Si vous tombez là-dessus, c’est pas moi. On pourrait le croire en lisant les descriptions qui me correspondent tout à fait (fin, élégant, délicat…), mais non. Je ne suis ni vigneron ni manipulateur d’alambic.
J’en profite pour préciser que toutes les élucubrations du blog, ça pourra étonner, mais je les produis à jeûn. Ça vient naturellement, sans alcool ni drogue, mon cerveau fonctionne ainsi (ce qui est sans doute plus flippant que si j’étais fin bourré ou défoncé, mais passons).
PS : merci à Stéphane Melin pour l’envoi de la photo du kirsch.
Elles existent pour de vrai, les portes de l’enfer. Au moins une en tout cas, qu’on trouve près du village de Darvaza, au Turkménistan : un maousse cratère de gaz naturel qui flambe non-stop depuis un demi-siècle. Ça ne s’invente pas !
Les portes de l’enfer Dick Henbolls Pocket Terreur
Quatrième de couverture : 1971. Percée par un forage malencontreux, une poche de gaz naturel fuit et menace le village de Verbal Creek. Des scientifiques décident de réduire la poche en y mettant le feu. Tout aura brûlé dans quelques semaines, affirment-ils. 1990. La poche brûle toujours… Les événements étranges se multiplient à Verbal Creek, où les habitants ont surnommé le cratère flamboyant “Les Portes de l’Enfer”. Le détective Joe Kowalski est envoyé sur place pour enquêter sur les disparitions inexpliquées et les flambées de violence que connaît la région. Sont-elles liées aux Portes de l’Enfer ? Sur quoi ouvrent vraiment ces portes ?
Né un 4 juillet, Un K à part ajoute aujourd’hui une cinquième bougie à son gâteau d’anniversaire, devenant ainsi le recordman des sites, blogs et forums que j’ai, au cours de ces seize dernières années, conçus et animés de mes blanches mains de marionnettiste formé par les plus grands maîtres shaolin de La Fistinière. Quoi de neuf depuis l’an dernier ?
En avril dernier, un corbeau a pointé le bec dans mon jardin. Le modèle XXL assez grand pour me picorer le genou sans avoir à se dresser sur ses pattes. Un Grand Corbeau de son nom vernaculaire, ou Corvus corax de son nom scientifique, hérésie mélangeant grec, latin et redondance. Corvus signifie corbeau dans la langue de Pline, corax veut dire pareil dans celle de Pausanias. Il s’agit donc d’un corbeau corbeau dit grand corbeau et, si on ne peut pas nier une cohérence d’ensemble, faut quand même admettre qu’on a connu les ornithologues plus imaginatifs en matière de nommage d’espèces. Or donc maître Corbeau a débarqué un soir, tranquille. A repéré les lieux. S’est ensuite installé avec femme et enfants. A nettoyé à lui seul le cerisier de la moitié de ses fruits… et l’autre moitié, il l’a disputée aux merles. Nous, on en a eu quatre – cerises, pas merles – à se mettre sous la dent, pas plus. Au gré des semaines, une vingtaine d’autres corvidés – corneilles noires et choucas des tours – ont suivi le mouvement et pris leurs petites habitudes chez moi et à l’entour, ce qui fait qu’aujourd’hui je possède ma propre d’escadrille d’oiseaux de malheur (et une réputation de nécromancien sataniste auprès des voisins).
Jusqu’alors, je ne m’étais jamais préoccupé de ce qui se tramait dans le jardin. L’arrivée de ce squatteur au sombre plumage représente un cas d’école d’incident déclencheur. Je me suis intéressé à lui, parce que oiseau mal aimé par excellence et ça nous fait un point commun. En plus, les grands corbeaux sont rares dans ma région où on croise plutôt des freux, et les trucs pas communs, on aime bien ça ici : avec deux autistes dans nos murs, les atypiques sont la marque de fabrique de la maison K à part, la bien nommée. Au-delà de son cas, je me suis penché sur la riche vie aviaire qui s’épanouit juste là sous ma fenêtre, pleine de moineaux, mésanges, rouges-gorges, merles, étourneaux, chouettes, chauve-souris (qui sont des mammifères mais on s’en fout du moment que ça vole), grives, troglodytes, pigeons, tourterelles… Et une horde sauvage de corvidés qui foutent les jetons à tout le voisinage quand ils volent en cercle et en croassant au-dessus de la maison. Et ça, ça n’a pas de prix.
Tel Clint Eastwood caracolant dans Pale Rider, il nous arrive tout blême et tout poussiéreux après sa chevauchée depuis le fin fond des archives départementales. On le connaissait surtout pour ses travaux sur la gendarmerie. Depuis, il a trouvé la lumière et décidé de s’intéresser aux gens de l’ombre à travers Propriété défendue, ouvrage qui ne porte pas sur les châteaux forts mais sur les voleurs. Entre foufous de la matraque et malandrins, voici l’historien des gens pas fréquentables : Arnaud-Dominique Houte.
Propriété défendue, la société française à l’épreuve du vol XIXe-XXe siècle Arnaud-Dominique Houte Gallimard / Bibliothèque des histoires
Chaque année l’été revient avec une régularité de métronome, à croire que l’enchaînement des saisons relève du phénomène cyclique… Avec lui fleurit le marronnier de “la sélection de lecture estivale”, ces conseils de bouquins que personne ne lira, trop occupé à nourrir son futur cancer de la peau en bronzant sous le cagnard des plages méditerranéennes. Ce sujet-bateau, on peut le traiter à la manière de Elle et des feuilles de chou du même tonneau, en proposant une sélection qui ressemble moins à un guide de lecture qu’à un partenariat commercial avec des éditeurs pour caser les dernières parutions du catalogue, florilège de titres random, dépourvus de lien avec l’été, le soleil ou les vacances, que tu pourrais aussi bien lire au printemps, à l’automne ou dans ton cul. Sinon, on peut essayer de la jouer moins mainstream et plus pertinent pour pondre une liste qui n’ait pas l’air de sortir d’un gros intestin. Enfile tes sandales et un Mars, c’est parti pour la sélection à bibi autour des thèmes phares de l’été, avec pour chacun deux titres, l’un classique et l’autre plus inattendu.