Bilan 2020 et projets 2021

Un K à part Fred Angélique figurines Lego

“Parce qu’on a un peu claqué le pognon dans la boisson, la bouffe et tout ça,
eh ben on est un petit peu sec sur l’argent qui reste pour les sketches.
Alors y en a toujours un qui va être moins bon, avec moins de moyens, et c’est celui-ci.
Alors ce qu’il faut, c’est remplir trois minutes en faisant des conneries.”
Monsieur Manatane

La fin de l’année sonne l’heure de l’exercice barbant traditionnel : le bilan.
Ce moment où l’on se rengorge et s’auto-félicite de réussites dérisoires comme si on avait changé le monde, alors qu’on s’est juste pignolé sur son petit bout de web.
Ce moment où l’on déballe les statistiques de visiteurs sur le blog comme si ce nombre était gage de quelque chose. Certes la qualité peut attirer la quantité, m’enfin la merde en tout autant capable avec de bien meilleurs rendements, ce ne sont pas les ventes par millions de Cinquante nuances de Grey qui me contrediront.
Ce moment, enfin, où l’on se livre aux effets d’annonce concernant des projets qu’on ne mènera jamais à terme.
Bref, on l’aura compris, l’exercice du bilan m’emmerde. Va pourtant falloir serrer les fesses pour ce passage obligé de tout blog aux derniers jours de décembre. Pas le choix, c’est marqué noir sur blanc dans la charte des blogueurs, section “Publications venteuses et baudruchiennes”, article XXIV, alinéa 272.

Bon ben maintenant que j’ai bien vendu le truc, en route pour ce bilan, el famoso. Bonne lecture et surtout bonne chance !

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Publié le Catégories Le blog

Rouge – Pascaline Nolot

“Καὶ εἶδον, καὶ ἰδοὺ ἵππος χλωρός,
καὶ ὁ καθήμενος ἐπάνω αὐτοῦ ὄνομα αὐτῷ ὁ Θάνατος,
καὶ ὁ ᾅδης ἠκολούθει μετ’ αὐτοῦ.”

Aujourd’hui, je débarque à Malombre. Pour la discrétion, râpé. Pas tant à cause de mon canasson pâle des genoux, mais l’enfer me suit, voyez, alors les arrivées en loucedé, je peux faire une croix dessus. Remarquez, les croix, dans mon métier, c’est dans le ton.

Rouge
Pascaline Nolot

Gulf Stream

Couverture Rouge Pascaline Nolot Gulf Stream éditeur collection Electrogène
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Blacklight – Denis Albot

Polars en Nord de Ravet-Anceau (passée depuis 2019 dans le giron d’Airvey éditions), c’est l’histoire d’une collection victime d’inflation galopante, voire délirante quand elle est passée du poche au grand format. En dix ans, les bouquins ont grimpé de 9 à 13€ !
Blacklight, 140 pages, ramenées à 130 pour le texte proprement dit, donc un très, très court roman. 130 pages de texte, 13 boules… Je ne sais pas qui s’occupait de la grille tarifaire de Polars en Nord, mais s’il aime l’escalade vers les cimes, une carrière d’alpiniste semble plus indiquée. Sinon, j’ai bien une autre idée impliquant une catapulte, mais elle va moins lui plaire.
Notez que ça vaut tous éditeurs confondus. On peut bien tartiner tout ce qu’on veut sur la littérature de masse et l’accès du livre au plus grand nombre, on est encore loin de la lecture pour tous. Parce que la lecture coûte cher. Les brochés à 20-25€ (ceux qu’ont connu le franc, je vous laisse convertir et vous représenter la somme pour UN livre) n’ont rien d’accessible au plus nombre. Si j’étais mauvaise langue j’ajouterais qu’ils ont même été conçus pour ne pas l’être (merci la loi du tarif unique ; cf. cette analyse qui décortique le bousin, notamment la partie Le malheur du lecteur).
Après on s’étonne que beaucoup de Français (pas loin de 50%) n’achètent pas un seul livre dans l’année. Dans un pays où 15% de ces mêmes Français vivent sous le seuil de pauvreté, avec ce genre de tarif qui fait de la lecture un loisir de droite au même titre que le golf ou l’équitation, je vois pas trop où y a de quoi s’étonner. La lecture reste un luxe que beaucoup ne peuvent pas s’offrir.

Au tarif éditeur rédhibitoire, Blacklight, je ne l’aurais pas acheté. Et c’est con, parce qu’il s’agit un bon petit bouquin qui t’occupe une soirée sans avoir l’impression de perdre ton temps. Coup de bol, j’ai pu me le procurer au tarif auteur-qui-vide-son-grenier, bien plus accessible, directement auprès de l’auteur qui vidait son grenier.

Blacklight
Denis Albot

Ravet-Anceau

Couverture roman Blacklight Denis Albot Ravet-Anceau Polars en Nord Un K à part
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Critiques express (30) Plus c’est long, plus c’est bon… ou pas

Avec leurs six cents, mille voire quinze cents pages, des titres comme Voyage au bout de la nuit (Céline), Ça (Stephen King), Dune (Frank Herbert), Les guerriers du silence (Pierre Bordage), Olangar (Clément Bouhélier), Le Seigneur des Anneaux (Tolkien), Âmes de Verre (Anthelme Hauchecorne) et bien d’autres mastards, prouvent qu’on peut s’enfiler des quantités pharaoniques de papier sans finir avec une indigestion mais au contraire tutoyer la perfection propre aux chefs-d’œuvre.
Encore faut-il que ces tonnes de pages racontent quelque chose qui emporte le lecteur et ne se contentent pas d’aligner les mots pour essayer de remplir l’espace avec du rien. Parce que, paradoxe, le rien, ça devient vite lourd et certains romans XXL revêtent une teinte soixante-huitarde non par leur esprit de révolte mais en renouant avec la vocation assommante du pavé.
En clair, c’est long pour le peu que ça raconte et on s’emmerde bien comme il faut.

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Star Wars : A new ho-ho-hope

Lego Star Wars A New Hope Christmas

Le siège social du blog se pare des couleurs de Noël, parce que sur Un K à part, on adore Noël. Nan, je déconne. En vrai, je n’ai qu’une hâte, c’est d’être au 2 janvier, débarrassé du pensum de fêtes qui n’ont plus rien de festif depuis un bon quart de siècle.

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