Mon fonds de commerce, les chroniques de livres. Prévoyez du temps de lecture, j’aime les longs formats qui permettent d’entrer dans le détail d’une œuvre et en explorer toutes les facettes (intrigue, narration, style, personnages, univers, intentions de l’auteur…).
Premier bouquin écrit par Michael Jackson, Moonwalk – nommé d’après le fameux pas de danse que personne en vérité n’a jamais pratiqué sur la Lune – est une autobiographie sortie en 1988 qui couvre les trente premières années de sa vie. N’attendez pas le tome 2 sur les vingt années suivantes, il n’y en aura pas.
Michael Jackson a été un de mes intérêts spécifiques pendant mes années de lycée. J’avais accumulé à l’époque une collection honorable, d’autant qu’il fallait se remuer le cul pour en monter une en ces temps prénumériques. Pas d’Internet pour tout commander de chez soi à l’autre bout du monde. Fallait se démerder avec un pauvre disquaire de bled paumé (qui n’avait donc rien, hors sorties albums et singles tout-venant), profiter des virées familiales dans des villes un peu plus grandes (Amiens, Lille) pour essayer de mettre la main sur des imports, écumer les brocantes pour glaner les vieux disques… Des années d’accumulation et de recherches, comme un chevalier de la Table ronde parti pour la quête du Graal. Aujourd’hui, en une après-midi sur eBay, on pourrait monter la même collec’ sans se fatiguer. Mais ça n’aurait aucun intérêt…
Un si joli petit trou de balle ! Alain Klaern Éditions du Phénix
Je suis tombé sur ce bouquin à l’occasion d’un vide-grenier. Un titre pareil, je pouvais pas passer à côté, on n’en croise pas tous les jours. En plus, j’étais intrigué par le point d’exclamation. Sans, ça marchait aussi, mieux même. Pourquoi une forme exclamative quand une simple affirmative aurait suffi ? (Tension insoutenable.) (Suspense à son comble.)
Ars Magica Ken Cliffe (dir.) Jeux Descartes éditeur
J’ai souvent lu à propos d’Ars Magica le refrain “attention à le jouer comme ceci et surtout pas comme cela”. J’y réponds chaque fois : et pourquoi ? Et surtout pourquoi pas ? C’est un jeu de rôle, on peut, je dirais même qu’on doit, le jouer comme on le sent, comme on en a envie, quitte à sortir du cadre canonique pour lequel il a été prévu.
C’est l’été et l’été, on n’aime pas la graisse, en témoignent les 372000 régimes proposés par tous les sites et magazines pour pouvoir rentrer dans son maillot. Sinon, une idée, comme ça, en passant, au lieu d’adapter le corps au maillot, on peut aussi plus simplement faire l’inverse en achetant des fringues à sa taille. Ou mieux, se baigner en scaphandre, vu la pollution des eaux, votre peau vous en remerciera. L’été, on préfère la Grèce. Son soleil, ses plages, ses vieilles pierres, même si ces dernières années force est de reconnaître que la patrie d’Homère fait moins rêver. Entre températures caniculaires, incendies à foison et surpopulation touristique, ça commence, en plus de la sueur et du brûlé, à sentir le sapin. Plutôt que vous pourrir les boyaux avec des coupe-faim pour ensuite aller nourrir votre cancer de la peau sous le soleil hellène, vous pouvez visiter la Grèce à pas cher et sans bouger le cul de chez vous. C’est ce qu’on va faire pas plus tard que tout de suite grâce à neuf bouquins.
À la charnière des années 80-90 sort un jeu de rôle qui propose rien moins que participer à l’affrontement millénaire entre Dieu et Satan : In Nomine Satanis / Magna Veritas, INS/MV pour les intimes. Ce JdR de Croc – donc irrévérencieux – édité chez Idéojeux (ex-Siroz qui deviendra plus tard Asmodée, mais on n’est pas là pour un historique de l’entreprise) a pas mal cartonné en son temps.