Comme tous les ans à la date fatidique de mon anniversaire – je fête aujourd’hui mes 3867 ans – l’or coule à flots pour récompenser les livres qui m’auront valu les meilleurs moments de lecture sur l’année écoulée.
Les gens de lettres du monde entier tremblent dans leur slip en attendant l’ouverture des enveloppes… Qui seront les cadors 2019 ? Qui aura la joie de déposer un K d’Or dans son armoire à trophées ? Qui, qui, qui sont les Snorkies ?
Concernant la seconde question, la réponse est “personne”. Le blog n’a pas les moyens de fondre des statuettes en or. Ici, on préfère investir en philanthropie plutôt que dans le clinquant, chacun son truc.
La première question a bien failli avoir la même réponse, l’édition 2019 de mes K d’Or chéris s’étant retrouvée à deux doigts de passer à la trappe. Au moment de rédiger cet article, le manque de matière s’est fait sentir. J’ai lu à peu près deux fois moins de livres que l’an dernier. Moins de temps avec d’autres occupations et préoccupations IRL, pour le pire comme pour le meilleur (ou la meilleure, pour le coup, et quand je dis “pour le coup”…). Moins envie de bouquiner comme de chroniquer, j’ai préféré m’éclater sur les publications liées au stand Halliennales du blog, bouffée salutaire pour m’aérer l’esprit.
Dans le lot des lectures, une courbe en cloche où l’essentiel va de moyen à bon. D’un côté des extrêmes, quelques étrons mais aucun qui m’ait assez fait palpiter les boyaux pour mériter un KK de bronze. Il aura chaque fois manqué le frémissement nanar pour dépasser le simple stade de la lecture pénible. À l’opposé, parmi le haut du panier, du bon et du très bon mais peu de titres à m’avoir mis la fameuse “claque” si chère aux adeptes du lieu commun (#stopLesViolencesLivresques).
Maintenant que la séance blabla inutile est terminée, place à la liste des lauréats qui recevront leur trophée des mains d’Angelina Jolie.
Les K d’Or 2019 vont à…
Robert Howard, pour Conan le Cimmérien
Alors oui, c’est vieux, c’est vu et revu, copié et recopié. Mais Conan reste une base de la fantasy et une œuvre fondatrice. Surtout, en relisant les aventures du plus célèbre des barbares, j’ai retrouvé ma virginité de lecteur, emporté par le récit sans m’occuper de décortiquer le texte, de réfléchir en termes de techniques d’écriture et de codes. Le drame d’être chroniqueur, c’est que la lecture tient davantage de la discipline universitaire que du plaisir. Et là, c’était du pur plaisir.
Anthelme Hauchecorne, pour Moitiés d’âmes
Moitiés d’âmes, c’est la rencontre parfaite des trois éléments qui forment, quel que soit le genre littéraire, un bon livre : le récit, le fond, la forme. Tout est là, histoire, personnages, univers, thème, propos, style. Un sans-faute.
Paul Colize, pour Un jour comme les autres
Cédric Sire, pour Vindicta
Un doublé de choc pour des romans pas comme les autres, dans lesquels on entend le bruit de l’auteur qui se creuse la soupière. Deux raisons m’ont poussé à sélectionner ces titres. La première, évidente, c’est qu’ils proposent une haute qualité d’écriture. La seconde, c’est la remise en question qu’ils représentent.
Chacun de ces auteurs affiche dans sa bibliographie des titres qui ont bien marché, tant sur le plan commercial que critique. Ils auraient pu tous les deux, sans trop se casser la tête, continuer à produire la même chose avec le même résultat. Plutôt que vivre des rentes de la routine, ils ont choisi le pari du renouvellement au niveau du fond, de la forme et/ou du genre, avec la prise de risques qui va avec.
K 2019, season finale*
* Se prononce “six zones faille anale” (NdT)
Cette année a été très particulière pour le blog. Concernant les rares points négatifs, je ne vais pas m’étaler dessus, ne serait-ce que pour garder l’effet de surprise le jour où ça va se payer (pour info, je suis en train de relire Clausewitz, Sun Zu et Machiavel, bonne chance !).
Le positif l’emporte haut la main (peau de lapin). Interviews autour du blog, plusieurs événements littéraires où on m’a déroulé le tapis rouge, moments en salon inoubliables/magiques/gourmands/rigolos (ne rayez pas les mentions inutiles, aucune ne l’est), mon nom dans une paire de bouquins où j’ai apporté mon œil de lynx comme bêta-lecteur ou relecteur, chouettes cadeaux livresques et beaucoup de marques d’intérêt, de soutien, de confiance, de gentillesse.
Un de ces quatre, faudra que je crée un prix pour récompenser toutes ces personnes de valeur (qui se reconnaîtront). En attendant de trouver un meilleur nom que le “K-Valeur”, qui risque de faire jaser dans les chaumières, mille mercis, vous êtes adorables.
Puisqu’on parle de gens en or et d’année particulière, mention spéciale à quatre personnes qui ont beaucoup apporté au blog, au blogueur Fred K et à mon vrai moi de Fred tout court (enfin “tout court”, ma règle graduée ne partage pas cet avis). Je leur dois une part importante du fun et des moments fous de cette année littéraire à part, un immense merci à…
Tiphaine Croville
Olivia Lapilus
Stéphane Melin
Le trio star a brillé lors des Halliennales 2019 comme pendant les mois passés à préparer l’opération. Professionnels sur le versant auteur, adorables sur le versant personnel, les trois zozios ont dépassé mes attentes. En une phrase : ça valait le coup et si c’était à refaire, je referai la même chose, avec les mêmes personnes, pour les mêmes raisons et avec la même motivation (ainsi que la même perruque).
Tiphaine, Olivia et Stéphane reçoivent donc le K d’honneur, alias “K d’O”, parce que c’est cadeau !
Sur ces bonnes paroles, je saute dans ma Batmobile pour m’en aller déguster mon gâteau d’anniversaire dans le soleil couchant (autant dire qu’il va être bien cuit, le gâteau, vu la température à la surface du soleil tourne autour de 5500°C).
À l’année prochaine pour la prochaine mouture des K d’Or !
Superbe cérémonie ! \o/
@Walkyrie : Des bons livres et de beaux costumes, c’est ça le secret d’une cérémonie réussie. 😀
J’aime bien ^^