tiphaine Croville et Adeline Dias. Retrouvailles fracassantes avec ces demoiselles – j’avais ramené pour l’occasion mon coffret maison Phitanie ainsi que les bandeaux rouges des K d’Or – et rencontre avec mister Alick, marqué par ma chronique de Lucie et la savonnette du blog. Parler savon avec un ancien policier, ça m’a rappelé les douches d’Azkaban (expérience douloureuse sur laquelle je préfère ne pas m’étendre).
Adorables tous les trois, mal aux côtes à force de se marrer… Fous rires, grimaces, bonbons… quelques échanges plus sérieux aussi – mais ce qui se dit à Mon’s Livre reste à Mon’s Livre… et peut-être bientôt un univers étendu capable de concurrencer Marvel et DC Comics : les aventures d’El Concombré et Super Churros !
Sacrée ambiance au stand Rebelle, c’est rien de le dire ! Vivement la prochaine, parce qu’avec ces trois-là, on ne s’ennuie pas.
Mon’s Livre, j’avais eu de bons échos de l’édition 2017. Je confirme après ma propre découverte en 2018 : un beau salon, qui m’a donné envie de revenir l’année prochaine.