Chaos, confusion, licornes

Logo blog littéraire Un K à part

Les abonné(e)s de la page Facebook d’Un K à part auront noté ce week-end le changement de look avec l’apparition du nouveau logo du blog. On y verra un vortex vers une autre dimension, la cape de Batman, un aigle passé au mixer, un Cosmocat, un fœtus d’alien ou une tache de foutre, c’est affaire d’interprétation et d’imagination (et vous en avez beaucoup au regard des propositions qui précèdent…).
Plutôt que jouer les Rorschach du dimanche, ce qui tomberait mal à propos en ce lundi, je vais vous parler de l’évolution du blog et des changements qui s’annoncent.

L’article étant assez long, je vous mets le chapitrage. Les gens qui ne seraient pas intéressés par la partie historique de l’évolution d’Un K à part des origines à nos jours pourront ainsi sauter direct aux nouveautés pour 2020 (et se mordre les doigts de n’avoir pas lu la meilleure partie de l’article). Quant aux ceusses qu’ont envie de tout savoir, ben vous continuez votre lecture sans cliquer sur les liens ci-dessous et voilà.

Logo Un K à part blog littéraire
I’ll be back!

Prologue
Tout nouveau, tout beau

Or donc, exit le savon rose. Rassurez-vous, on aime autant qu’avant jouer à ramasser des savonnettes dans les bureaux de la rédaction. D’ailleurs, la version blog de la bannière comporte toujours une référence à Fight Club à travers le slogan détourné “Chaos Confusion Licornes”.
Ce nouveau logo est parti d’un truc tout bête : “on” m’en a demandé un en UHD pour une possible impression (entre les peut-être et ce que je ne peux pas encore vous révéler, je reconnais que ça peut sembler flou présenté de cette façon). Comme ma photo de savonnette ne grimpait pas plus haut que 72 dpi, il a fallu que je ponde un chef-d’œuvre graphique aux normes requises. Pas un détournement pour une fois mais du 100% dessiné par bibi. Autant dire un challenge quand on sait que mon niveau en dessin oscille entre lamentable et catastrophique.
Nouveau logo lié à un besoin immédiat. Nouveau design très sobre pour cause de contraintes techniques : quand tu ne sais pas dessiner, tu vises l’épure, tu ne t’embarques pas dans une fresque à la Michel-Ange. Mais pas que… Cette peau neuve et la démarche “fait main” marquent mine de rien la fin d’un cycle de réflexion et d’expérimentations. Le fin de deux cycles en vérité, un global, un ponctuel… et le début d’un autre, parce que ça ne s’arrête jamais.

Bannières et logo blog littéraire page Facebook Un K à part
NB : le 100% homemade ne concerne que le logo, le fond urbain nocturne provient du jeu vidéo “Batman: Arkham Knight” (parce que je suis la vengeance bien urbain, je suis la nuit, je suis Batman).

Chapitre 1
Le grand cirque
des origines à nos jours

Le cycle global est né avec le blog. Si j’avais dû accoucher d’un papier sur l’art du blogging, ce cycle long aurait formé le cœur du propos. Cet article, je ne l’écrirai pas, moitié parce que vous êtes déjà en train de le lire, moitié parce qu’il n’y a pas matière à gloser deux cents lignes quand la Grande Vérité Ultime et Absolue tient en une seule phrase.
Évolution permanente sur la base d’une remise en question constante.

À l’image de bon nombre de créateurs de contenu (i.e. Le Fossoyeur de Films qui développe une rhétorique analogue), le blog est né d’un manque. Mon idée de départ était d’apporter ce que j’aurais aimé voir sur le Net mais que je ne trouvais pas et, ce faisant, proposer quelque chose qui pourrait intéresser d’autres lecteurs et lectrices dans mon genre, partageant les mêmes attentes inassouvies.
Derrière cette idée simple, méga brainstorming et questionnement avant de lancer le blog, sur le contenu, les formats, l’écriture, la blogosphère, l’audience, les services de presse, les réseaux sociaux, l’âge du capitaine… En gros, contenu du blog et méthodes de blogging. Que raconter et comment le raconter ? Comment gérer ma barque ?

Détournement de couverture Mister Freeze Iceberg Marc Falvo par Un K à part

Une barque appelée Titanic

Le versant blogging a été posé d’entrée, un peu affiné par la suite mais sans plus.
Pas de projet mainstream normalisé sur la base du modèle de blog qui marche, du format d’article qui marche et des sujets/genres/auteurs qui marchent, pas de pompage du modèle américain, pas de rubriques à l’intitulé anglo-saxon qui donnent moins l’impression de lire un blog francophone qu’une interview en franglais de JCVD (les book haul, in my mailbox, tags, unboxing, update, gloryhole…), pas de chroniques génériques, pas de rendez-vous contraints et forcés à date fixe (bilan mensuel, vendredi lecture, c’est lundi que lisez-vous…) parce que pas envie de m’imposer des contenus ni d’avoir l’équivalent d’horaires de taf obligés pendant une activité de loisir libre, pas de challenges parce que je ne conçois pas la lecture comme une compétition contre les autres ou contre soi-même, pas de SP rackettés aux maisons d’édition parce qu’il n’y a aucune raison qu’un blogueur ne paie pas ses livres quand les lecteurs non-blogueurs doivent raquer plein pot pour chacun des leurs, pas de concours racoleurs “aime ma page, je te donne un bouquin et en plus j’avale”, pas de réseautage ni d’entre-soi intéressé entre blogueurs, pas d’arrangements douteux avec les éditeurs, pas de course à la visibilité, pas de publications guidées par le diktat de l’actu, pas de fellation en agitant très fort les bras pour cirer des pompes d’une main et brasser de l’air de l’autre en prétextant que je “travaille mes réseaux”, et enfin, le plus difficile, pas de recette formatée.
Autant dire une balle voire un plein chargeur dans le pied en matière de visibilité et d’audience. Si on vise le chiffre, faut surtout pas suivre mon exemple ! Miser sur la qualité des chroniques et l’éthique ne fait pas recette. Mon Titanic n’atteindra jamais la taille du paquebot éponyme et restera un P’titanic.
Quand on me dit que je mérite mieux en termes d’audience, c’est vrai, mais je ne vois pas (ou je ne sais pas) comment faire mieux ET propre. En attendant de trouver, je vogue dans mon petit canoë et il me va très bien, mon blog de niche, parce que je m’y sens à l’aise, en phase avec ce que je suis, avec ce que je veux et avec la communauté rassemblée autour de ma folie douce.

Dans le domaine des grands principes qui président au blog, rien n’a changé jusqu’à aujourd’hui, rien ne changera. Ce qui n’a pas empêché quelques menues retouches, adaptations, corrections de tir.
Sans pratiquer une course effrénée à la visibilité, il a quand même fallu assurer un peu de présence pour faire résonner le nom d’Un K à part à travers les vastes plaines de l’Internet et creuser mon trou parmi le foisonnement d’une blogosphère littéraire pléthorique, d’où inscription sur plusieurs canaux de diffusion complémentaires à Facebook. Babelio en octobre 2016, Twitter et Instagram en août 2018, Livraddict en janvier 2019, soit un rythme de “course” pianissimo. Normal, quand tu es fan d’antiquité grecque, tu pratiques le marathon plutôt que le sprint.
Niveau rendez-vous à date fixe, une exception a vu le jour : le prix des K d’Or chaque 12 novembre. Alors oui, je me suis torché avec ma propre règle mais voilà, il s’agit d’un choix personnel et volontaire, pas d’un moment imposé de l’extérieur pour suivre le mouvement de la moutonosphère. Et si une année je n’ai pas envie d’organiser de cérémonie ou si je veux décaler le jour J, je garde le choix dans la date et je modifierai mon calendrier en mode tranquille Émile.
Quant aux SP, si ma politique n’a pas changé concernant la mendicité auprès des ME (mon score plafonne toujours à zéro en trois ans et demi), j’ai bien dû me poser la question d’en chroniquer ou pas le jour où on m’en a proposé. J’en refuse les trois quarts (quand je pense à tout le pognon que j’aurais pu engranger en les revendant sur ebay ou cdiscount, elle coûte cher, l’éthique…). Le dernier quart – qui représente à tout casser 5% des 400 et quelques titres chroniqués sur ce blog – est sélectionné sur la base d’un intérêt réel pour le bouquin, pas pour sa gratuité.

Tout ça pour dire que dans l’arrière-boutique du blog, le questionnement sur les principes et les méthodes est constant, comme Benjamin (1767-1830). Très fourni au début pour poser les bases, moins maintenant qu’elles sont installées en dur et éprouvées par l’expérience, mais il reste présent chaque fois que je me lance pour tester quelque chose de nouveau.
Par exemple, l’an dernier, dans le cadre du stand du blog aux Halliennales, des interrogations, il y en a eu un paquet pour concevoir la promo de l’événement. Essayer de monter une communication fun, originale, intelligente, efficace, pas putaclic… Pour trouver le juste équilibre, je ne vous raconte pas les arrachages de cheveux (raison pour laquelle je portais une perruque lors du festival).

Halliennales 2019 stand Un K à part avec Stéphane Melin Olivia Lapilus Tiphaine Croville Fred
Halliennales 2019. Même si on n’a pas l’air de gens équilibrés sur la photo, on a trouvé le juste équilibre (crédit : Valérie / Onirik).

Go-Go ! Gadget-au-bateau !

Un bref mot de technique en passant. L’évolution du blog est elle aussi constante. Il faut se mettre au diapason des nouvelles versions WordPress (merci le passage de la version classique à Gutenberg qui m’a obligé à retoucher 500 articles !), se livrer à quantité de bidouilles pour améliorer l’affichage, l’ergonomie et l’expérience utilisateur (une chance que je sois polyglotte HTML, CSS, PHP pour pouvoir plonger les mains dans le cambouis et fister les pages de code). On citera le passage de l’adresse en http vers https à la fois gadget et indispensable, ainsi qu’un boulot pharaonique pour optimiser le référencement. Ce dernier point m’a obligé à revoir ma copie pour actualiser une partie de mon mode de fonctionnement périmé depuis dix ans.
Le volet technique n’ayant rien de palpitant, si copieux soit-il, je ne développerai pas davantage. M’enfin je le mentionne, vu qu’on reste dans le sujet.
S’adapter, remettre en question ses compétences et ses connaissances, se planter, reconnaître ses lacunes, apprendre, s’améliorer : évoluer.

Beaucoup plus intéressant, le contenu ! C’est pour lui que vous êtes là, alors parlons-en !
Telle la camionnette de l’inspecteur Gadget (référence, référence), ma barque possède le don de métamorphose. Le contenu du blog a connu pas mal de modifications entre le plan initial et aujourd’hui, en douceur, sans rupture marquée, ce qui me permettra de claquer une formule cliché d’historien : évolution plutôt que révolution.
La rubrique dédiée au cinéma n’a jamais été développée au-delà de quelques chroniques. Pas que j’eusse manqué de matière ou d’expérience, au contraire j’avais déjà pas mal pratiqué, mais justement j’avais déjà pas mal pratiqué. Donc, mise de côté, parce que l’idée de poursuivre là-dedans – un peu par facilité, j’avoue – s’est très vite muée en envie de me renouveler en changeant de sujet pour de bon.
À l’inverse, la rubrique graphique liée aux créations et détournements Photoshop, conçue pour agrémenter le blog de bonus occasionnels, a pris une place conséquente au point d’occuper presque un quart des publications (#sensDeLaMesure). Mais pas que : ce versant créatif est devenu un des éléments centraux de l’identité d’Un K à part.
Identité qui, soit dit en passant, a évolué. Si l’esprit clown anar est resté (et restera) inchangé, la période banane (septembre 2016-août 2018) a cédé la place au combo Lego-Batman à partir de mars 2019, après un ventre mou sur lequel je reviendrai plus loin.
L’article “l’art de la chronique” détaille en long, en large et travers l’évolution du cœur du blog, je ne reviens donc pas dessus. La nécessité d’un format court en complément des longs articles s’est vite fait sentir, d’où naissance d’une rubrique “critiques express” en cours de route.
Le prix des K d’Or, pareil, pas prévu à l’origine. J’ai voulu marquer les temps forts de l’année avec panache, sans me contenter d’un top lambda.
En matière d’imprévu, on en dira autant d’événements ponctuels nés de l’inspiration du moment, comme le Noël des auteurs, les auteurs en vacances ou la série d’entretiens Esprits imaginatifs. À ce propos, reconduire ces formats sur un rythme régulier, on m’a posé la question, je me la suis posée aussi. Pour quoi faire ? Je sais bien que le concept de séries est très à la mode à la télé, mais pourquoi vouloir tout sérialiser ? Sur le long terme, c’est le meilleur moyen de se répéter, de s’essouffler et de s’ennuyer, confer lesdites séries TV qui tournent toutes en rond passé la saison 3, maximum 4. Ce qui a rendu ces événements fun, c’est leur unicité. Je n’exclus pas de les relancer ni d’en créer de nouveaux, au contraire même, j’en ai envie ! Mais je tiens à remettre le couvert au bon moment, quand ces publications feront sens, pas par routine.

Fred Un K à part zombie Les Halliennales
Crédit : Valérie / Onirik pour la photo originale, retouches par moi (une idée aussi débile que se changer soi-même en zombie, qui voulez-vous que ce soit d’autre ?)

Chapitre 2
Le tournant 2019,
entre ventre fou et savant mou
(ou l’inverse)

Routine, le mot est lâché. L’ennui, principale cause de mortalité des blogs. Notez que dans certains cas, ils l’ont cherché. Je pense à la première génération de moines copistes qui a regardé sur la feuille du voisin ricain, reproduit la chose à l’identique sans réflexion, sans inventivité, sans identité propre. La seconde génération de photocopieurs a cloné la première sans plus se poser de questions. Il en reste combien aujourd’hui de ces blogs interchangeables ?
Tu ne peux pas te glisser dans les pompes d’un autre et t’y sentir à l’aise. Tout comme tu ne peux pas arriver au concours Lépine en balançant “eh, j’ai un super truc à vous présenter, ça s’appelle la roue”.
La majorité des blogs qui tiennent sur le long terme sont ceux qui ont forgé leur propre modèle, avec une identité, une patte, un univers, une approche spécifiques (par exemple, L’ours inculte depuis 2014, Appuyez sur la touche lecture depuis 2011, des éternités à l’échelle du web).
Et même dans son petit monde à soi, on n’est pas à l’abri de l’ennui, parce que la routine a vite fait de pointer le bout du nez.

Le ventre mou

Or donc, gros coup de mou dans les coulisses du blog en septembre 2018. L’accumulation de ces petites déceptions qui font le quotidien des blogueurs, liées à des gens, des situations, des publications qui n’ont pas répondu, à tort ou à raison, aux attentes que j’avais placées dedans (à tort ou à raison aussi), a fini par péter. Rien que de très périphérique en soi, parce qu’il ne s’agissait, avec le recul, que de machins anecdotiques et dérisoires. M’enfin, l’explosion de la cocotte-minute a eu ceci de salutaire qu’elle a mis au jour le nœud du problème : je m’étais foutu trop de pression par rapport à l’alimentation du blog.
Pas pour une question de quantité brute, bête et méchante, mais par volonté d’avoir en permanence du contenu à proposer. J’en étais arrivé à écrire pour vous plutôt que pour moi, ce qui n’a jamais été le projet d’Un K à part. J’écris pour moi, je publie pour vous. Nuance.
Je me sentais partir dans une direction qui finirait tôt ou tard par ne plus me convenir. La faute au rythme frénétique de lecture et d’écriture que je m’étais imposé. Je ne faisais plus que ça en continu. Lire. Chroniquer. Lire. Chroniquer. Lire. Chroniquer. Ad libitum (note aux non-latinistes : cette locution signifie que vous venez d’échapper à vingt lignes de copier/coller du doublé “Lire. Chroniquer.”). Faute de temps pour réfléchir à une évolution en profondeur, je me limitais à des changements de surface, je prenais un sale pli de routine au niveau de mon fonctionnement global, je m’enfermais petit à petit dans un format, et j’ai vu arriver le moment où tout ça se répercuterait sur le contenu en devenant une routine d’écriture, avec des chroniques qui allaient à terme se ressembler.
J’ai failli supprimer le blog à ce moment-là (#monsieurSolutionsRadicales).

Le savant fou

Encouragé par une poignée de personnes intéressées à mon travail (ou mûres pour l’asile, y a deux écoles), plutôt qu’envoyer valser le blog, j’ai juste levé le pied. Suffit de regarder les archives à droite de votre écran, le nombre mensuel de publications montre une coupure nette entre les première et seconde époques d’Un K à part à la charnière de septembre et octobre 2018.
En calmant le rythme, j’ai pu souffler et surtout prendre le temps de réfléchir à l’évolution de mon travail pour éviter de tourner en rond.
Le premier déclic a eu lieu autour de la narration avec la double interview de Patrick McSpare et Harley King. Tous articles confondus depuis la naissance du blog, il s’agit de mon préféré. Je dis ça, je dis tout.
Mix entre coup de chance, hasard du calendrier et volonté de me renouveler en tentant d’autres expériences, l’opportunité d’un stand aux Halliennales 2019 s’est dessinée pile à ce moment.
La préparation du stand m’a servi de bouffée d’oxygène et de laboratoire d’expériences. Qu’on se rassure, aucun auteur (pour rappel Tiphaine Croville, Olivia Lapilus et Stéphane Melin) n’a été maltraité, blessé ou disséqué, mes cobayes invités se portent bien. Bosser sur ce contenu inédit m’a renvoyé aux premières heures du blog, quand il a fallu, en partant de rien, remplir le vide, tout organiser, tout inventer.

Pendant cette période plus effervescente qu’une pleine boîte d’aspirine, je me suis fait plaisir – et d’après les retours, ça s’est senti – à tester de nouveaux formats, des thématiques différentes, des contenus encore plus barrés que d’habitude.
On citera les bricolages audiovisuels, par exemple. Parler de vidéo me semble excessif pour ce qui ne tient jamais que du diaporama, toujours est-il que l’exercice relevait à sa façon de la narration, avec un début, un milieu et une fin, une mise en scène, un rythme (cf. Trois auteurs en or, le film pour la plus aboutie).
Autre exemple, celui-ci lié à la fiction, la fausse interview de Lara Croft sur le thème de l’Eldorado.
Ce qui devait arriver arriva, à savoir le mélange narration+fiction qui accoucha de plusieurs romans-photos Lego déjantés, dont la quête des Aventuriers de l’Eldorado marque le point d’orgue. Ce projet a demandé une énorme masse de travail, concentrant écriture (personnages, scénario, dialogues, références, chute de l’histoire), storyboard pour la construction des scènes, photographie, choix de cadrage et de mise en scène, éclairage, accessoires, effets graphiques… Comme dans un vrai film, à mon modeste niveau.
De la création pure et ça a été le pied !

C’est ça que j’ai envie de faire.
D’une certaine façon, je l’ai toujours fait. Depuis le début du blog, mes comptes-rendus de salon sont présentés comme des romans racontant autant d’aventures épiques. Des inserts narratifs ou fictionnels, on en croise dans plusieurs vieilles chroniques (i.e. L’outre-blanc, avec “comme par hasard” Lara Croft, une fois de plus).
La différence, c’est que maintenant, j’ai envie de centrer le cœur conceptuel du blog là-dessus, d’accorder au combo narration-fiction une place beaucoup plus importante, voire toute la place.
Va donc y avoir du changement !

régimes de bananes
Le centre de gravité du blog va glisser, en hommage à toutes ces bananes dont j’ai fait la peau.

Chapitre 3
Des projets plein les cartons !

Que les amateurs/trices de mes chroniques se rassurent, celles-ci resteront l’élément majeur des publications. Un K à part demeure un blog de chroniques littéraires.
Par contre, fini la folie des publications tous azimuts comme pendant la période 2016-2018, je poursuivrai sur le rythme pépère de 2019.
Les chroniques en chantier pour le mois de février suivront le modèle actuel. La suite… ben j’y réfléchis encore. Ouais, je sais, je me fous du monde. Après avoir baratiné 3000 mots, quand j’arrive enfin aux nouveautés, j’annonce… plus ou moins rien. Je mériterais le Goncourt du “tout ça pour ça”. En vérité, j’en suis encore à tirer les leçons de l’année 2019. Si j’ai une idée précise de la direction que je veux prendre dans le concept du blog, la forme que prendra ce nouveau cap demande encore du boulot.
Dans leur structure, les chroniques ne bougeront pas trop et conserveront leur fond, leur ton et leur forme actuels. Par contre, j’aimerais les enrichir d’une mise en contexte. J’ai trouvé un concept qui me semble pas mal, mais je dois encore cogiter et travailler dessus pour parvenir à quelque chose qui tienne debout.

Les grandes lignes du blog ne changeront pas non plus. Il y aura toujours des comptes-rendus salons épiques (Atrebatia ce mois-ci, Abbeville en mars, Les Halliennales en octobre pour les dates sûres à 100%), des bidouillages graphiques humoristiques, la cérémonie des K d’Or en novembre, des interviews, l’affiche maison des Halliennales, etc.

Parmi les héritages de 2019 appelés à fructifier, les vidéos et romans-photos.
Côté romans-photos, je me suis éclaté sur ceux de l’an dernier, autant pour la créativité que sur la partie technique, très pluridisciplinaire (et chacun sait que j’adore croiser les effluves et les champs de compétence). Rien de précis à l’heure actuelle, si ce n’est que j’aimerais en réaliser d’autres. À voir quand l’inspiration fera tilt. Mais il y en aura. On peut compter sur mon cerveau malade pour s’illuminer d’une idée débiloïde que même Hollywood n’oserait pas inventer.
Côté vidéos, deux sont déjà programmées à savoir une bande-annonce maison (septembre) et une rétrospective (octobre) dans le cadre des Halliennales. Je ne compte pas en produire des tonnes, vu que mes compétences dans le domaine sont très limitées et qu’on a vite fait le tour des possibilités d’un diaporama. Cela dit, les idées ne manquent pas et je prépare un mini-format de générique pour mettre en relief certaines publications phares et moments importants (K d’Or et gros dossiers).

Gros dossiers, puisqu’on en parle. C’est là qu’il va y avoir du neuf. Il y en a même déjà, vous êtes plongés dedans jusqu’au cou.
La chose me travaille depuis un an, conséquence de l’article sur les coulisses du stand. Virage déjà amorcé avec l’écriture de mes chroniques la semaine dernière et le pavé du jour consacré à l’évolution. Ce doublé tient pour le moment de la catharsis (régler pour le premier une question posée il y a trois ans, clore un chapitre d’Un K à part pour le second), mais j’ai noté une liste de thèmes qu’il pourrait être intéressant de développer autour du blogging littéraire en général, de mon blog en particulier, de l’écriture, du graphisme… Juste des idées pour le moment, pas de calendrier, ces articles viendront s’ajouter comme des bonus hors-série.
Second volet qui me travaille aussi depuis un moment, aborder des genres, courants, thématiques littéraires. Attention, hein, ce sera du Fred, donc pas sur le modèle universitaire mais dans un esprit foufou. Ces jours-ci, je planche d’arrache-pied sur un gros article consacré au thème de l’édition 2020 des Halliennales. Je m’éclate comme un fou ! Ce sera une des grandes nouveautés de l’année, appelée à faire des petits.

Au rang des entretiens et intervenants sur le blog, ça bosse fort, on se croirait à Istanbul !
Toujours dans le cadre des Halliennales, un projet d’interview du parrain à quatre mains (NB : c’est l’interview qui sera à quatre mains, pas le parrain). De façon plus générale, j’aimerais développer des collaborations sur l’écriture d’articles, que ce soit avec des blogueurs, des auteurs ou des lecteurs (et pareil au féminin, je vous laisse convertir). Reste à savoir qui, quoi, comment, et faut bien sûr que ces travaux aient du sens et ne se bornent pas à de l’entre-soi gratuit, mais dans l’esprit y a matière à des publications fun en croisant les styles et les approches. À voir comment se passera ce premier jet en binôme.
Interviews toujours, je vais laisser tomber les formats classiques. La démarche ne me botte plus. Ça ne diminue en rien l’intérêt de celles que j’ai pu mener, mais ça, c’était avant. Maintenant, j’ai envie de folie ! Plutôt des interviews narratives comme celle que je citais plus haut avec Patrick McSpare ou des interviews délires comme celles de mes invités de l’an dernier aux Halliennales (i.e. celle de Tiphaine, qui m’avait aiguillé dans cette direction pendant les préparatifs du stand #balanceTaMuse).
Nouveau format à découvrir d’ici deux semaines, les portraits d’auteur ! Terme qui pour le coup sera au féminin et au pluriel. Donc deux portraits d’autrices prêts à être publiés, un troisième en cours d’écriture (masculin singulier, celui-ci). Mon format chouchou du moment, pile dans l’esprit réformé du blog : 50% de narration, 50% de fiction (proportion qui pourra sembler étrange dans un cadre biographique, mais c’est du Fred !).

Voilà ! Donc beaucoup de choses encore en gestation, à des stades divers. Idée en l’air, réflexion en cours, projet conceptualisé, brouillon, articles sur le feu… Ça bouillonne ! Si je devais résumer le gros des changements à venir en une phrase : l’enrobage des articles va évoluer pour étoffer l’univers du blog. Mais chacun aura compris au terme de ce pavé que je préfère le développement à la synthèse.
Dans tous les cas, le maître mot sur Un K à part reste identique : s’éclater. Moi à écrire, vous à me lire.

Bannière Un K à part blog littéraire Kaamelott

Épilogue
Mais il représente quoi en fait, ce logo ?

Rien.
Tout.
Laissez travailler votre imagination, on adore ça, ici, l’imagination !
Si je devais choisir parmi les multiples propositions avancées, je dirais que ma préférée est “le mouvement d’une cape”. Très Batman, j’adore !
En vérité, au moment de créer le logo, j’avais zéro inspiration et, je le rappelle, aucune notion élémentaire de dessin. Par contre, je savais ce que je voulais : mon truc à moi. Pas un détournement ou un assemblage d’éléments préexistants mais quelque chose créé ex nihilo, donc très différent de mes travaux habituels qui s’appuient par définition sur l’Autre (le détournement, c’est le principe même ; la chronique n’existe que par rapport au livre d’un tiers).
Je suis parti d’un simple K que j’ai entouré d’un cercle qui laissait dépasser le jambage le plus long. De loin, on pouvait y voir un K cerclé (logique, vu que c’en était un) ou un K dans un Q (pensée émue pour ma chère et tendre…), comme sur une de mes anciennes bannières d’inspiration Kaamelott. Et là j’ai tilté que je venais plus ou moins de reproduire le logo de Kaamelott. Plagiat involontaire, il a donc fallu changer d’idée.
En farfouillant dans mes outils Photoshop, je suis tombé sur une “forme personnalisée” que j’avais ajoutée à ma palette pour un montage James Bond. À la base, la forme était celle du “tunnel” (en vérité le canon d’un flingue) qu’on voit au début de chaque film, avec 007 qui se pointe pour tirer un coup. J’ai viré des bouts, j’en ai ajouté, bidouillé le pourtour à grand renfort de gomme, de pinceau et de ciseaux. Quatre heures et 72000 retouches plus tard…
Je n’ai aucune idée de ce que ça représente. Mais j’aime bien.

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2 réflexions sur « Chaos, confusion, licornes »

  1. Je l’ai lu jusqu’au bout ! Très bien cet article.
    Ça me fait réfléchir, je suis dans le creux de la vague niveau blog et lecture, un peu comme ton ressenti fin 2018, j’espère avoir le déclic d’un nouveau tremplin !
    Bonne continuation à un K à part et j’adore ce logo, cette cape qui virevolte et claque au vent !

  2. Des creux, y en a toujours et y en aura d’autres (monsieur Optimisme ! 😀 ), je ne doute pas que j’en remangerai un d’ici un an, deux ans… La solution, c’est un mélange entre prendre du recul, prendre une pause, prendre conseil et se prendre la tête, aussi bien pour se questionner que trouver ce qui coince. Le déclic, faut un peu le chercher (par rapport à nos envies) et un peu l’attendre (parce que ça ne sert à rien de se lancer dans une quête obsédante).
    J’espère que ton creux prendra vite fin et que tu trouveras ton tremplin. Je ferai au mieux pour honorer cette fameuse cape ! 😉

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