Aujourd’hui, on solde ! Tir groupé d’avis rapides sur des bouquins qui ne m’ont pas emballé et sur lesquels il n’y a pas matière à chronique détaillée.
Quelques pas de plus
Agnès Marot
Scrineo
Une idée de départ prometteuse autour d’une légende amérindienne, un thème intéressant autour de la douleur chronique. Quand ton quotidien est fait d’antidouleurs et de massages pour te soulager le dos, forcément, tu te dis que ce bouquin est fait pour toi. Sauf que derrière, chaque pas dans la lecture a été pesant, la faute aux personnages têtes à claques et aux scènes trop répétitives. Dommage, parce que c’est un bouquin qui aurait pu me parler et me plaire.
La Nouvelle Arche
Julie de Lestrange
Michel Lafon
Cet épisode 1, c’est le “tome d’exposition” par excellence, à savoir plus de 300 pages de mise en bouche qui te laissent sur ta faim. Condensée en une cinquantaine de pages, cette introduction aurait fait mouche. Étirée au format d’un roman, ça donne un apéro interminable, bavard, surchargé d’éléments de contexte et de décor pour installer l’univers de l’histoire… et pour ainsi dire pas d’histoire, puisqu’il ne se passe pas grand-chose. Peut-être au prochain numéro, mais sans moi, je me suis trop ennuyé. Dommage, parce que le fond ne manque pas d’éléments intéressants.
Là-bas, tout ira bien
Sylvie Baussier et Pascale Perrier
Scrineo
Je ne sais pas si “là-bas, tout ira bien”, mais ici rien ne va. Ça partait d’une bonne idée de ravager le Vieux Continent pour mettre les Européens dans la peau de migrants (ou de réfugiés pour appeler un chat un chat). Thème porteur, propice à une réflexion intéressante… et patatra, le roman part en vrille. Trop long sur certaines scènes, trop elliptique sur d’autres… situations à mille années-lumière de la réalité des migrations forcées… incohérences, enchaînements insensés de scènes… Rien ne va plus.
Tragic Circus
Cécile Guillot et Mathieu Guibé
Éditions du Chat noir
Un conte sombre dans un cirque, ça aurait dû plaire au phénomène de foire que je suis. Jamais réussi à entrer dans cette lecture. L’intrigue est à la fois évidente et confuse, le texte froid, le style lourd alors qu’il aurait fallu de l’aérien pour coller au contexte. Quitte à donner dans le circassien, autant regarder le film Freaks.
L’agence Kat Wolfe
Lauren St John
Auzou
En un adjectif : gentillet. Ce bouquin s’adresse à un public très jeune… et déficient, vu comment les gamins sont pris pour des débiles. Un festival de clichés, de grosses ficelles, de deus ex machina et d’invraisemblances. En comparaison, Alex Rider et Spy Kids passeraient pour des monuments de crédibilité. À choisir, vaut mieux se rabattre sur les aventures de Scooby-Doo qui ont au moins le mérite d’être drôles. Ouh, ouh, Sammy !
Mytho !
Pascal Brissy et Yaël Hassan
Auzou
Un ton tragi-comique ni drôle ni dramatique. Des mensonges mal exploités en termes narratifs alors qu’ils donnent son titre au roman. Une galerie de personnages secondaires plus translucides les uns que les autres. L’action n’avance pas, la narration étant focalisée sur les faits et gestes les plus anodins et inintéressants, quand les moments qui permettraient d’apprendre quelque chose se retrouvent évacués à coups d’ellipse.
L’épopée de Sem
T.1 Le rite
Yann Rambaud
Auzou
Le bouquin n’est pas indigne, il aurait même pu être très bon. Sauf que trop long, beaucoup trop long. À l’arrivée, ça donne un titre moyen qui n’avance pas. Encore un drame du tome d’exposition, vu que l’épopée annoncée démarre à la toute fin du bouquin et faudra attendre la suite pour savoir à quoi elle ressemble. Autre drame de la longueur : à vouloir mettre trop d’éléments en place, on comprend très vite – trop vite – que [ATTENTION GROS SPOILER] les protagonistes sont des Lilliputiens. À choisir, je préfère de loin Le Peuple du Tapis de Terry Pratchett.
Amour, livres & mécanique
Orianne Lallemand
Auzou
Une comédie romantique pour adolescents. C’est gentil, plutôt bien écrit, quoique trop long pour ce que ça raconte et surréférencé. J’entends bien que l’idée est d’intéresser les lecteurs de l’ouvrage à lire d’autres bouquins, mais là, il y a trop de titres, trop de citations, trop d’extraits (eux-mêmes trop longs). Le syndrome du catalogue a encore frappé. Correct, sans plus.
Des jours de feu et de neige
Lisa Lueddecke
Auzou
Ce roman est long, très long… En tout cas, il paraît interminable. Et pas proportionné entre le feu (inexistant) et la neige (omniprésente). C’est l’hiver, il fait froid, il neige, tout est blanc, l’air est frais. Et des fois que t’aurais pas compris, il tombe des flocons, il y a du givre et de la glace. Et il fait froid, parce que c’est l’hiver. Et c’est long… et ça tourne en rond, et ça n’avance pas, et ça se répète. Parce qu’à chaque paragraphe, on te dit bien que C’EST L’HIVER ET IL FAIT FROID.
Entre deux redites hivernales, le récit en chaîne incohérences et invraisemblances.
Vivement l’été…