Mon fonds de commerce, les chroniques de livres. Prévoyez du temps de lecture, j’aime les longs formats qui permettent d’entrer dans le détail d’une œuvre et en explorer toutes les facettes (intrigue, narration, style, personnages, univers, intentions de l’auteur…).
Transe de mort, la saga Manitou, Rituel de chair, autant de titres qui me font dire que Masterton appartient à la catégorie des auteurs surcotés. Pour lui, faudrait même un adjectif exprès. Hypercoté, pas moins. Je me suis donc lancé dans Le portrait du mal sans illusions. Bon, à l’arrivée, ce roman a le mérite d’être le moins mauvais Masterton que j’ai lu. Après, de là à dire que c’est bien… Quand même pas.
Le portrait du mal Graham Masterton Pocket Terreur
En 1996 paraît The Gun Seller. L’ouvrage rencontre un joli succès outre-Manche où l’auteur, un certain Hugh Laurie, est assez connu. Hors Grande-Bretagne, le roman passe inaperçu. Le titre aura droit à une seconde vie quand son auteur accèdera à la renommée mondiale avec la série Docteur House dont il incarne le rôle principal. Un best-seller, pas forcément pour de bonnes raisons, i.e. l’éditeur Points qui colle un beau bandeau “par l’interprète de Dr. House”, ce qui a amené pas mal de lecteurs à s’attendre à trouver du House dans Tout est sous contrôle, sauf que non, vu que le bouquin est bien antérieur à la série et sans le moindre rapport avec icelle. D’où pas mal de déceptions, pas forcément pour de bonnes raisons non plus. Je me suis lancé dedans par curiosité. C’est toujours assez rigolo de voir les gens du cinéma se lancer dans des domaines de compétence qui ne sont pas les leurs et se viander la plupart du temps. Dans les années 80, c’était la chanson, leur plan B de prédilection. Beaucoup d’entre nous ont entendu Madame Sardine de Pierre Richard ou Jolie Poupée de Bernard Menez, peu s’en sont remis. Déjà chanter, c’est pas à la portée de tout le monde, écrire encore moins. Bon ben à l’arrivée, Hugh Laurie ne s’en sort pas si mal. Notez que le gars était déjà un artiste polyvalent de longue date, acteur et musicien. Partant, pourquoi pas auteur aussi en plus ?
L’été, la chaleur, les vacances… Rien qui donne envie de se lancer dans de la lecture ambitieuse et exigeante. Puisque l’ambiance est à buller, on va partir dans de la BD, de la petite, de la tranquille qui fatigue pas trop.
Si le titre en VF laisse présager une biographie, la réalité du bouquin est un peu plus complexe. En VO, il s’intitule The Napoleonic Wars Experience, c’est pas du tout la même chose. Que les fans du petit caporal se rassurent, il occupe la majeure partie de l’ouvrage quand même, mais il n’y en pas que pour lui, non mais oh, faut en laisser un peu aux autres aussi !