Instant nostalgie avec la vieille collection de Nathan Les plus belles histoires de la mythologie, dont je possède trois titres : l’égyptienne, la romaine (toutes deux traitées dans un autre article) et la tout court (la grecque).
Les plus belles histoires de la mythologie
Michael Gibson ; ill. Giovanni Caselli
Fernand Nathan
Un ouvrage d’excellente qualité !
Vingt-sept histoires tirées de la mythologie grecque balayent le panthéon (Zeus, Héra, Athéna, Hadès, Héphaïstos, Arès et toute la bande), les héros (Héraklès, Persée, Thésée, Jason – qui ne se prononce pas Djèzone), les épopées (guerre de Troie, grande vadrouille d’Ulysse) et quelques figures annexes (Icare, Orphée, Midas, qui n’était pas encore le pro du pot).
Une soixante d’illustrations, dont un tiers en double page couleurs, aèrent le texte. La super classe !
Pas grand-chose à dire de plus, un bouquin bel et bon, idéal pour découvrir les mythes grecs, accessible vers 10 ans (sauf si comme moi tu l’as lu à 6). Un incontournable pour ne pas confondre les Dioscures et Lady Oscar.
Attention, livre fondateur ! Peut-être bien celui qui a le plus pesé dans mon parcours de lecteur !
À l’époque où ce bouquin est sorti, le monde était encore en noir et blanc, on y croisait des dinosaures en liberté, ni Internet ni le Minitel n’existaient. C’est dire si ça remonte à loin dans l’histoire de l’humanité.
1978 (après Jésus-Christ, je ne suis quand même pas si vieux). Ce siècle n’avait pas deux ans. Moi, si.
Une poignée d’années plus tard, j’ai appris à lire. C’en a été fini des livres avec juste des dessins d’arbres, de ballons et de maisons. Les plus belles histoires de la mythologie a été mon premier bouquin avec plein de texte dedans, offert par ma mère. Et le premier livre que j’ai lu tout seul.
Avec le recul, était-ce une bonne idée ? Plonger dans les mythes grecs, aller simple vers le joyeux monde de l’hybris, de l’inceste, du viol, des infanticides ratés et des parricides réussis… Du sang, des larmes et des monstres. Bienvenue dans la jungle !
Quand on sait qu’en plus cet ouvrage a constitué pendant très longtemps ma seule éducation religieuse…
Tu m’étonnes qu’on me considère aujourd’hui comme un grand malade…
Toujours est-il que ce bouquin a eu impact notable dans ma vie. Je ne me suis pas retrouvé par hasard en fac vingt ans après à pondre un mémoire sur les épiphanies militaires dans le monde hellénistique. Les interventions divines pendant les batailles antiques, vues par bibi, c’était rock’n roll…
Côté lecture, le contenu de ce blog parle de lui-même. “Ça a débuté comme ça”, disait Victor Hugo en 1635 dans Cujo.
Mon intérêt pour la littérature de genre et la fantasy en particulier vient de là. Ce bouquin regorge de monstres et de créatures fabuleuses, de magiciennes et d’objets enchantés, de castagne au glaive et d’aventures… Je pourrais en dire autant de mon amour pour la SF, dont les plus grands cycles ont tous un caractère épique et souvent une résonance mythique. Icare se plantant avec la première “machine” volante, quelque part, c’est de la SF.
Quand j’ai lu Bilbo le Hobbit, l’histoire d’un mec tout petit avec du poil aux pieds, parti chouraver le pognon de Smaug avec Thorin Écu-de-chêne, Prof, Simplet et Mimie Mathy, j’ai revu Jason face au dragon de Colchide dans sa quête de la Toison d’Or. Si l’univers de Phitanie a su me parler, c’est grâce à son substrat mythologique, ses pégases, ses Amazones. Dune, même combat, avec sa famille maudite au nom explicite (Atréides/Atrides), l’aspect apollonien de Paul (joueur de gratte, beau gosse, divination…) et les mentors à la Chiron (Duncan Idaho, Gurney Halleck, Thufir Hawat). Je pourrais citer des dizaines et des dizaines d’autres références.
Ce livre est à la base de la plupart de mes lectures. C’est lui qui a forgé mes goûts et mon imaginaire. Sans lui, ma bibliothèque n’aurait pas du tout la même physionomie.
Bonjour, j’ai adoré cette édition de 1978, lue à ma fille à l’age de 8 ans. Impossible de retrouvé cet ouvrage pour le lire à ma petite fille.
Très difficile à retrouver aujourd’hui en effet. Essayez bouquinistes et brocantes, après faut avoir la chance de tomber dessus. Sinon, via le web, essayez de farfouiller sur les sites d’occasion généralistes (ebay, rakuten, cdiscount) ou spécialisés (Momox) ; il y a aussi pas mal de bouquinistes qui passent par les sites de la Fnac ou d’Amazon. 😉