AT-ST Walker Lego

Sans lien de parenté avec Johnny mais cousin du AT-AT, le Walker AT-ST partage avec ce dernier le statut de marronnier du catalogue Lego pour la licence Star Wars, increvable revenant qui repointe le bout du nez tous les six mois, en boîte ou en polybag, en petit ou en grand, en version Hoth, Endor ou Premier Ordre, avec une mention spéciale à l’édition Bozo du Mandalorian en 2021 (75254), qui pique les yeux tellement elle est moche.
Aujourd’hui, il sera question du set 75153, c’est-à-dire la version Rogue One vendue dans les cinquante balles par Lego et que j’ai pu dénicher pour trente sur eBay, où un particulier le revendait avec une boîte abîmée, d’où la ristourne. L’emballage, en piteux état, a fini à la poubelle… où il se serait retrouvé de toute façon. Pas la place pour garder tout un bazar de boîtes vides chez moi. Tout le reste était intact et c’est bien ce qui m’intéressait.

AT-ST Walker Star Wars Lego 75153

Or donc, ce set propose un AT-ST, merci La Palice. Pour l’accompagner, trois figurines : le pilote, Baze Malbus et un rebelle anonyme.
Et…
Et ben y a pas grand-chose à dire de plus en fait.

Le AT-ST ressemble à un AT-ST. Deux grands panards prolongés chacun par une longue guibole, le tout surmonté d’une cabine de pilotage avec des petits canons pew-pew-pew. Costaud, supporte la manipulation, pas de pièce qui se détache à tout bout de champ, tout est OK niveau solidité.
On n’en dira pas autant de la flexibilité, qui est nulle. Certes, les articulations sont pourvus d’un système rotatif… sauf que l’engin n’est pas équilibré et que toute position des jambes autre qu’à la verticale avec les deux pieds bien à plat se solde par une chute du bestiau.
Autre défaut de l’engin, et pas des moindres : le plancher à trous. C’est tout à fait con pour une machine de guerre. Suffit qu’un pauvre fantassin se glisse sous le ventre de la bête pour dégommer le pilote et neutraliser ce Panzer haut sur pattes. Là, Lego paye sa politique “non, non, on ne fera pas de chars d’assaut, on ne voudrait pas passer pour une marque militariste” qui se solde par une inexpérience flagrante en matière d’ingénierie militaire. On passera sur la contradiction à se donner une image non-belliciste et se lancer quand même dans la vente d’engins de guerre : y a que ça dans la gamme Star Wars. Au final, le blindage de ce AT-ST est aussi efficace qu’un gilet pare-balles ajouré comme de la dentelle.

AT-ST Lego Rogue One
Et l’emmental, mon cher Watson.

À l’arrivée, c’est quand même une bonne machine, qui assure le taf, pas trop onéreuse et au pire, on fait comme si le plancher n’était pas un gruyère (ou on en bricole un qui tient mieux la route).
Dans l’ensemble, je l’aime bien pour ses lignes. Après, je n’ai pas d’attachement particulier à cette construction… parce que je l’ai reçue montée (et en un seul morceau, c’est dire si elle est solide pour avoir survécu au transport postal). C’est ce qui fait l’intérêt spécifique de ce AT-ST dans ma collection. Sans parler de créer un lien affectif – c’est jamais que de la brique en plastique, on va se détendre sur le pathos –, il y quand même quelque chose qui se passe pendant la phase de montage. On s’approprie l’engin au long de la construction et à travers. Sans cette étape, on se retrouve juste face à un objet neutre, simple bidule de plastique. C’est là vraiment que tu comprends l’intérêt de construire le truc… et que tu relativises aussi ton attachement aux Lego, qui sont tous de bêtes machins en plastoc, quelque part, même ceux qu’on a montés soi-même.

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