On complète aujourd’hui le trio infernal des auteurs invités aux Halliennales 2019 sur le stand du blog.
Tiphaine Croville, répond à quelques questions sur le salon et le thème de cette année, l’Eldorado.
Tiphaine Croville
Questions pour une Phitanienne
Petite précision avant de démarrer l’interview, Tiphaine devait placer dans ses réponses les termes suivants : savonnette, banane, licorne, raclette, chocolat, fraise, catapulte, mariachi, Batman, tricycle.
Bonjour Tiphaine, question facile pour démarrer : qui es-tu ?
Facile, facile… À chaque fois qu’on me pose cette question, je me demande si on s’attend à ce que je donne mon état civil complet, un CV en bonne et due forme ou alors un portrait philosophique à la Shakespeare. Du coup, tu as le droit au tiercé gagnant !
Mademoiselle (quoique maintenant ça ne se dit plus apparemment) Tiphaine Croville, née le 21 septembre 1991 dans le 92. Individu de sexe féminin, de 1m52 résidant à Paris. Après un bac scientifique (ça non plus ça n’existe plus à ce qu’il paraît), j’ai réalisé que je n’aimais pas seulement les mathématiques, mais l’écriture aussi. Alors je suis allée en fac de lettres et comme j’aime bien parler, j’ai couplé ça avec des études de communication. Résultat : un bon produit de l’université, chargée de communication dans la vie, auteur(e/trice > rayer la mention inutile) dans les moments de folie. Bref, je suis un petit gnome aux yeux globuleux dont la tarte aux fraises est le péché mignon (mon précieux !).
À t’entendre, on croirait que tu viens d’un monde antique, disparu dans les brumes du temps. À défaut de mademoiselle, je peux t’appeler mamie Tiphaine, si tu veux ?
Jouons au Bescherelle et parlons de ton parcours d’auteure en trois temps.
Passé (c’est de circonstance pour une voyageuse des temps anciens) : comment tu es venue à l’écriture ?
C’était à l’époque où je faisais encore du tricycle en mangeant des bananes. J’écrivais des poèmes un peu bizarres à ma famille, mais comme ils m’aimaient ils m’encourageaient. Embarquée dans la folie des grandeurs, j’ai alors écrit des nouvelles puis mon tout premier roman au lycée. C’était le tome 1 de Phitanie, dont j’ai achevé la trilogie 5 ans plus tard et ai eu la chance d’être publiée par Rebelle éditions grâce à une certaine Sophie (merci Sophie !).
Présent : quels titres ramènes-tu dans ta musette aux Halliennales ?
Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, je ramène ma trilogie fantasy Phitanie, accompagnée d’une petite coupe licorne flambant neuve (ok un peu cassée mais en fait réparée par Adeline).
Futur : sur quels projets tu travailles ?
Quand je serai grande (nous ne parlerons pas de taille ici) j’écrirai de nouveaux projets. Il y aura sans doute une romance historique à la Downton Abbey pour les amateurs, et une histoire fantastique avec des sorciers. Mais il n’y aura pas de mariachis. Jamais.
Tu es déjà grande, à ta façon, en témoigne l’épisode de la chaise lors des Halliennales de l’an dernier.
Tu es rodée aux Halliennales avec à ton actif deux participations sur le stand des éditions Rebelle en 2017 et 2018. Troisième chapitre en 2019, où tu viens en tant qu’auteure invitée. Que représente ce festival pour toi ? Quelles sont tes attentes pour cette édition ?
Imagine Batman revêtu de rose sur un pégase en train de fondre en piqué, les lobes d’oreille au vent. Ben voilà à peu près ce que ça me fait. 🙂
Les Halliennales c’est un salon coup de cœur depuis mes débuts. Les organisateurs et bénévoles y sont exceptionnels, les visiteurs attachants et si gentils, les rencontres inoubliables. Et cette année j’ai la chance d’être invitée par un blogueur d’exception, devenu un ami grâce à la magie de festivals comme celui-ci. Alors ce que j’attends de cette édition, ce sont des retrouvailles, des découvertes, une ambiance de folie… et surtout un stand bien à part, riche en délires, en farces et attrapes, en dorures… mon eldorado à moi. 🙂
C’est sûr qu’il est loin, le temps où on se vouvoyait toi et moi. Pour ce qui est de combler tes attentes, avec l’élite de la rigolade sur le stand, pas d’inquiétude à avoir (à part pour nos voisins de salon qui ont intérêt à prévoir des boules Quiès).
Le thème de l’édition 2019 est l’Eldorado, un thème qui sent bon la richesse (même si l’argent n’a, paraît-il pas, d’odeur). Qui dit trésor dit dragon pour le garder et hobbit joufflu pour lui chouraver. Quel stratagème utiliserais-tu pour barboter l’or d’un dragon à son nez et à sa barbe ?
D’abord je ferais cuire une bonne raclette bien fumante pour l’attirer. Une fois qu’il aura poussé son gros derrière avec sa queue de dragon (à ne pas confondre avec une queue de cheval !), je me placerais sur ma catapulte avec mon tutu rose (très important le tutu). Arrivée en hauteur, j’utiliserais mon fameux tutu pour faire des appels d’air et me poser tout en douceur à côté du magot (tu visualises ?). Et pour finir je me la jouerais Hermione dans le dernier tome d’Harry Potter : je me jetterais sur le dragon, le libérerais de ses chaînes, et m’envolerais sur son dos jusqu’à la terre promise.
Maintenant que tu as fauché le magot du gros lézard, à quoi vas-tu employer cette fortune ?
À acheter les hommes et femmes politiques de tous les pays pour ériger une loi interdisant les fondues au chocolat avec des fruits. Une pure hérésie. Soit on mange des fruits, soit on mange du chocolat. Mais pas les deux ensemble.
On est bien d’accord. D’ailleurs tu devrais te présenter aux prochaines présidentielles, je voterai pour toi. Une fois élue, si tu pouvais me trouver un poste d’ambassadeur au Danemark, près du parc Legoland, ce serait génial !
L’Eldorado, on l’associe à la quête et au voyage. Si tu devais partir à l’aventure, quels héros/héroïnes t’embarquerais-tu dans ton épopée ?
Arrête de me souffler Lara Croft à l’oreille ! D’abord je partirais avec Dobby. Parce qu’il peut me transporter en un claquement de doigt où on veut et qu’il a toujours une chaussette à prêter. C’est toujours pratique quand on voyage, une chaussette. Ensuite j’inviterais Tormund : parce qu’il est roux, qu’il me fait rire et qu’il faut bien se marrer un peu pendant un voyage. J’ajouterais Aragorn pour donner un côté épique au voyage. Et pour finir, il y aurait le professeur McGonagall. Parce que le professeur McGonagall.
L’Eldorado, lieu mythique et imaginaire… Si tu étais une reine sorcière maléfique, à quoi ressemblerait le royaume imaginaire sous ta coupe ?
Si j’étais une sorcière maléfique, mon royaume serait habité de millions d’arbres noirs aux bras entortillés et aux feuilles toxiques. Le jour n’existerait pas, il n’y aurait qu’un crépuscule permanent. Et en haut d’une colline, il y aurait trois blocs lumineux, comme des menhirs, d’où je tirerais mon pouvoir. Ben oui, il faut bien une carotte pour les opposants afin de pimenter l’histoire. Leur faire croire qu’ils peuvent me tuer. Mais en fait non. Parce que je suis maléfique (dah!).
C’est bon à savoir, j’éviterai les arbres, les menhirs et les carottes à l’avenir.
Dans ta série Phitanie, tu mets en scène un monde imaginaire. Emmène-nous dans ton univers, on suit le guide.
Pour bien commencer le voyage, il faut déjà monter sur le dos de ton pégase. Une fois que tu es en selle et que tu as l’estomac bien accroché, tu suis la course effrénée de l’animal et tu prends ton envol. En-dessous de toi, tu dépasses des arbres étonnants dont les feuilles ont été remplacées par des sortes de lucioles enchanteresses. Une végétation bien étrange, bien plus étrange encore lorsqu’on aperçoit le sol rocailleux sur lequel elle pousse. Un inconnu te rejoint alors avec son pégase et t’explique que tu as atterri dans un monde plus proche du centre de la terre, un monde souterrain. Il t’apprend que certaines personnes sont capables de maîtriser les éléments ici, habités par la magie des Anciens. Il te révèle aussi que le royaume que tu survoles s’appelle Phitanie et qu’il est gouverné par un tyran contre lequel une rébellion se met en place. Il te demande si tu veux prendre part au combat. Quoiqu’en fait, tu n’as pas vraiment le choix. Alors… tu fais quoi ?
Je rejoins le combat ! Pour une fois qu’on me donne l’occasion de laisser parler mon côté bourrin, je ne vais pas me priver !
Un petit mot pour les visiteurs qui viendront te voir lors de ce salon en or massif ?
Savonnette !
Rendez-vous à toutes et à tous le 5 octobre aux Halliennales pour rencontrer Tiphaine en chair, en os et en livres !
Halliennales 2019 – Trois auteurs en or
– Tiphaine Croville : sa vie, son œuvre ; chroniques : L’autre monde, Les quatre royaumes, Destinée
– Olivia Lapilus : sa vie, son œuvre ; interview
– Stéphane Melin : sa vie, son œuvre ; interview