Jusqu’ici, j’avais plutôt été satisfait de mes achats Cobi. Aujourd’hui, un petit peu moins, le Sturmgeschütz IV (réf. 2576) est bien, mais…
L’éternel “mais” qui fâche.
Depuis que j’ai commencé à m’intéresser aux produit Cobi, j’ai constaté pour mon plus grand déplaisir que les prix avaient tendance à grimper. Je l’avais mentionné il y a peu à propos d’un char Tigre. Ce blindé coûtait 50 balles en 2022, les modèles actuels proposent certes une fois et demi plus de pièces mais coûtent le double sans que les différences visibles méritent un tel écart de prix.
Ce StuG IV, j’avais hésité… Parce que 70 balles pour un blindé de moins de mille pièces, plus simple qu’un char classique parce que canon d’assaut donc pas de tourelle, sans figurine, c’est dix euros de trop, voire vingt. J’ai consenti à un effort financier, le premier et dernier. Je mets pas plus de 60 balles dans un char moyen ou lourd, pas plus de 50 dans les blindés un cran en-dessous (tank léger, automitrailleuse, halftrack, canon d’assaut).
La marque polonaise a sans doute ses raisons officielles d’augmenter les tarifs. L’officieuse, c’est que Lego explose ses propres prix, donc Cobi peut bien rallonger la sauce, elle sera toujours meilleur marché que la brique danoise.
Le problème, c’est qu’on paye plus cher pour rien de mieux. Les derniers modèles de Cobi affichent un inventaire plus copieux, mais l’augmentation du nombre de pièces est loin d’être en phase avec celle des tarifs lancés au triple galop. Les finitions et la qualité des modèles étaient déjà très bonnes, elles le sont toujours, peut-être un poil plus mais pas du tout en proportion de la hausse des tarifs. Le plastique et les emballages sont les mêmes, donc c’est pas de ce côté-là qu’on gagne au change. Bref, la même chose en plus cher. Pire, faut raquer toujours plus et les défauts eux aussi restent identiques. Le drame de la pièce manquante demeure un classique de Cobi qui n’est toujours pas corrigé. Et c’est là que le bât blesse vraiment. Parce que ce que je vois in fine, c’est la même politique que Lego, à savoir osef du client du moment que le pognon rentre. Triste.
Et on ne peut même pas dire de se tourner vers le marché de l’occasion, parce que la marque est victime de son succès. Il y a deux ans, on trouvait de la boîte pas cher en occase sur eBay ; aujourd’hui, c’est 99% de boîtes neuves récentes vendues par des professionnels, quant au restant, quelques vieilles boîtes éparses inaccessibles parce que vendues au tarif collection/spéculation donc au prix du diamant.
Telles sont les réflexions que je me suis faites arrivé au numéro 36 du montage. Elles étaient en germe depuis le règlement de la bien-nommée douloureuse lors de la commande et ont éclos lors du montage. En effet, à peine la construction entamée, PAF !
Brique manquante.
Une pauvre plate 2×3, une pièce de rien, la goutte d’eau. Comme quoi, on est peu de chose.
En cinq boîtes, le problème s’est posé deux fois. Alors oui, le SAV est compétent, j’en avais parlé à propos du Zero. Un SAV à l’écoute et réactif, c’est bien. Ne pas devoir faire appel à lui, ce serait mieux. Surtout au regard des factures de plus en plus élevées. À un moment, faut que le prix se justifie et que la hausse se répercute sur le produit. Sauf que non.
Donc ça reste un peu en travers…
Et la confiance dans la marque… Disons que là, j’en suis à poser la question : quelle confiance ? Comme les tarifs, elle s’est envolée.
Sinon, le blindé en lui-même…
Ce Stug trop cher est vendu dans une boîte trop grande d’un bon quart à côté de laquelle le produit fini a l’air bien rikiki. Je l’ai dit et je le redis : un emballage XXL est toujours source de déception, celui-ci n’échappe pas à la règle.
Trois sachets de briques pour un total de 952 pièces (ou 951 dans mon cas), trois phases de construction, trois heures de construction. Plaisir de montage jusqu’au n°36 des instructions, pièce manquante, et à partir de là jusqu’au n°135 final, j’étais énervé et en plus anxieux à l’idée que d’autres briques puissent briller par leur absence. Ça n’a pas été le cas, mais le mal était fait. Pour la détente, on repassera.
Faute de mieux, j’ai mis l’équivalent en Lego (plate 2×3 dark tan) qui présente une légère nuance de coloris… et promet d’être bien relou à remplacer quand le SAV m’aura envoyé la brique manquante, située derrière les chenilles, assez pénibles à refermer.
Les deux autres chars dont j’ai parlé tantôt, le Tigre et le R-35, on pouvait jouer avec sans problème. Celui-ci aussi mais pas sans problème.
De base, assez peu de fonctionnalités : une grande écoutille sur le dessus, une plus petite à l’avant, ainsi que deux panneaux amovibles, l’un à l’arrière pour voir le moteur, l’autre sur le dessus (autour de l’écoutille qui peut déjà s’ouvrir, donc ça fait doublon). Pas super fan de ces panneaux, pas toujours simples à attraper et retirer, des charnières seraient plus pratiques.
Le vrai souci vient du canon. Et pour un canon d’assaut, c’est dommage. La fixation est mal conçue, pas assez solide, donc le gun, dès lors que vous vous amusez à l’incliner ou à le faire pivoter ne serait-ce qu’une paire de fois, il se décroche de son socle. Perso, ce défaut ne me gênera vu que mon StuG est destiné à trôner sur une étagère, mais pour des gamins qui voudraient jouer à la guerre, le canon maudit sera source d’arrachage de cheveux.
Au final, ce Sturmgeschütz a de la gueule et c’est tout ce que je lui demande, donc je ne regrette pas mon achat. Après, pour le prix demandé, il est trop élevé par rapport à ce qui est proposé, entre l’absence de figurine, le défaut conceptuel du canon et une brique manquante. Donc bien en tant que modèle de blindé d’exposition, mais pourrait beaucoup mieux faire pour le reste.
Je vais par ma putasse, mais le canon de ce char chauffe trop, ça tire du 7,5-cm KwK 37. Ca bourrine un peu mais c’est pas furax.
@Thierry : En briquettes, ça va, le canon chauffe pas trop. 😀