La vie a le prix que tu lui donnes – Claude Vasseur

Balthazar Weppes revient ! Le retour du détective au prénom de roi mage, ouaip !

La vie a le prix que tu lui donnes
Claude Vasseur

Couverture La vie a le prix que tu lui donnes Claude Vasseur Balthazar Weppes

On va gagner du temps, je t’invite à relire ma chronique du Champ des sirènes du même auteur avec le même personnage principal.
En t’attendant, je m’en vais sur la plage jouer les séducteurs, faire tomber les donzelles grâce à ma collection d’épinglettes.
Mon nom est Don.
Don Juan les pin’s.

Si tu as survécu à la chronique sirénoïde et à ce pitoyable calembour, on peut attaquer la suite.
Je ne vais pas insister sur les grandes lignes identiques d’un bouquin l’autre. Tout est dans mon autre chronique. J’ai horreur de me répéter, donc je ne vais pas me répéter, j’ai horreur de ça. Et l’artifice du copier-coller ou de l’autoparaphrase, ça va bien, merci. Sans blague, fais-toi une fleur, lis-la.

Balthazar Weppes, enquêteur désabusé, cynique, poivrot… mais malin. Style très marqué par San-Antonio, mais avec une ambiance beaucoup plus sombre. Du polar noir entrecoupé de réflexions fracassantes sur la condition humaine, la synthèse de Louis-Ferdinand Céline et Frédéric Dard.
Est-ce à dire que le père Vasseur se répète ? Ben non. Forcément qu’on retrouve des points communs, c’est le même personnage du même auteur. Si tout changeait de A à Z, bonjour l’incohérence et le n’importe quoi.
Continuité, donc.

Alors quoi de neuf ? (Je sais que tu as pensé “docteur”, inutile de me raconter des histoires.)
Si Le champ des sirènes tournait autour de la quête du passé, La vie a le prix que tu lui donnes est le roman de son évocation (au passé, pas à la quête, poil à la quéquette). Vieux démons, vieux fantômes, vieux amis, faux amis, coups de poignard… ce qui s’est passé, ce qui a foiré, ce qui aurait pu, ce qui n’a pas… On reste sur deux thèmes majeurs de Vasseur : du passé, y en a plein La dernière croix ; de l’amitié, plein Concerto en lingots d’os. Ils sont abordés ici sous un angle diférent, pas très reluisant, fait de secrets, de regrets, de trahisons. Bref, l’amitié, c’est beau, jusqu’au jour où on se rend compte que le super pote à la vie à la mort est un bel empaffé.
J’ai dans l’idée qu’il doit y avoir deux ou trois allusions autobiographiques dans le bouquin, destinées à des gens qui se reconnaîtront… Enfin, je voudrais pas trop m’avancer, pas le genre de la maison de vendre la peau du crocrodile avant de l’avoir tué.

Deuxième Weppes que le lis, je garde une petite préférence pour Le champ des sirènes, peut-être à cause de Virginia qui nous manque tant. Courte tête de nœud d’avance pour les chanteuses champêtres. Ce qui n’empêche pas La vie a le prix que tu lui donnes d’entrer dans la catégorie “chouette polar”. Ce bouquin te fera marrer, réfléchir, truculer… et désespérer du genre humain si ce n’est pas déjà fait (auquel cas je me demande sur quelle planète tu habites…).

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