Mi-anges, mi-démons – Olson

Mi-anges, mi-démons
Olson

Dynamite

L’histoire de la brune Cory et de la blonde Wanda, leur rencontre et leurs turpitudes sexuelles, dans une série en trois tomes – édités à l’unité chez Glénat et rassemblés en une intégrale chez Dynamite – qui démarrait bien avant de partir en sucette.

Couverture intégrale Mi-anges mi-démons Olson Dynamite

Premier tome, L’invitation, plutôt chouette, bien dessiné, avec un pseudo scénar prétexte à enchaîner les scènes de cul comme dans un vieux film porno des années 80-90. Ça n’arrête jamais : toutes les deux pages voire toutes les deux cases, les deux nénettes s’envoient en l’air. C’est “un peu” le principe de ce genre de bouquin, après on accroche ou pas à cette débauche ininterrompue. Perso, j’ai accroché (ce qui n’étonnera personne).
Reste que deux des scènes ne s’imposaient pas à mon sens, d’abord parce que forcées, ensuite parce qu’une petite pause entre deux fantaisies olé-olé aurait été bienvenue pour souffler et développer les deux héroïnes ainsi que leur relation au-delà de leur coup de foudre initial.

On enchaîne avec un tome 2 sympa sans plus, puisqu’il n’est qu’une redite du premier avec encore moins de scénario dedans. Cet opus s’intitule L’oisiveté, sans qu’on sache trop si cette glandouille concerne Cory et Wanda ou le scénariste. On saute du coq à l’âne sans que la succession de scènes olé-olé rime à quelque chose, même pas un pseudo fil rouge prétexte, et c’est déroutant. OK, on n’attend pas un scénar de folie, mais c’est pas trop demander qu’un effort de transition d’une scène à l’autre qui ne soit pas un énorme artifice narratif grossier et gratuit. Ou alors, si tu veux pas te casser la tête avec l’enchaînement des scènes de boule ou que t’as pas les épaules, les compétences ou l’envie de te lancer dans une histoire longue, tu découpes en historiettes indépendantes, comme autant de tranches de vie des héroïnes à tel instant T. Nick Guerra & Celestino Pes ont très bien fait ça avec Magenta, idem Giovanna Casotto avec son alter ego Giovanna.
Donc joli dessin, plaisir de retrouver Cory et Wanda en grande forme, mais un grand vide qui tempère les ardeurs.

Dernier tome, La Belle et la Bête, bof de chez bof, avec une réécriture ratée du conte éponyme. Olson accouche d’une histoire sans queue ni tête. L’opus en lui-même n’a pas grand intérêt et, replacé au sein de la série, aucun sens dans un univers ne présentant jusqu’ici aucun élément de fantastique ou de fantasy. Les scènes de boule, pas folichonnes, en touchent sans remuer l’autre, donc même sur ce versant, on est déçu.
Pire, Wanda apparaît à peine et cette absence torpille le concept même de la série. Les deux héroïnes mi-anges, mi-démons donnent leur pleine mesure quand elles sont ensemble et se complètent. C’était pourtant pas compliqué de réécrire le conte en mode Les Belles et la Bête, nom d’une pipe ! Aucun tome 4 centré sur Wanda ne viendra équilibrer ce volume réservé à Cory ni relever le niveau de la série qui finit en chute libre, dommage.

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