Si les pavés vous assomment, si les sagas interminables vous gonflent, si votre rythme de lecture est aussi haché que le steak du même nom, sachez qu’il existe un remède : la nouvelle. C’est comme un roman mais en mieux, parce que plus court et concentré sur l’essentiel au lieu de se perdre en éléments narratifs dont on n’a pas grand-chose à glander.
Des recueils de nouvelles, on en trouve un paquet à pas cher en Librio (2€ de nos jours, 10 francs si vous possédez une DeLorean pour aller les acheter à la fin des années 90). J’en ai pas mal qui traînent dans ma bibliothèque, parce qu’à ce prix-là, on aurait tort de se priver. Certains ont été chroniqués (cf. anthologies SF et fantastique et péchés capitaux), mais il m’en restait sous le coude pour plus tard. Et plus tard, c’est aujourd’hui.
Au menu, les six companons de l’anthologie :
– Isaac Asimov : La pierre parlante
– René Barjavel : Béni soit l’atome
– Alphonse Boudard : Une bonne affaire
– Ray Bradbury : Celui qui attend
– Serge Brussolo : Soleil de soufre
– Clifford D. Simak : Honorable adversaire
Catégorie : Chroniques de livres
Mon fonds de commerce, les chroniques de livres. Prévoyez du temps de lecture, j’aime les longs formats qui permettent d’entrer dans le détail d’une œuvre et en explorer toutes les facettes (intrigue, narration, style, personnages, univers, intentions de l’auteur…).
Terreur in the pocket (3)
De la terreur plein les poches, troisième épisode du dossier, un volet qui claque et pas à cause du vent, avec au programme les pas bien terribles Transe de mort (Graham Masterton), Contrat sur un vampire (Garfield Reeves-Stevens) et Le masque de l’oubli (Dean R. Koontz), ainsi que le bien fichu Dark Water (Kōji Suzuki), seul à surnager dans cet océan merdouilleux.
Continuer la lecture de « Terreur in the pocket (3) »Terreur in the pocket (2)
De la terreur plein les poches 2, le retour de la vengeance de la mort qui tue, avec un quintet consacré au vampire, créature omniprésente dans la collection rouge et noir de chez Pocket. Nosferatu revient et il n’est pas content.
Continuer la lecture de « Terreur in the pocket (2) »Terreur in the pocket (1)
De la terreur plein les poches… ou pas, avec ce premier volet consacré à quatre titres dispensables parus chez Pocket dans la fameuse collection rouge et noir :
– Soif de sang de Robert McCammon
– Le violon et Le lien maléfique d’Anne Rice
– Mr. X de Peter Straub
Les portes de l’enfer – Dick Henbolls
Elles existent pour de vrai, les portes de l’enfer. Au moins une en tout cas, qu’on trouve près du village de Darvaza, au Turkménistan : un maousse cratère de gaz naturel qui flambe non-stop depuis un demi-siècle. Ça ne s’invente pas !
Les portes de l’enfer
Dick Henbolls
Pocket Terreur
Quatrième de couverture :
1971. Percée par un forage malencontreux, une poche de gaz naturel fuit et menace le village de Verbal Creek. Des scientifiques décident de réduire la poche en y mettant le feu. Tout aura brûlé dans quelques semaines, affirment-ils.
1990. La poche brûle toujours… Les événements étranges se multiplient à Verbal Creek, où les habitants ont surnommé le cratère flamboyant “Les Portes de l’Enfer”.
Le détective Joe Kowalski est envoyé sur place pour enquêter sur les disparitions inexpliquées et les flambées de violence que connaît la région.
Sont-elles liées aux Portes de l’Enfer ? Sur quoi ouvrent vraiment ces portes ?
Guide des oiseaux – Richard Fitter et Francis Roux
En avril dernier, un corbeau a pointé le bec dans mon jardin. Le modèle XXL assez grand pour me picorer le genou sans avoir à se dresser sur ses pattes. Un Grand Corbeau de son nom vernaculaire, ou Corvus corax de son nom scientifique, hérésie mélangeant grec, latin et redondance. Corvus signifie corbeau dans la langue de Pline, corax veut dire pareil dans celle de Pausanias. Il s’agit donc d’un corbeau corbeau dit grand corbeau et, si on ne peut pas nier une cohérence d’ensemble, faut quand même admettre qu’on a connu les ornithologues plus imaginatifs en matière de nommage d’espèces.
Or donc maître Corbeau a débarqué un soir, tranquille. A repéré les lieux. S’est ensuite installé avec femme et enfants. A nettoyé à lui seul le cerisier de la moitié de ses fruits… et l’autre moitié, il l’a disputée aux merles. Nous, on en a eu quatre – cerises, pas merles – à se mettre sous la dent, pas plus.
Au gré des semaines, une vingtaine d’autres corvidés – corneilles noires et choucas des tours – ont suivi le mouvement et pris leurs petites habitudes chez moi et à l’entour, ce qui fait qu’aujourd’hui je possède ma propre d’escadrille d’oiseaux de malheur (et une réputation de nécromancien sataniste auprès des voisins).
Jusqu’alors, je ne m’étais jamais préoccupé de ce qui se tramait dans le jardin. L’arrivée de ce squatteur au sombre plumage représente un cas d’école d’incident déclencheur. Je me suis intéressé à lui, parce que oiseau mal aimé par excellence et ça nous fait un point commun. En plus, les grands corbeaux sont rares dans ma région où on croise plutôt des freux, et les trucs pas communs, on aime bien ça ici : avec deux autistes dans nos murs, les atypiques sont la marque de fabrique de la maison K à part, la bien nommée.
Au-delà de son cas, je me suis penché sur la riche vie aviaire qui s’épanouit juste là sous ma fenêtre, pleine de moineaux, mésanges, rouges-gorges, merles, étourneaux, chouettes, chauve-souris (qui sont des mammifères mais on s’en fout du moment que ça vole), grives, troglodytes, pigeons, tourterelles… Et une horde sauvage de corvidés qui foutent les jetons à tout le voisinage quand ils volent en cercle et en croassant au-dessus de la maison. Et ça, ça n’a pas de prix.