Cette construction a pour particularité d’appartenir à une trilogie personnelle, initiée avec un robot samouraï Ninjago et achevée avec le duo de mechas Batorak-Catorak. Un jour, je livrerai le récit complet de cette histoire mais en attendant, on va se pencher sur l’épisode central : l’armure de War Machine, set Lego Marvel sorti au printemps 2019.
Avec ma chère et tendre, ce robot de combat a été notre premier Lego à quatre mains ! Ça n’a l’air de rien, mais c’est important.
Un Lego, tu te dis qu’il suffit d’assembler les pièces en suivant la notice et le tour est joué. C’est vrai pour la plupart des gens. C’est plus compliqué si tu as 4 ans (le nombre de briques qui ont la taille pour entrer dans une narine, t’as pas idée…) ou un handicap niveau motricité fine (exemple “au hasard”, la fameuse “maladresse” des autistes). Ma chérie ayant quitté la maternelle depuis belle lurette, je te laisse deviner à quelle catégorie elle appartient.
Or donc…
— Fred, j’ai envie qu’on en fasse un ensemble !
— Un quoi ?…
— Un Lego !
— Aaaaahhh !
Le temps de retrouver un rythme cardiaque normal après le coup de flip parce que les enfants merci mais non, direction le magasin de jouets au bras de miss Angélique. Visite guidée du rayon Lego que je connais comme ma poche, avec dans mon commentaire des lieux une neutralité à faire pleurer la Suisse de jalousie, histoire de ne pas influencer ma dame (i.e. éviter de présenter City comme une gamme de droite pleine de flics à chaque coin de rue mais comme “le thème urbain contemporain de Lego”).
— Ici t’as les boîtes débutants, plus loin la gamme girly, là c’est le classique, à côté les licences, Star Wars, Harry Potter, Marvel…
Sans surprise ni me laisser le temps de terminer l’inventaire, Angé se dirige vers les boîtes DC/Marvel en grande fan qu’elle de comics qu’elle est.
— Je prends laquelle ?
— Celle que tu veux, celle qui fait tilt, c’est moi qui rince donc tu t’en fous du prix sur l’étiquette. Ton choix, la boîte qui te fait envie pour te lancer.
La main innocente tire du rayon le War Machine Buster, un genre de Goldorak version Avengers. Que des petites pièces et des articulations, mademoiselle aime se compliquer la vie. Une boîte à 30 balles, c’est raisonnable (plus que le Faucon Millenium UCS à 700 balles pas très loin). Depuis ce jour l’expression “au frais de la princesse” peut aussi s’othographier “au Fred, la princesse”.
Ouverture de la boîte, déballage des 362 pièces… et classement. Perso, je suis adepte du gros vrac de briques, mais c’était son Lego, on a fait à son idée pour qu’elle soit à l’aise. La miss a voulu classer les pièces par couleur. Puis par forme au sein de chaque teinte. Puis par taille pour chaque type. (Et c’est moi qu’on appelle Monk…)
Ensuite, c’est parti pour la construction.
Paraît que plus c’est long, plus c’est bon. Ce fut très bon : quatre heures d’une patience qu’on qualifiera d’angélique dans tous les sens du terme, à monter l’engin pour en voir le bout, à glisser un doigt par-ci par-là pour guider les parties et les emboîter dans les bons orifices (on parle du Lego, hein…).
Le résultat est un bestiau trapu, plutôt mastoc ce qui colle à sa fonction “militaire”, idem son armement pléthorique qui nécessite de le manipuler avec précaution pour éviter de voir les lance-machins disséminés ça et là balancer leurs projectiles dans tous les sens. Il manque un peu de flexibilité faute de coudes articulés : pour tendre ou replier les bras, il faut démonter l’avant-bras et le remonter dans la postion voulue.
Pour peupler ce set, James Rhodes alias War Machine prend place sous le cockpit, tandis qu’Ant-Man se contente de fourmiller à côté, l’engin étant monoplace. Face à eux, deux Outriders dont l’espérance de vie s’annonce limitée face à la puissance de feu adverse.
30 euros les 4 heures pour une activité en couple, le rapport temps/prix/fun est beaucoup plus intéressant qu’un resto, un ciné ou une professionnelle. En plus, c’est original (pour ne pas dire atypique).