Un an s’est écoulé depuis le dernier anniversaire du blog. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Avec environ 140 publications sur la période concernée, cette neuvième saison aura été riche. En passant l’ensemble en revue, il ressort une unité thématique (involontaire) : y a une grosse proportion de vieux machins qui remontent à mon enfance et mon adolescence.
Entre les jeux de rôle (INS/MV, Ars Magica, Shadowrun, Miles Christi, Vampire, Warhammer, Donjons & Dragons), les dossiers sur les collections bibliothèque rose/verte et La vie privée des hommes, le diptyque Cat’s Eye (l’anime et le film) qui sera bientôt un triptyque avec la lecture du manga en cours, ç’aura été une sacrée plongée dans les années 80-90, dont l’excroissance la plus récente déborde à peine sur le XXIe siècle avec mon âge d’or sur World of Warcraft dans les années 2005-2010.
Côté romans, pareil, on reste pour l’essentiel sur des titres lus à même période, avec part notable de classiques. En vrac, on trouvera Balzac, Stevenson, Verne, King, Malraux, Jünger, Leroux, Werber, soit la liste la moins paritaire du monde (mais au fond très représentative du fonctionnement de la république des Lettres, où c’est vachement plus dur pour les meufs que pour les mecs d’intégrer le club des classiques).
Pourquoi cette frénésie autour des antiquités de mes vertes années ? Bonne question.
Je ne me sens pas particulièrement marqué par le passage du temps, because hypermnésie qui fait que le film de ma vie défile en boucle dans ma tête à chaque seconde qui passe. Autant dire que tout souvenir est frais de la veille, des plus anciens aux plus récents. Soit une immunité parfaite à la nostalgie qui touche ma génération, obnubilée par les années 80, vues comme un âge d’or où tout il était bien. Perso, j’en retiens la guerre russo-afghane, la guerre Iran-Irak, la guerre civile au Liban, le conflit nord-irlandais géré par Thatcher avec la finesse qu’on lui connaît, la montée du chômage de masse, les chansons de merde qui te restent dans la tête toute la journée, les coupes de cheveux à géométrie non-euclidienne, les abominations vestimentaires à faire passer les immondes pattes d’eph et les atroces cols pelle à tarte de la décennie précédente pour le comble du bon goût…
C’était une décennie de merde. Comme n’importe quelle autre.
Pour en revenir aux lectures, les motivations de cette plongée vers les temps jadis auront été de deux ordres. D’un côté, des trucs dont on ne parle plus trop, alors qu’ils ont encore des choses à raconter. De l’autre, casser du mythe et sortir un peu des conneries qu’on peut lire du style “j’ai pas aimé le bouquin mais je mets une bonne note parce que c’est Jules Verne”. Bah non, si t’as pas aimé, tu mets une mauvaise note. Marre de cette vision de certains à propos des œuvres et auteurs intouchables parce qu’auréolés de leur statut de classique, des stars à qui il faudrait tout passer. Alors non, y a des classiques de la Littérature avec un grand L qui sont super chiants, qui ont très mal vieilli, qui ont été écrits par de parfaits connards, qui débordent de propos douteux, racistes, antisémites, sexistes, réactionnaires, ou qui sont juste surcotés sur la seule base du nom en couverture. Et c’est pas parce que c’est le grand Machin qui les a pondus qu’il faudrait en faire abstraction. Foutus idolâtres… Après, comme dirait l’autre, y en a des bien aussi.
Sans surprise, il y aura d’autres chroniques à venir du même tonneau. Je n’ai donc pas fini de m’entendre reprocher que c’est pas bien de toucher à tel ou tel Grand Auteur de la Littérature. À quoi je réponds en général que je ne les touche pas, parce que ça ne fait pas de tripoter les gens, et qu’en plus, dans l’état où ils sont, merci mais non, je mets pas les mains là-dedans.
Côté briques, l’année aura été marquée par une belle série de grosses constructions : le navire impérial, la maison hantée, le village Ewok, la grande pyramide et le QG des Ghostbusters.
La Batcave n’aura eu droit qu’à un seul épisode. Le prochain est dans les tuyaux, avec une ribambelle de nouveaux personnages, quelques véhicules et plusieurs nouvelles salles, donc du lourd au programme, même si je n’ai pas bossé sur le chantier autant que j’aurais voulu.
En parallèle, je me remets en douceur au modélisme (encore un truc de mes jeunes années) avec la reprise de la peinture de figurines.
Pour les salons, sorties et autres mondanités littéraires, une seule date au compteur mais pas n’importe laquelle : une rencontre avec John Gwynne, auteur britannique de fantasy.
Bilan des courses, cette neuvième saison est satisfaisante en termes de lectures, chroniques et briquettes. Je me suis bien marré et c’est la seule chose que j’attends de ce blog.
Merci à celles et ceux qui supportent mes élucubrations en ces lieux, en espérant que vous vous êtes bien amusés aussi (dans le cas contraire, tant pis, c’est pas la fin du monde).