Les neuf milliards de noms de Dieu – Arthur C. Clarke

Quelques révisions en maths pour la rentrée, avec un hors-série bonus qui vient compléter l’épisode dédié aux recueils de nouvelles parus en Librio. J’espère que vous savez compter, au moins jusqu’à neuf milliards…

Les neuf milliards de noms de Dieu
Arthur C. Clarke

Librio

Arthur C Clarke Les neuf milliards de noms de Dieu et autres nouvelles anthologie Librio
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Peur bleue – Stephen King

L’édition de Peur bleue dont il sera question aujourd’hui remonte à 1991 d’après la date du dépôt légal et de l’achevé d’imprimer.
Je ne crois pas que Peur bleue soit encore édité aujourd’hui. Si c’est le cas ou s’il devait un jour être réédité, ne l’achetez pas. Ou alors pas en neuf. On peut le trouver à 0,90€ d’occasion, ce machin vaut pas plus.
Retour sur un traumatisme vieux de trente ans…

Peur bleue
Stephen King

J’ai Lu

Couverture roman Peur bleue Stephen King J'ai Lu épouvante
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Contes de terreur – Robert Bloch

Encouragé tout jeunot à l’écriture par Lovecraft, adapté par Hitchcock (Psychose), nouvelliste prolifique, romancier, scénariste pour le cinéma et la télévision, Robert Bloch aura eu une carrière bien remplie. Il reste pourtant un quasi inconnu en France jusqu’au milieu des années 70, période à laquelle il va déferler sur l’Hexagone pire qu’une vague épidémique, ce qui lui vaudra une quinzaine d’années d’heure de gloire.
Particularité de ces Contes de terreur, l’anthologie relève de l’exception culturelle française, conçue exprès pour le public franchouillard (et plus largement francophone, la Belgique subira aussi de plein fouet le tsunami Bloch).
Trente nouvelles, sélectionnées par Bobby himself, autant dire qu’il y a de quoi se mettre sous la dent.

Contes de terreur
Robert Bloch

Pocket Terreur

Couverture recueil nouvelles Contes de Terreur Robert Bloch Pocket
Éros et Tétanos
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Les Tuniques Bleues – Salvérius, Lambil, Cauvin

Stark Les Tuniques Bleues chargez

Raoul Cauvin au scénario, Louis Salvérius au dessin sur les quatre premiers albums, relayé par Willy Lambil à partir du cinquième, le tout pour une épopée qui a dépassé le demi-siècle d’existence et atteindra sous peu 65 volumes : Les Tuniques Bleues s’impose comme un monument de la BD dite franco-belge (ou, pour le coup, belgo-belge).
La série met en scène les aventures du sergent Chesterfield, grand benêt pétri d’héroïsme et de gloire militaire, et le caporal Blutch, petit tire-au-flanc antimilitariste, sur fond de guerre de Sécession. Ils servent dans le 22e régiment de cavalerie, décimé dans à peu près chaque album pour cause de boucherie fratricide. Pour les besoins du scénario, ils passeront par toutes les armes et on les verra tour à tour cavaliers, fantassins, artilleurs, aérostiers, marins, photographes de guerre, brancardiers, recruteurs, gardes du corps, espions, fourrageurs…
Nonobstant quelques erreurs et approximations, la série s’appuie dans l’ensemble sur une bonne base historique et propose un cadre qui se tient. Comme dans toute bande dessinée avec des personnages au nez patate énorme, l’humour est de la partie… pour mieux dénoncer l’horreur et l’absurdité de la guerre.

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Les portes de l’enfer – Dick Henbolls

Elles existent pour de vrai, les portes de l’enfer. Au moins une en tout cas, qu’on trouve près du village de Darvaza, au Turkménistan : un maousse cratère de gaz naturel qui flambe non-stop depuis un demi-siècle. Ça ne s’invente pas !

Les portes de l’enfer
Dick Henbolls

Pocket Terreur

Couverture Les portes de l'enfer Dick Henbolls collection Pocket Terreur 9167

Quatrième de couverture :
1971. Percée par un forage malencontreux, une poche de gaz naturel fuit et menace le village de Verbal Creek. Des scientifiques décident de réduire la poche en y mettant le feu. Tout aura brûlé dans quelques semaines, affirment-ils.
1990. La poche brûle toujours… Les événements étranges se multiplient à Verbal Creek, où les habitants ont surnommé le cratère flamboyant “Les Portes de l’Enfer”.
Le détective Joe Kowalski est envoyé sur place pour enquêter sur les disparitions inexpliquées et les flambées de violence que connaît la région.
Sont-elles liées aux Portes de l’Enfer ? Sur quoi ouvrent vraiment ces portes ?

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Guide des oiseaux – Richard Fitter et Francis Roux

Corvidés corbeau corneille choucas des tours têtes de suie

En avril dernier, un corbeau a pointé le bec dans mon jardin. Le modèle XXL assez grand pour me picorer le genou sans avoir à se dresser sur ses pattes. Un Grand Corbeau de son nom vernaculaire, ou Corvus corax de son nom scientifique, hérésie mélangeant grec, latin et redondance. Corvus signifie corbeau dans la langue de Pline, corax veut dire pareil dans celle de Pausanias. Il s’agit donc d’un corbeau corbeau dit grand corbeau et, si on ne peut pas nier une cohérence d’ensemble, faut quand même admettre qu’on a connu les ornithologues plus imaginatifs en matière de nommage d’espèces.
Or donc maître Corbeau a débarqué un soir, tranquille. A repéré les lieux. S’est ensuite installé avec femme et enfants. A nettoyé à lui seul le cerisier de la moitié de ses fruits… et l’autre moitié, il l’a disputée aux merles. Nous, on en a eu quatre – cerises, pas merles – à se mettre sous la dent, pas plus.
Au gré des semaines, une vingtaine d’autres corvidés – corneilles noires et choucas des tours – ont suivi le mouvement et pris leurs petites habitudes chez moi et à l’entour, ce qui fait qu’aujourd’hui je possède ma propre d’escadrille d’oiseaux de malheur (et une réputation de nécromancien sataniste auprès des voisins).

Maître Corbeau sur un arbre perché
Maître Corbeau sur un arbre perché le soir de son arrivée. Ambiance et cotillons…

Jusqu’alors, je ne m’étais jamais préoccupé de ce qui se tramait dans le jardin. L’arrivée de ce squatteur au sombre plumage représente un cas d’école d’incident déclencheur. Je me suis intéressé à lui, parce que oiseau mal aimé par excellence et ça nous fait un point commun. En plus, les grands corbeaux sont rares dans ma région où on croise plutôt des freux, et les trucs pas communs, on aime bien ça ici : avec deux autistes dans nos murs, les atypiques sont la marque de fabrique de la maison K à part, la bien nommée.
Au-delà de son cas, je me suis penché sur la riche vie aviaire qui s’épanouit juste là sous ma fenêtre, pleine de moineaux, mésanges, rouges-gorges, merles, étourneaux, chouettes, chauve-souris (qui sont des mammifères mais on s’en fout du moment que ça vole), grives, troglodytes, pigeons, tourterelles… Et une horde sauvage de corvidés qui foutent les jetons à tout le voisinage quand ils volent en cercle et en croassant au-dessus de la maison. Et ça, ça n’a pas de prix.

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