Assaut – John Carpenter

Dans un commisariat encerclé par un gang, une poignée d’irréductibles flics luttent encore et toujours contre l’envahisseur.

Affiche film Assault on precint 13 John Carpenter

Assaut ou comment réussir un excellent métrage avec UNE idée, trois bouts de ficelle et deux crottes de nez pour coller l’ensemble. Pour y parvenir, John Carpenter possède quelque chose que tout le monde n’a pas : le talent.
Assaut ne fut jamais que son premier film – ou le deuxième après Dark Star qui, à la base, est son projet de fin d’études – et aujourd’hui, aussi bien l’œuvre que son réalisateur sont cultes.
À l’origine, Carpenter voulait tourner un western, projet abandonné faute d’un budget suffisant. Ayant de la suite dans les idées, l’ami Johnny décide d’adapter Rio Bravo à sa sauce. Je conseille d’ailleurs de revoir ce classique d’Howard Hawks avant de mater Assaut, histoire de capter les inspirations, références et clins d’œil. Contrairement à Tarantino qui n’a pas la moitié du talent qu’on lui prête et pas le dixième du génie dont il se vante, Carpenter sait utiliser ses sources avec intelligence et ne se contente pas de les reclaquer bout à bout. Pas de palimpseste tape-à-l’œil pour étaler sa culture cinématographique, pas de tirades grandiloquentes, pompeuses et aussi creuses que la caboche de Paris Hilton.
Même si tu sens qu’Assaut n’a pas des moyens de folie, la tension fait oublier le côté fauché de certains éléments. Les acteurs sont bons. L’esprit western fonctionne en s’insérant dans son temps sans donner l’impression d’un décalage anachronique et artificiel. Assaut, c’est l’attaque du fort des Tuniques bleues par les Indiens transposée en 1976.
Le petit détail qui tue, c’est le cas de le dire. Dans un cinéma américain qui répugne à tuer des enfants et se contente quand il ne peut faire autrement de les buter hors champ ou de suggérer le crime avec une petite main potelée qui dépasse du cadre ou d’un pudique drap blanc, (respirez) Carpenter nous offre l’assassinat d’une gamine dans sa brutalité la plus crue. Et sans en faire des caisses ou jouer la facilité du pathos et des violons. Paf !

Assaut meurtre enfant
Tu voulais une glace ? T’auras une praline, sale gosse !
Publié le Catégories Chroniques ciné

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