Critiques express (43) Raid sur la PAL

Une première cette année : ma pile à lire a vu plus de sorties que d’entrées ! Ce qui signifie que peut-être un jour j’en verrai le bout et que peut-être un jour je finirai par lire le plus ancien bouquin qui y zone (depuis 2011, ça ne rajeunira personne). Cela dit, on n’y pas encore, il reste du boulot… M’enfin, v’là déjà quatre titres arrivés chez moi entre 2016 et 2019 et désormais évacués de la PAL (avant d’être évacués tout court, puisqu’ils sont partis dans le carton des livres à offrir).
Or donc, en ce jour, mes yeux de lynx passent en revue :
Les Els (H. Roy)
Comme l’Obsidienne (Vania Prates)
La brûlure des anges (Pierre Gaulon)
Destins brisés (Christelle Mercier)

Les Els H Roy J'ai Lu

Les Els
H. Roy

J’ai Lu

C’est sympa et plein de bonnes idées. Mais. Je suis aussi fleur bleue qu’Emmanuel Macron est de gauche, si hermétique aux choses de l’amour qu’Aphrodite me surnomme “le Tupperware”, autant dire que le versant romance des Els ne m’a pas du tout parlé. Ce qui a donc rendu la lecture un peu longuette, vu que sans les mamours et les câlinous, l’histoire aurait tenu en un tome. M’enfin, dans la catégorie fantastique contemporain orienté ado et girly, ce dyptique assure le taf en mettant en scène des créatures intéressantes qui changent des éternelles resucées de vampires et loups-garous. Plutôt bien écrit sur la forme, je suis plus réservé sur le structure, qui reste trop inscrite dans les canons de la romance paranormale young adult sans jamais sortir des clous (personnages ados classiques, manichéisme, péripéties traditionnels, enjeux habituels…).

Comme l'obsidienne Vania Prates Rebelle éditions

Comme l’Obsidienne
Vania Prates

Rebelle

Une “dystopie” (avec des guillemets vu comment le terme est employé à tort et à travers) quelque part entre Divergente, Le Labyrinthe et Hunger Games. Même constat que d’habitude : on est loin de Wang (Pierre Bordage). Ici, des bonnes idées, mais une trame et un contexte hyper classiques, un manque de prise de risques à suivre pas à pas chaque code de la dystopie contemporaine young adult (genre qui est en soi une dystopie…), trop de linéarité dans le déroulement de l’histoire, trop de worldbuilding pour le worldbuilding, le tout aboutissant à une lecture pas désagréable mais trop prévisible. La SF, c’est pas des charentaises, hein, c’est un genre censé te bousculer dans ta zone de confort, pas t’y faire buller gentiment.

La brûlure des anges Pierre Gaulon Fleur Sauvage

La brûlure des anges
Pierre Gaulon

Fleur Sauvage

Classique. Trop. Un de ces thrillers sombres comme il en sort nonante-douze par mois si c’est pas plus, que t’as l’impression d’avoir déjà lu dans les mêmes proportions because même ambiance, mêmes archétypes, mêmes ficelles, mêmes péripéties, mêmes révélations, mêmes mécanismes de construction du récit. Donc au final, du ni bon ni mauvais ni moyen, du qui se laisse lire et qui se laissera ensuite oublier.

Destins brisés Christelle Mercier L'Atelier Mosesu

Destins brisés, la dernière chance
Christelle Mercier

L’Atelier Mosésu

Dans la lignée de Truman Capote, annonce la préface. Ouais, à sa façon, parce que très vite, ce roman capote.
On dirait une novellisation de thriller hollywoodien lambda. Tout le cahier des charges y passe, tous les gimmicks du genre, jusque dans la façon de les rendre (l’écriture dite “cinématographique”, façon polie de dire que beaucoup d’auteurs confondent roman et film pour, in fine, être à côté de la plaque en proposant une histoire qui se trompe de média).

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