Cet épisode s’annonçait plutôt pépère après le dernier en date qui était bien fourni… et en fin de compte, il s’est révélé beaucoup plus épique que prévu.
Milo Manara, florilège
J’avais parlé du gars Manara à propos de L’art de la fessée. On reviendra sur son cas à l’occasion d’une chronique dédiée à son œuvre phare, Le Déclic.
Pour patienter en attendant de faire mumuse avec le fameux boîtier à fantasmes, voici un florilège de quelques titres. Le bon côtoie le dispensable, la faute souvent à l’histoire, vu que Manara, s’il excelle sur le dessin, reste un piètre scénariste.
Critiques express (45) Le jeu de l’amour et du braquemart
Quand j’étais en classe de seconde, il avait fallu se farcir Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux. Ça m’avait barbé. Comme toutes les pièces de théâtre endurées au collège et au lycée, pour cause d’enseignement hyper académique. De ma scolarité, je n’ai qu’un bon souvenir lié au théâtre : en 1989, notre professeure de français avait emmené la classe voir Le Bourgeois gentilhomme et à un moment de la représentation Valérie Mairesse montrait ses seins. Ça m’avait marqué, je me souviens de cet instant comme si c’était hier…
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Je pourrais bloguer dix ans sur le sujet sans en voir le bout, tellement le bonhomme a inspiré de romans, essais, mangas, films, séries, dessins animés…
J’en ai retenu une poignée :
– un vieux numéro de Dragon Magazine
– le diptyque de Yoshikawa Eiji (La pierre et le sabre et La parfaite lumière)
– La Voie du Sabre de Thomas Day
– l’essai éponyme de Tokitsu Kenji
– le jeu de rôle Le Livre des Cinq Anneaux
Terreur au 13ème étage – Kit Ryan
J’ignore ce que les scénaristes et le réalisateur avaient consommé avant de se lancer dans le projet, toujours est-il que cette substance envoie planer très, très, très haut. Ne vous fiez pas au titre français qui sonne faux. Le titre original, Botched, signifie “mal fait, bâclé” et colle mille fois mieux tant au contenant qu’au contenu.
Critiques express (44) Les vingt culs écrivent l’Histoire
On dit souvent que les vainqueurs écrivent l’Histoire. C’est vrai la plupart du temps. Il y a pourtant un cas archi connu où les vaincus l’ont réécrite à leur sauce, il s’agit de la Wehrmacht, dont beaucoup d’anciens pontes ont écrit leurs mémoires (Heinz Guderian, Erich von Mannstein, Franz Halder) et collaboré avec les historiens… qu’ils ont embobinés bien comme il faut avec le mythe d’une armée aux mains propres, exemptes de crimes de guerre qui n’auraient été commis que par les SS. L’historien allemand Bernd Wegner parle d’une “historiographie des vaincus”, c’est dire si la supercherie a fonctionné.
Le rapport avec les bouquins dont on va parler ? Aucun. C’était juste manière de rebondir sur le jeu de mot du titre de l’article.
Or donc, de la BD érotique, sans vainqueurs ni vaincus, mais avec de l’Histoire dedans, celle avec un grand H (et un petit Q), parce qu’on en chercherait une en vain, d’histoire, vu que la plupart du temps y a pas de scénario qui tienne la route.