Raoul Cauvin au scénario, Louis Salvérius au dessin sur les quatre premiers albums, relayé par Willy Lambil à partir du cinquième, le tout pour une épopée qui a dépassé le demi-siècle d’existence et atteindra sous peu 65 volumes : Les Tuniques Bleues s’impose comme un monument de la BD dite franco-belge (ou, pour le coup, belgo-belge).
La série met en scène les aventures du sergent Chesterfield, grand benêt pétri d’héroïsme et de gloire militaire, et le caporal Blutch, petit tire-au-flanc antimilitariste, sur fond de guerre de Sécession. Ils servent dans le 22e régiment de cavalerie, décimé dans à peu près chaque album pour cause de boucherie fratricide. Pour les besoins du scénario, ils passeront par toutes les armes et on les verra tour à tour cavaliers, fantassins, artilleurs, aérostiers, marins, photographes de guerre, brancardiers, recruteurs, gardes du corps, espions, fourrageurs…
Nonobstant quelques erreurs et approximations, la série s’appuie dans l’ensemble sur une bonne base historique et propose un cadre qui se tient. Comme dans toute bande dessinée avec des personnages au nez patate énorme, l’humour est de la partie… pour mieux dénoncer l’horreur et l’absurdité de la guerre.
Catégorie : Chroniques de livres
Mon fonds de commerce, les chroniques de livres. Prévoyez du temps de lecture, j’aime les longs formats qui permettent d’entrer dans le détail d’une œuvre et en explorer toutes les facettes (intrigue, narration, style, personnages, univers, intentions de l’auteur…).
Critiques express (37) Pas de nouvelles, bonnes nouvelles
Si les pavés vous assomment, si les sagas interminables vous gonflent, si votre rythme de lecture est aussi haché que le steak du même nom, sachez qu’il existe un remède : la nouvelle. C’est comme un roman mais en mieux, parce que plus court et concentré sur l’essentiel au lieu de se perdre en éléments narratifs dont on n’a pas grand-chose à glander.
Des recueils de nouvelles, on en trouve un paquet à pas cher en Librio (2€ de nos jours, 10 francs si vous possédez une DeLorean pour aller les acheter à la fin des années 90). J’en ai pas mal qui traînent dans ma bibliothèque, parce qu’à ce prix-là, on aurait tort de se priver. Certains ont été chroniqués (cf. anthologies SF et fantastique et péchés capitaux), mais il m’en restait sous le coude pour plus tard. Et plus tard, c’est aujourd’hui.
Au menu, les six companons de l’anthologie :
– Isaac Asimov : La pierre parlante
– René Barjavel : Béni soit l’atome
– Alphonse Boudard : Une bonne affaire
– Ray Bradbury : Celui qui attend
– Serge Brussolo : Soleil de soufre
– Clifford D. Simak : Honorable adversaire
Terreur in the pocket (3)
De la terreur plein les poches, troisième épisode du dossier, un volet qui claque et pas à cause du vent, avec au programme les pas bien terribles Transe de mort (Graham Masterton), Contrat sur un vampire (Garfield Reeves-Stevens) et Le masque de l’oubli (Dean R. Koontz), ainsi que le bien fichu Dark Water (Kōji Suzuki), seul à surnager dans cet océan merdouilleux.
Continuer la lecture de « Terreur in the pocket (3) »Terreur in the pocket (2)
De la terreur plein les poches 2, le retour de la vengeance de la mort qui tue, avec un quintet consacré au vampire, créature omniprésente dans la collection rouge et noir de chez Pocket. Nosferatu revient et il n’est pas content.
Continuer la lecture de « Terreur in the pocket (2) »Terreur in the pocket (1)
De la terreur plein les poches… ou pas, avec ce premier volet consacré à quatre titres dispensables parus chez Pocket dans la fameuse collection rouge et noir :
– Soif de sang de Robert McCammon
– Le violon et Le lien maléfique d’Anne Rice
– Mr. X de Peter Straub
Les portes de l’enfer – Dick Henbolls
Elles existent pour de vrai, les portes de l’enfer. Au moins une en tout cas, qu’on trouve près du village de Darvaza, au Turkménistan : un maousse cratère de gaz naturel qui flambe non-stop depuis un demi-siècle. Ça ne s’invente pas !
Les portes de l’enfer
Dick Henbolls
Pocket Terreur
Quatrième de couverture :
1971. Percée par un forage malencontreux, une poche de gaz naturel fuit et menace le village de Verbal Creek. Des scientifiques décident de réduire la poche en y mettant le feu. Tout aura brûlé dans quelques semaines, affirment-ils.
1990. La poche brûle toujours… Les événements étranges se multiplient à Verbal Creek, où les habitants ont surnommé le cratère flamboyant “Les Portes de l’Enfer”.
Le détective Joe Kowalski est envoyé sur place pour enquêter sur les disparitions inexpliquées et les flambées de violence que connaît la région.
Sont-elles liées aux Portes de l’Enfer ? Sur quoi ouvrent vraiment ces portes ?