Le mot “secret” m’a toujours fait rigoler. Surtout dans les contextes où il n’a aucune espèce de sens. Comme quand la presse te balance un article sur un “accord secret”. Si c’est dans le journal et que tout le monde est au courant, c’est plus trop secret, hein. Ou alors la définition du terme a changé, elle aussi en secret, mais un vrai pour le coup, vu que dans le dico il est toujours question de quelque chose de caché et d’inconnu.
Les “livres secrets”, même combat. Y a de quoi avoir de gros doutes sur la préservation d’un secret disponible en librairie et accessible au public. M’enfin, c’est le genre de titre qui fait vendre, surtout si tu repasses une couche en quatrième de couv’ avec du “mystérieux”, des “révélations”ou tout autre vocable racoleur et pseudo-sulfureux pioché dans le champ sémantique de la presse people. Le pire, c’est que ça marche…. et en dit long sur le niveau et la maturité intellectuels de la majeure partie du lectorat.
S’il reste à ce jour des gens pour croire que la lecture ouvre l’esprit et rend intelligent, on ne peut plus rien pour vous. Mais on vantera les mérites de l’euthanasie une autre fois. Aujourd’hui, on va parler sorcellerie, c’est parti pour une chronique secrète !
Le livre secret des sorcières
Katherine Quenot
Albin Michel