Après les Mérovingiens, Patrick McSpare poursuit son bonhomme de chemin historique et s’attaque à la dynastie suivante, celle des Carolingiens, avec Le testament de Charlemagne. Si deux les romans sont indépendants et ne constituent pas une série au sens canonique du terme, ils n’en forment pas moins à leur façon un diptyque où se mêlent Histoire et esprit d’aventure.
L’Histoire avec un grand H, on la connaît. Mais tout ce qui s’est passé derrière, en douce, à l’abri du regard de l’historien, reste un mystère propice à toutes les inventions romanesques pour remplir les blancs, un domaine dans lequel McSpare excelle, même s’il n’a aucun lien de parenté avec le célèbre tableur. Ce que j’avais appelé l’écriture “en creux” dans mon papier sur Comtesse Bathory, “là où les sources font défaut, là où la trame chronologique est pleine de trous, c’est-à-dire là où l’imagination prend le relais”, dixit le gars moi-même qui n’a honte de rien, ni de s’auto-citer, ni de parler de lui à la troisième personne.
Mais on n’est pas là pour parler de mon ego, revenons-en à notre bon vieux Karolus Magnus, l’empereur à la barbe fleurie qui a inventé l’école, au détail près qu’il n’avait pas de poil au menton et que l’institution scolaire ne l’avait pas attendue pour naître.
Or donc, ouvrons ce fameux testament pour découvrir si le colonel Moutarde va hériter de l’Austrasie avec le chandelier dans la bibliothèque ou s’il se fera carotter avec la vaseline dans le fondement.
Le testament de Charlemagne
Patrick McSpare
Bragelonne