Cimetière (Lego)

Je suis tombé par hasard sur un cimetière tout en briques chinoises génériques compatibles. Coûtait pas cher, rendait bien en photo, promettait une extension dans le ton à la maison hantée des Monsters Fighters.

Cimetière tombes sépultures Lego

Alors ce cimetière, il est bien, mais…
Les tombes, la fontaine, le muret d’enceinte, le chemin de gravier, la végétation… L’ensemble est simple et efficace, avec une ambiance assez neutre pour s’intégrer aussi bien dans du City que dans des univers portés vers le gothique, l’épouvante et les machins puants qui émergent de leur tombe à la nuit tombée pour dévorer les vivants. Il a aussi le mérite de bien supporter la customisation selon l’orientation qu’on veut lui donner, du repos éternel pépère à l’invasion tonitruante de zombies.

Mais…

Il comporte des petits et gros défauts au plan technique, ce qui n’a rien d’étonnant pour du low cost.
La qualité de brique, c’est pas du Lego, clairement. Pas dégueulasse mais correcte, sans plus. Pour ce que c’est faire, ça va.
Hyper reloutes, les instructions représentent un calvaire pour les yeux et le cerveau. On n’y voit rien et parfois on n’y pige pas davantage. Autant je trouve que Lego abuse à pondre des notices interminables où on n’ajoute qu’une brique à chaque étape, à raison d’une étape par page, cette dernière bien trop grande avec le modèle qui n’occupe que la moitié de l’espace et l’autre moitié qui reste du papier vierge. Autant là, on tombe dans l’extrême inverse. Une poignée de feuilles A4 sorties à l’imprimante, avec des images minuscules, des plans ultra serrés au point de manquer de vue d’ensemble pour positionner certains éléments. L’enfer sur terre, surtout pour la pose des graviers.

Notice instructions cimetière Lego MOC

Autre défaut maousse, le socle. On sent bien que le cimetière a été conçu à l’origine sur une baseplate 32×32 d’un seul tenant. Pour d’évidentes raisons de transport en visant à rendre l’emballage plus compact, on a ici quatre baseplates 16×16 accolées. Problème : rien ne tient. Ce ne sont pas les quelques graviers un peu plus gros que les autres qui vont fixer les plaques entre elles et le mur d’enceinte n’y parvient pas davantage, la faute à un choix de briques courtes 2×3. À l’arrivée, tant que le cimetière est posé sur une table ou une étagère, tout baigne. Par contre, si on l’attrape, on se retrouve dans un premier temps – très court, le temps, de l’ordre de trois secondes – avec quatre éléments dissociés, et dans un second temps avec des briques partout par terre quand lesdits éléments se sont cassé la gueule faute de disposer d’assez de mains pour tout intercepter en vol.
Première solution : acheter une baseplate unique. J’aurais pu mais non. Pas envie de remettre 9€ dans le juke-box et en plus, comme je me suis rendu compte du problème à la fin du montage, partir sur cette option impliquait de tout démonter, puis de tout remonter. Gavage. Pas envie de me retaper les graviers.
Deuxième solution : moder la construction pour la renforcer. N’hésitant pas une seconde à jouer les profanateurs de tombes, j’ai déplacé certaines sépultures pour qu’elles se retrouvent à cheval sur deux plaques. À l’intérieur du mur d’enceinte et sous la grille d’entrée, j’ai ajouté une rangée de tiles gris clair qui permet, en plus de solidariser les différentes parties du socle, de figurer une bordure en pierre ou en béton dans une teinte qui se marie bien avec celle du muret. Le mur a quant à lui était relevé un chouïa en glissant une rangée de plates gris foncé, indispensable si on veut que l’ensemble tienne pour de vrai.

Cimetière Lego MOC

Après, ces défauts conceptuels ont au moins le mérite d’être faciles à corriger et ce cimetière reste un investissement valable pour le prix, de l’ordre d’une vingtaine d’euros. Faut juste pas être allergique au bricolage et à la bidouille.

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