Blacklight – Denis Albot

Polars en Nord de Ravet-Anceau (passée depuis 2019 dans le giron d’Airvey éditions), c’est l’histoire d’une collection victime d’inflation galopante, voire délirante quand elle est passée du poche au grand format. En dix ans, les bouquins ont grimpé de 9 à 13€ !
Blacklight, 140 pages, ramenées à 130 pour le texte proprement dit, donc un très, très court roman. 130 pages de texte, 13 boules… Je ne sais pas qui s’occupait de la grille tarifaire de Polars en Nord, mais s’il aime l’escalade vers les cimes, une carrière d’alpiniste semble plus indiquée. Sinon, j’ai bien une autre idée impliquant une catapulte, mais elle va moins lui plaire.
Notez que ça vaut tous éditeurs confondus. On peut bien tartiner tout ce qu’on veut sur la littérature de masse et l’accès du livre au plus grand nombre, on est encore loin de la lecture pour tous. Parce que la lecture coûte cher. Les brochés à 20-25€ (ceux qu’ont connu le franc, je vous laisse convertir et vous représenter la somme pour UN livre) n’ont rien d’accessible au plus nombre. Si j’étais mauvaise langue j’ajouterais qu’ils ont même été conçus pour ne pas l’être (merci la loi du tarif unique ; cf. cette analyse qui décortique le bousin, notamment la partie Le malheur du lecteur).
Après on s’étonne que beaucoup de Français (pas loin de 50%) n’achètent pas un seul livre dans l’année. Dans un pays où 15% de ces mêmes Français vivent sous le seuil de pauvreté, avec ce genre de tarif qui fait de la lecture un loisir de droite au même titre que le golf ou l’équitation, je vois pas trop où y a de quoi s’étonner. La lecture reste un luxe que beaucoup ne peuvent pas s’offrir.

Au tarif éditeur rédhibitoire, Blacklight, je ne l’aurais pas acheté. Et c’est con, parce qu’il s’agit un bon petit bouquin qui t’occupe une soirée sans avoir l’impression de perdre ton temps. Coup de bol, j’ai pu me le procurer au tarif auteur-qui-vide-son-grenier, bien plus accessible, directement auprès de l’auteur qui vidait son grenier.

Blacklight
Denis Albot

Ravet-Anceau

Couverture roman Blacklight Denis Albot Ravet-Anceau Polars en Nord Un K à part
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Critiques express (30) Plus c’est long, plus c’est bon… ou pas

Avec leurs six cents, mille voire quinze cents pages, des titres comme Voyage au bout de la nuit (Céline), Ça (Stephen King), Dune (Frank Herbert), Les guerriers du silence (Pierre Bordage), Olangar (Clément Bouhélier), Le Seigneur des Anneaux (Tolkien), Âmes de Verre (Anthelme Hauchecorne) et bien d’autres mastards, prouvent qu’on peut s’enfiler des quantités pharaoniques de papier sans finir avec une indigestion mais au contraire tutoyer la perfection propre aux chefs-d’œuvre.
Encore faut-il que ces tonnes de pages racontent quelque chose qui emporte le lecteur et ne se contentent pas d’aligner les mots pour essayer de remplir l’espace avec du rien. Parce que, paradoxe, le rien, ça devient vite lourd et certains romans XXL revêtent une teinte soixante-huitarde non par leur esprit de révolte mais en renouant avec la vocation assommante du pavé.
En clair, c’est long pour le peu que ça raconte et on s’emmerde bien comme il faut.

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Critiques express (29) Ça va chier dans le ventilo

Aujourd’hui, on s’embarque pour une série de lectures réservées à un public très averti : littérature érotique, scatophilie et ondinisme au programme des réjouissances. Pour ceux qu’ont du mal avec les mots de plus de quatre lettres, on va parler porn, caca et pipi.

Littérature érotique escarpin talon aiguille
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L’île aux fossiles vivants – André Massepain

Des fossiles chroniqués par un fossile. En effet, la première fois que j’ai lu ce bouquin, je l’avais emprunté au CDI de mon collège. J’étais alors en 6e. Trente ans plus tard, me voici à deux doigts d’entrer dans l’âge adulte. Le moment est venu de revenir sur cette lecture d’outre-temps…

L’île aux fossiles vivants
André Massepain

Folio Junior

Couverture L'île aux fossiles vivants André Massepain Folio Junior série Plein Vent
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Détour – Marc Falvo et Stan Kurtz

Retrouvailles avec Stan Kurtz à l’occasion de l’opération Baraka, lancée cet été par la maison Faute de Frappe ! En pleine canicule, cette promo avait des airs de baraka frite, ce qu’était assez dans le ton pour une ME sise din ch’Nord.

Stan Kurtz
Tome (plus ou moins) 9, Détour
Marc Falvo / Stan Kurtz

Éditions Faute de Frappe

Couverture Détour Marc Falvo présente Stan Kurtz éditions Faute de Frappe
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