L’exposition du fossile du T. Rex

La gamme Jurassic World est une de celles qui me passionnent le moins. Pas qu’elle soit nase, juste que le thème des dinosaures ne m’emballe pas plus que ça et comme des dinos il y en a dans toutes les boîtes… Le sujet m’a un peu intéressé jadis quand j’étais au CP, mais je vous parle d’un temps que les moins de douze mille ans ne peuvent pas connaître.
J’ai quand même acheté le set 76940 sorti en septembre 2021, boîte vendue trente balles, ce qui n’est pas onéreux en soi, même si le nombre de pièces est un peu faiblard (dans les deux cents). Le T. Rex a le mérite de fonctionner avec tout, aussi bien sa gamme d’origine que dans une expo paléontologique City ou un contexte SF/fantastique/fantasy mettant en scène un monstre réanimé contre lequel lutteront les hobbits du SdA, les mechas de Ninjago, les chevaliers de Castle, les super-héros DC/Marvel ou les pieds nickelés de Scooby Doo… Y a moyen de l’utiliser dans des contextes décalés, d’où mon intérêt pour lui.
À noter que ce set ne transpire pas l’originalité, il est de toute évidence pompé du Lego Ideas 21320 “Les fossiles de dinosaures”, qui proposait trois fois plus de dinos et quatre fois et demi plus de briques (910) pour seulement le double du prix (60€). Au même coût par brique, “L’exposition du fossile du T. Rex” vaudrait treize euros (mais elle est vendue trente, bonjour l’inflation galopante…).

Lego dinosaures 21320 76940
Version Lego Ideas vs. Jurassic World

Outre son squelette XXL, la boîte contient un bidule à roulettes sans roulettes. Deux pauvres briques arrondies font office de roues et font surtout pitié. Ce machin est surmonté d’un tableau pourvu d’un sticker sur lequel est imprimé un dessin de crâne de tyrannosaure. Je l’ai recyclé dans le labo de ma Batcave.
L’accessoire est là pour dire d’en mettre un et faire croire à une profusion de contenu alors qu’en fait non. Du contenu additionnel, y en a si peu que Lego en est à mentionner dans le descriptif du produit la présence d’une “baguette de présentation”.

Baguette Lego
La fameuse baguette. C’est vrai qu’elle méritait d’être mise en avant, ça aurait été dommage de passer à côté.

On trouve aussi deux figurines échappées de la série animée Jurassic World : la colo du Crétacé, Darius et un milliardième Owen Grady, qui hante tous les sets de la gamme ou à peu près. Ayant l’esprit taquin, j’ai transformé ce dernier en Chuck Norris d’Invasion USA.

Chuck Norris Lego custom MOC Invasion USA
Faut pas baver sur les rouleaux d’Owen Grady.

Vient s’ajouter un mini tricératops tout mimi qui à lui seul vaudra plus cher que le reste de la boîte dans quelques années (sur Bricklink, il tourne déjà dans les cinq, sept euros).
Pas de quoi se relever la nuit pour ce contenu annexe tout ce qu’il y a de lambda. Sur les quatre éléments bonus de l’expo, seul le bébé tricératops sort du lot.

Le squelette lui-même est vite monté et sans difficulté. Lego a troqué la couleur archétypale des os plus blancs que blancs contre des teintes plus réalistes et plus ivoirines. Donc surtout du tan, avec des touches de dark tan, et pis quand même un peu de blanc qui détonne plus qu’autre chose et du noir dont on ne sait pas trop ce qu’il fout là mais a le mérite de se fondre dans la silhouette.
Silhouette pour le moins schématique qui aurait mérité quelques finitions supplémentaires. Le ventre plat aurait pu être arrondi, idem les cuisses tout en angles, les clips en guise de griffes sont piteux et il reste une paire de tenons apparents oubliés à la base du cou. Ce qui donne au final un bestiau qui a de la gueule, mais… Cet éternel “mais” des remakes moins bons que les originaux. Cet éternel “mais” d’une marque qui se positionne de plus en plus comme “de luxe” vu les tarifs pratiqués, sans que la qualité suive la même pente avec trop de sets qui laissent un goût de pas fini.

La qualité et le défaut du set 21320, c’étaient le rivetage des squelettes à leurs socles. Imbriqués l’un dans l’autre, ils gagnaient en solidité et en stabilité ce qu’ils perdaient en jouabilité : impossible d’utiliser les dinos seuls sans devoir démonter la base. Ici, on a droit à l’extrême inverse. Bon point pour le T. Rex amovible qu’on peut désolidariser de sa base et illico caser dans n’importe quel diorama ou envoyer piétiner la ville tel un Godzilla d’outre-tombe. Par contre, comme la base n’est accrochée que par deux malheureux tenons, elle se détache systématiquement en trois secondes et se casse la gueule quand on attrape le tout par la bestiole. Ça devient vite relou de l’entendre tomber et de la ramasser.

Au final, cette exposition est un set somme toute sympathique mais pas impérissable, avec un bestiau qui tient la route mais aurait mérité un léger coup de polish final, pour une somme pas exorbitante mais comparativement plus élevée que son prédécesseur. La boîte “oui mais” dans toute sa splendeur.

Tyrannosaurus rex Lego

Ci-dessus, ma version, un poil retouchée : j’ai viré les plates marron du socle pour fixer le dino directement sur la grille, remplacé les griffes des pattes avant, ajouté une paire de petites côtes sur la cage thoracique, camouflé les tenons à la base du cou.

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