Mon fonds de commerce, les chroniques de livres. Prévoyez du temps de lecture, j’aime les longs formats qui permettent d’entrer dans le détail d’une œuvre et en explorer toutes les facettes (intrigue, narration, style, personnages, univers, intentions de l’auteur…).
Ars Magica Ken Cliffe (dir.) Jeux Descartes éditeur
J’ai souvent lu à propos d’Ars Magica le refrain “attention à le jouer comme ceci et surtout pas comme cela”. J’y réponds chaque fois : et pourquoi ? Et surtout pourquoi pas ? C’est un jeu de rôle, on peut, je dirais même qu’on doit, le jouer comme on le sent, comme on en a envie, quitte à sortir du cadre canonique pour lequel il a été prévu.
C’est l’été et l’été, on n’aime pas la graisse, en témoignent les 372000 régimes proposés par tous les sites et magazines pour pouvoir rentrer dans son maillot. Sinon, une idée, comme ça, en passant, au lieu d’adapter le corps au maillot, on peut aussi plus simplement faire l’inverse en achetant des fringues à sa taille. Ou mieux, se baigner en scaphandre, vu la pollution des eaux, votre peau vous en remerciera. L’été, on préfère la Grèce. Son soleil, ses plages, ses vieilles pierres, même si ces dernières années force est de reconnaître que la patrie d’Homère fait moins rêver. Entre températures caniculaires, incendies à foison et surpopulation touristique, ça commence, en plus de la sueur et du brûlé, à sentir le sapin. Plutôt que vous pourrir les boyaux avec des coupe-faim pour ensuite aller nourrir votre cancer de la peau sous le soleil hellène, vous pouvez visiter la Grèce à pas cher et sans bouger le cul de chez vous. C’est ce qu’on va faire pas plus tard que tout de suite grâce à neuf bouquins.
À la charnière des années 80-90 sort un jeu de rôle qui propose rien moins que participer à l’affrontement millénaire entre Dieu et Satan : In Nomine Satanis / Magna Veritas, INS/MV pour les intimes. Ce JdR de Croc – donc irrévérencieux – édité chez Idéojeux (ex-Siroz qui deviendra plus tard Asmodée, mais on n’est pas là pour un historique de l’entreprise) a pas mal cartonné en son temps.
Dans ma chronique sur Dragon Magazine, j’avais évoqué les portes ouvertes par la revue vers tout un tas d’univers, films, auteurs, jeux, livres… C’est par le biais du n°5 de mai-juin 1992, ce qui ne rajeunira personne, que j’avais découvert l’existence des Fourmis (le roman, pas les insectes, eux, j’étais déjà au courant). En ces temps jadis où les dinosaures gambadaient encore dans nos vertes prairies, j’avais adoré ce bouquin. Aujourd’hui, moins.
Coincé par sa propre notoriété et les contraintes éditoriales, Stephen King se crée un alter ego, Richard Bachman, pour placer certains de ses bouquins. Jusqu’au jour où la supercherie est découverte par un employé de librairie, Steve Brown, après la publication de La peau sur les os. Prenant les devants, King révèle au monde sa double identité, perdant au passage son siège à la Ligue des super-héros, où les règles sont strictes sur le sujet (ne pas parler du fight club, ne pas nourrir un Mogwai après minuit et surtout ne jamais dévoiler son vrai nom, quand bien même le secret serait de polichinelle dans la lignée des Clark Kent, Bruce Wayne et autre Peter Parker). Cette mésaventure lui inspirera La part des ténèbres.
J’ai déjà chroniqué pas mal de bouquins sur le sujet militaire, la plupart très chargés en texte et peu fournis en iconographie, voire dépourvus de la moindre image, ce qui rend leur propos parfois très abstrait et éthéré, avec tout ce qu’on peut imaginer comme difficultés pour se réprésenter le sujet traité. Aujourd’hui, ce sera l’inverse avec des livres bourrés de photos.