S’il n’a pas été le seul bombardier en piqué employé par la Luftwaffe lors de la Seconde Guerre mondiale, le Ju 87 est le plus connu, tant par son emploi massif que par la silhouette caractéristique de ses ailes en W, au point d’être considéré comme LE Stuka et d’éclipser tous les autres appareils ayant assuré le même rôle.
On va se pencher sur la version en briques sortie par Cobi et voir ce que l’engin a sous le capot.
Or donc, la boîte n°5748 contient 525 pièces et est vendue 50 balles, ce qui est à mon avis 10€ de trop. La marque propose un paquet de chasseurs autour de 35€, le Ju 87 est certes un peu plus gros, avec davantage de briques et pourvu de deux figurines au lieu d’une, mais rien qui justifie un tel écart. Bref, attendez une promo pour le choper à 30-40€. C’est comme ça que je l’ai eu à pas cher : l’emballage avait morflé, et hop 30% de remise grâce à une boîte abîmée qui aurait de toute façon fini à la poubelle.
Le montage, comme pour tout avion, n’est pas des plus palpitants, vu que tout est symétrique, donc répétitif. Cela dit, on n’en est quand même pas à s’ennuyer. D’une part, l’assemblage est assez rapide ; d’autre part, la monotonie de refaire à gauche ce qu’on vient de faire à droite est cassée par de menues différences, à commencer par les teintes camouflage qui apportent un peu de variété dans les briques à employer. Ici, les coloris sont ceux de la version dite tropicale en usage en Afrique du Nord en 1941 – le pilote porte d’ailleurs l’insigne Afrika au poignet.
On commence avec les ailes, puis le nez et la queue, ensuite on assemble tout ça et on termine avec le cockpit et les finitions. Pas de difficultés particulières à signaler au montage, les structures sont simples et efficaces, la notice claire et précise.
Pour rendre la forme des ailes, il y avait deux options. Lego serait parti sur un assemblage de pièces existantes, sans doute à base de hinge plates (44301, 44567, 60471). Le genre d’astuce qui parfois marche, d’autres fois moins, trop approximatif ou alambiqué. Chez Cobi, quand on a besoin d’une brique spécifique, on la fabrique. Comme ça, le W des ailes est conforme à ce qu’il est censé être.
L’appareil est une parfaite reproduction de son modèle historique, dans ses lignes, ses couleurs, son armement (deux mitrailleuses d’ailes, une troisième à l’arrière du cockpit, une grosse bombe ventrale, une paire de bombinettes sous chaque aile), ses particularités (ailerons à angles droits, pantalons de train, radiateur maousse sous le nez). Seule différence, l’absence de marquage sur l’empennage arrière. On ne jettera pas la pierre à Cobi, il en effet assez compliqué pour des raisons d’éthique, d’image et de législation de faire figurer des croix gammées sur les modèles réduits. L’emblème du Reich ne manquera qu’aux nazillons ou aux maniaques les plus hardcore de la précision historique, qui pourront toujours aller crever pour les premiers et, pour les seconds, se fabriquer un sticker maison en l’imprimant sur du papier autocollant. Perso, sans, ça me va très bien.
Le résultat est un bestiau de belle taille, plutôt costaud même si la queue garde une certaine souplesse et aurait pu être fixée un peu plus solidement pour rigidifier l’appareil sur toute sa longueur. Trop souples aussi, les deux antennes : elles tiennent, mais faudra garder un œil dessus pour éviter de les perdre. Ce sont les seuls petits bémols, rien de rédhibitoire. No problemo à exposer, par contre pour jouer avec, à manipuler avec délicatesse.
Un équipage complet est fourni, soit un mitrailleur et un pilote, ce dernier disposant de deux couvre-chefs (casque d’aviateur et casquette).
La boîte contient aussi de quoi monter un socle. Dans le cas des Zero (A6M2 et A6M5), ce support permettait de donner une position en vol avec trains rentrés. Dans le cas du Ju 87 dont les trains restent sortis, il est moins pertinent mais a le mérite de permettre une exposition homogène dans sa présentation si on possède plusieurs avions de Cobi. Chacun aura son socle avec la plaquette à son nom.