Quand Minnie jouit, Mickey mousse. Proverbe indien
Le 24 novembre prochain, je m’en vais à Paris avec ma bite et mon couteau, moins le couteau, parce que c’est assez mal vu de se promener armé dans les trains. Les touristes en goguette dans la capitale pourront donc profiter de deux tours Eiffel (#monsieurModeste), on dit merci qui ? Objectif de la virée : le salon de la littérature érotique.
Comme tous les ans à la date fatidique de mon anniversaire – je fête aujourd’hui mes 3867 ans – l’or coule à flots pour récompenser les livres qui m’auront valu les meilleurs moments de lecture sur l’année écoulée. Les gens de lettres du monde entier tremblent dans leur slip en attendant l’ouverture des enveloppes… Qui seront les cadors 2019 ? Qui aura la joie de déposer un K d’Or dans son armoire à trophées ? Qui, qui, qui sont les Snorkies ?
D’après la légende, Erzébeth Bathory (1560-1614) aurait assassiné jusqu’à 650 personnes, en majorité des jeunes femmes vierges, pour se baigner dans leur sang et accéder ainsi à l’immortalité. Du côté des historiens, on garde les pieds sur terre, la tête sur les épaules, et les mains en l’air, plus personne ne bouge ! Hum… On se calme… Si l’existence de la comtesse hongroise ne fait aucun doute, les “bains de sang” au sens le plus littéral appartiennent à la légende noire forgée un siècle après sa mort. Le nombre de ses victimes reste sujet à débat chez les spécialistes. Certains vont même jusqu’à avancer le chiffre de zéro, arguant que les accusations envers Bathory auraient été montées de toutes pièces pour l’écarter du pouvoir et faire main basse sur ses terres et sa fortune. Issue d’une vieille famille riche et influente, gouvernant seule après la mort de son mari, en bisbille avec les Habsbourg, tu m’étonnes qu’elle en ait dérangé plus d’un, la Bathory. Toujours est-il qu’entre histoire et folklore, la comtesse sanglante, c’est du pain bénit pour les auteurs… avec en contrepartie le risque de ne rien apporter à ce qui a été déjà raconté par d’autres. Un peu comme les récits de vampires dont les trois quarts ne font que paraphraser Dracula. L’ouvrage de Patrick Mc Spare tient-il ses promesses ? Si non, pourquoi ? Si oui, comment ? Le sang est-il immortel comme l’annonce la couverture ? Est-il possible de se lécher le coude sans se déboîter l’épaule ? Réponse à toutes ces questions – sauf la dernière – dans la chronique !
Aujourd’hui, on solde ! Tir groupé d’avis rapides sur des bouquins qui ne m’ont pas emballé et sur lesquels il n’y a pas matière à chronique détaillée : – Quelques pas de plus (Agnès Marot) – La Nouvelle Arche (Julie de Lestrange) – Là-bas, tout ira bien (Sylvie Baussier et Pascale Perrier) – Tragic Circus (Cécile Guillot et Mathieu Guibé) – L’agence Kat Wolfe (Lauren St John)
Engrenages et sortilèges est un bon livre. Ça me frustre un peu, parce que s’il avait été mauvais, j’aurais pu commencer la chronique par “ô Rageot, désespoir”, embrayer sur la critique d’une prose qui d’ennui fait bâiller, ô Corneille, et conclure sur la fameuse citation de Mac Mahon (ou Pauline Réage) “que d’ô, que d’ô”.