Ma dealeuse de Lego préférée m’a refilé juste avant les vacances un copieux lot de briques de tous âges, des années 80 à nos jours. Le carton de briques était assorti de deux baseplates avec cratères, comme celles que j’avais quand j’étais gamin, ainsi que quelques figurines et une poignée de notices de la gamme Espace. J’en ai profité pour reconstruire ces vieux sets des temps jadis, histoire de voir s’ils valaient encore le coup.
Laser ranger (6810)
Twin-winged spoiler (6828)
Space patroller (6830)
On commence avec trois références Futuron de 1988-1989. J’ai remonté les trois bidules… pour in fine ne pas les garder. On est sur du mini-vaisseau un poil plus évolué que la gamme Classic Space, avec un peu plus de détails, mais ils restent dans l’ensemble assez sommaires.
Le Laser ranger est un des engins volants simplistes comme il y en avait je ne sais combien dans la gamme et ne présente pas d’intérêt particulier.
Le Twin-winged spoiler a le mérite de pouvoir rabattre ses ailes à la verticale pour en faire un véhicule terrestre bipède, mais c’est vraiment le AT-ST du pauvre.
Les réacteurs arrière du Space patroller sont amovibles pour donner deux robots qui accompagneront le pilote au sol.
Alors, par rapport aux engins bruts de décoffrage du début des années 80, c’est mieux, plus coloré, plus détaillé, avec des petites fonctionnalités en plus. Mais à moins d’être très nostalgique – et c’est pas mon cas sur la gamme Espace –, faut bien admettre que bof, ces micro-machins minimalistes ont fait leur temps.
Particle ionizer M-Tron (6923)
Parmi le vrac de briques traînait une carcasse de vaisseau : le Particle ionizer. En jetant un œil aux instructions de montage, à vue de nez, j’avais de quoi le reconstituer, mis à part le personnage, porté disparu depuis trente ans mais remplaçable par une autre figurine d’époque, histoire d’avoir quand même un pilote.
Sans surprise, à la fin, il manquait une pièce. Une seule. Peu importe que tu aies des briques par dizaines de milliers dans ton stock, il en manquera toujours une. C’est une règle de base de la reconstitution d’anciens modèles. J’avais déjà eu le coup avec le château jaune : toutes les briques du bâtiment sous la main, à une près (récupérée et ajoutée par la suite).
Bref, là, un des clapets latéraux tampographiés étaient aux abonnés absents. Coup de bol, j’en avais un en noir uni, qui ne dépareille pas trop.
À l’arrivée, on obtient un vaisseau qui a de la gueule, accompagné d’un robot qu’on peut ranger dans la soute. L’hélice tourne, même si j’ai quelques doutes sur la capacité de propulsion de ce machin pas très réaliste. À l’arrière, une grue dont le bras tient très mal, parce que mal conçu, mal fixé et déséquilibré par la charge, permet d’embarquer et débarquer la cargaison grâce à un aimant.
Seule entorse au modèle initial, j’ai remplacé le canon sous le nez de l’appareil, qui était trop moche. Dans la version finale, quelques retouches minimes, rien de fondamental (les pièces grises au bout des ailes sont désormais noires, plus raccord avec le reste ; une poignée de briques jaune-vert fluo ajoutées sur l’armement et les réacteurs).
Allied Avenger Blacktron (6887)
J’ai failli ne pas le remonter, parce qu’il ne me convainquait pas plus que ça sur le papier. Mais bon, tant qu’à avoir fait les autres, autant continuer sur la lancée. Au final, je l’ai conservé, parce qu’il n’est pas si mal. Simple, peu de pièces, mais comparé à tout un tas de vaisseaux minimalistes de l’époque, il ressemble à quelque chose et propose mieux qu’un bidule rikiki. Même au regard des critères actuels, il tient la route.
La partie avant est détachable (et je suppose interchangeable avec les modules analogues de l’Aerial intruder 6981) et les ailes inclinables. Voilà pour les fonctionnalités.
Comme toujours, il manquait une pièce, en l’occurrence le réacteur arrière blanc. J’en ai mis un noir à la place (pas la peine de vous emballer avec des histoires de Grand Remplacement, c’est juste des Lego, on se détend, les fachos).
Mis à part quelques babioles jaune-vert fluo sur les réacteurs latéraux et arrière, le résultat est conforme à l’original. Sans être le vaisseau du siècle par la taille ou les finitions, on obtient un engin vintage taille medium très sympathique, qui fera belle figure sur l’étagère.
